(Vision Africaine, 25 mars 2013) – Le dimanche 24 mars 2013, le putschiste autoproclamé et prétendument élu au suffrage occidental président de la Centrafrique, l’ex général François Bozizé Yangouvounda, aurait abandonné par la fuite ses concitoyens présumés à la doctrine inconnue d’un autre putschiste : Michel Djotodia.
Comme bons nombres d’autres –imposés- leaders Africains, en appui d’accointances étrangères, à la saveur d’affidés aux intérêts bienfaiteur de l’Occident, et de reconnaissance de séide, qui s’appliquent à délaisser dans la misère entretenue leurs populations en arguant de prévention de représailles des populations misent en condition de mieux être…! Ces populations et l’essentiel des forces en armes parmi elles, ont d’évidence à leur tour abandonné par refus d’opposition et combattre pour cet autre leader porté de l’étranger (Bozizé) avec en prime une condamnation à l’exil à l’issue loin d’être dorée vers des cieux d’acolytes.
Il s’expose que le silencieux carapate de Bozizé trouve en profondeur ses origines dans l’abandon de ses soutiens politico-militaires de la région africaine et sous région de tutelle d’Afrique centrale. Ceux-ci étant au plus haut chapeautés par la primauté internationale, dont se veut maître d’œuvre la France anciennement ou mutante coloniale. Ce dont, pour le mérite de rendre à césar ce qui lui appartient, renvoi à saluer la pugnacité du maître d’œuvre dans la conduite obscure et défense violente d’intérêts dont il ne reste plus qu’à espérer -d’utopie- que la rénovation par l’entremise du nouveau venu (Djotodia) sera un tantinet moins néfaste pour les populations centrafricaines et sous régionales.
Doit-on dire vive la France !
Sitôt l’annonce de la capitale Bangui tombée aux mains des rebelles, la France officiellement dans la foulée annonça prendre acte. Par la suite des anciens officiels français (ambassadeurs de toutes sortes) n’ont de cessent, depuis la confirmation (du Quai d’Orsay) de la nouvelle donne en Centrafrique, de parcourir les ondes médiatiques pour expliquer qu’il revient maintenant (sous le psychédélique du changement qu’entend aussi porter après l’avoir prôné le président actuel de France, François Hollande, tout comme tant d’autres avant lui) aux Africains de faire d’eux-mêmes face à leur crise interne. Pendant que le gouvernement français qui ne ferait que peu confiance aux Africains pour des questions de sécurité en Afrique accru considérablement sa présence militaire en provenance d’une de ses bases africaines au Gabon membre de la sous région d’Afrique centrale. Et que s’ouvre un débat déstabilisant de cynisme sur la position réelle de la France, s’articulant autour de l’annonce de la nouvelle rébellion qui s’installe à Bangui (capitale institutionnelle de la Centrafrique ) : de la nécessité d’une nouvelle transition de pas moins de trois avant que soit remisé le processus électoral de désignation d’un nouveau président duquel ne s’est pas s’exclut pas le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, sur les ondes médiatiques françaises.
Les anciens officiels certainement en mission idéologique d’accompagnement à l’entérinement de la situation de putsch à Bangui, dont il est pourtant asséné qu’il appartiendrait aux seuls Africains d’y faire face, s’adonnent à la distraction des esprits par le subreptice puant de la confirmation de l’état de fait reproché que du bout des lèvres, en détournant le débat sur l’inacceptable de la durée annoncée de trois années de la transition.
Et que dire du futur de la Centrafrique !
Le nouveau maître de Bangui, pour l’heure, s’il se confirme au sein de la mouvance (Séléka) qui le porte par les armes au pouvoir, ne semble pas pressé de le faire savoir à ses concitoyens. Qui eux n’ont d’autres connaissances de sa vision politique que le fait qu’il prônait à tout va le départ de Bozizé en feuille de route politique. Il semble de non doute que les soutiens de Djotodia, pour les plus communiquant et de nationalité française tout en y résidant en France, qui écument les médias français, s’investiront à être accompagnés par ceux-là qui n’ont qu’à cœur de voir les Africains se prendre en charge eux-mêmes…tout en s’ouvrant humainement l’assistance sous la stricte invitation des Africains (cf le Mali).
Autrement le futur de la Centrafrique ne saurait être autre que ce qui était déjà à la survenance en mars 2003 de Bozizé, renversant par les armes d’alors Feu le civil président Ange Félix Patassé (dont les relations d’avec la France se compliquèrent) et dont la légitimité populaire à cette fonction ne souffre (de principe) d’entache de manipulation lors de son élection.
Un futur sous l’emprise multiples étrangères…et cela se trouve être d’autant plus pressant de vérité au regard de la présence en nombre de combattants étrangers dans les rangs de la coalition de différents mouvements armés hostiles à l’ère Bozizé (Séléka) ; comme d’ailleurs ce dernier, Bozizé, en usa de la pugnacité étrangère à sa survenance en 2003 avant d’être lâché par leurs véritables chefs.
Et d’enseignement renouvelé
Il n’y aurait pas de doute que le syndrome de malheur d’abandon de toutes parts des leaders Africains : soit égarés dans les missions attendues par leurs peuples, soit prenant trop de libéralités d’avec les maîtres d’œuvres de l’Afrique post coloniale, reprend du service. Posant une fois encore l’interpellation à ces leaders Africains à choisir un camp entre peuple éternel et accointances étrangères volatiles.
Néanmoins, devrait s’interjeter dans le débat de la redéfinition de l’administration de la Centrafricaine, le nécessaire de la mise en retraite de toutes officines et instances publiques : des acteurs en vue depuis l’indépendance et dans les précédents régimes dont les échecs successifs (coauteurs et complices) n’ont eu de cessent d’enflammer le tourbillon des guerres et de la régression sociale et sociétaire.
Joseph TAPA