- Nous ne pouvons qu’exprimer notre solidarité à la presse nationale et aux amis de l’opposition qui se voient opprimés tous les jours dans l’exercice de leur activité par des serviteurs zélés de l’État qui érigent le griotisme en mode de gouvernance.
- Nous ne pouvons que regretter que l’ouverture de la sphère publique qui était encore en 2010 le seul indicateur positif de démocratie au Cameroun soit devenu entièrement négatif depuis l’arrivée de Monsieur Atanga Nji à la tête du Ministère en charge de l’administration. Cet indicateur mesure en effet les libertés de réunion, d’association, de manifestation, d’opinion, etc. En 2011 par exemple, c’est en faveur de la libéralisation de presse au Cameroun que les Africains suivaient la crise ivoirienne. L’on ne peut pas se taire lorsque le Cameroun perd tous ses avantages comparatifs et régresse pendant que d’autres pays avancent en galops.
- Nous ne pouvons que dénoncer cet élan compulsif du gouvernement camerounais à créer une actualité divertissante pour le peuple à chaque fois que l’on doit discuter de l’avenir du pays. Sinon, quelle opportunité y a-t-il de sortir toute l’artillerie lourde contre un SEUL propos « banal » prononcé aux côtés de multiples autres propos plus violents à la même occasion contre la même personnalité ?
- Il est clair que la sortie de Monsieur Atanga Nji est curieuse et entre dans la longue liste des actes administratifs manipulatoires qui visent à détourner le peuple des vrais débats sur la reddition des comptes ou l’avenir de l’État.
- Le gouvernement camerounais fabrique ses adversaires qu’il victimise pour la circonstance à travers un acharnement injustifié et les oriente vers un débat sensationnel et identitaire.
- Non ! Il faut parler de l’État. Il faut parler d’avenir. Il faut parler de la gouvernance. Il faut parler de bilan. Il faut parler de l’économie. Il faut parler des politiques de développement. Nous ne pouvons qu’accuser le gouvernement et ses adversaires désignés d’éviter ces débats essentiels pour la vie de la Nation.
- Comment peut-on réussir à éviter le débat sur la vie chère au Cameroun en 2022 ? L’on voit bien que le gouvernement à court d’idées nous fabrique un procès médiatique inique qui durera le temps de la session budgétaire en cours. Conséquence, nous serons surpris de constater que rien n’est prévu pour améliorer nos conditions de vie en 2023. Comme depuis 40 ans !
Pauvre de Nous ! Non, nous ne pouvons plus faire ce jeu. La lucidité est la seule arme qui nous reste. A condition que nous voulions bien l’utiliser.
Pour ma part, au sein de mon cabinet au SDF, je maintiendrais la veille. Pour l’instant, le gouvernement a retiré son projet de loi des finances 2023 truffé de fautes et de contresens. En attendant qu’il soit remis dans le circuit parlementaire, mon cabinet requiert l’attention de Toutes et Tous pour analyser ce qui nous attend en 2023.
C’est maintenant ou jamais ! Si nous réussissons à terminer 2022, ce n’est pas sûr que nous arriverons à tenir le coup en 2023.
Watch out !
Louis-Marie Kakdeu
Membre du Shadow Cabinet SDF
Économie, Finances et Commerce.