Discours de Dr Mohamed Ibn Chambas Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest
Excellence, Monsieur le Président Michel Kafando,
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat,
Mesdames et Messieurs,
Les évènements qui ont commencé le 16 septembre dernier ont interrompu de manière irrégulière le processus de transition au Burkina Faso, un processus qui a constamment bénéficié du soutien total et de l’appui de la communauté internationale en général, et de l’Organisation des Nations Unies en particulier, depuis son démarrage au mois de Novembre 2014. C’est dans cet esprit que cette tentative de prise du pouvoir par des moyens inappropriés a été rejetée unanimement et sans ambiguïté par la communauté Internationale tout entière, et ce, conformément aux textes et protocoles en vigueur au sein de nos organisations régionales et internationales respectives.
A cet égard, le Secrétaire Général des Nations a à plusieurs reprises réitéré sa ferme condamnation, et a exigé la reprise sans délai du processus de transition, et la tenue des élections présidentielle et législatives conformément à la Constitution du Burkina Faso et à la Charte de la Transition.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a également clairement rejeté le coup de force du 16 septembre et mis en garde ses auteurs contre les violences et atteintes aux droits humains.
De même, par une déclaration conjointe, la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies qui partagent la co-présidence du Groupe International pour le Suivi et l’Accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF) ont exprimé leur condamnation sans équivoque du coup de force.
Aujourd’hui, le processus de transition reprend son cours au Burkina Faso, avec la réinstallation effective du Président Michel Kafando dans ses prérogatives légales et légitimes en tant que Chef d’Etat du Burkina Faso, et premier garant du bon fonctionnement des institutions de la transition burkinabé. Le retour à la normale est également illustré par la restauration immédiate des institutions de la transition.
Au nom du Secrétaire Général des Nations Unies, je m’associe pleinement au message de solidarité apporté ce jour au peuple burkinabè par les Chefs d’Etat de la région ici présents, au nom de la CEDEAO. Ce message est un appel à l’unité, qui veut d’abord et avant tout contribuer à l’apaisement de la situation actuelle et à l’amorce de l’indispensable dialogue national inclusif, afin que toutes les filles et les fils du Burkina Faso débattent ensemble, de manière pacifique, des différents sujets nationaux qu’il faudra régler pour rebâtir une société harmonieuse.
Les Nations Unies seront aux cotés des institutions légitimes et du peuple burkinabé pour soutenir les initiatives destinées à préserver la paix sociale et la démocratie, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Je vous remercie de votre attention.