Gnamien N'goran reste persuadé que la Côte d'Ivoire peut encore renforcer sa politique de lutte contre la mal-gouvernance (Ph: d’Archives)

Gnamien N’goran reste persuadé que la Côte d’Ivoire peut encore renforcer sa politique de lutte contre la mal-gouvernance (Ph: d’Archives)

A l’initiative de Convergence 2020, L’inspecteur général d’État, Gnamien N’goran, a animé une conférence publique sur la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire, à Paris. Cela a été l’occasion pour lui de relever les exploits de son pays, surtout qu’il vient de sortir d’une grave crise politico-militaire. Pour M Gnamien, selon des sources proches de la conférence, au regard des instruments mis en place par le chef de l’État pour une gestion efficiente de l’administration, on peut dire que la Côte d’Ivoire est sur le bon chemin. «Le président de la République a fait preuve d’un leadership politique affirmé. A sa prise de fonction, face aux profonds traumatismes subis par les populations, il a mis en place la Cdvr avec des moyens conséquents pour la réconciliation nationale. Celle-ci a été relayée par la Conariv pour le recensement et l’indemnisation des victimes de la crise. En conclusion, la bonne gouvernance a constitué et constitue l’un des défis importants que s’active à relever le gouvernement du président Alassane Ouattara. On peut se féliciter des progrès accomplis», a reconnu l’inspecteur général d’Etat. A ses yeux, la Côte d’Ivoire avait perdu six places dans l’indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International, en passant du 130ème au 136ème pays le plus corrompu au monde. Le gouvernement, conscient que la Côte d’Ivoire doit travailler à remonter son handicap, selon lui, a décidé de mettre en place un Plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption qui s’articule en six axes. Et le conférencier de les citer : «Renforcer le fonctionnement des institutions et promouvoir les droits fondamentaux ; renforcer la participation et la gestion durable du développement ; renforcer l’efficacité et la transparence de l’administration ; Assurer l’efficacité du processus de décentralisation et promouvoir le développement local ; renforcer la gouvernance économique ; renforcer le contrôle et promouvoir la responsabilité dans la gestion des affaires publiques». Une politique qui semble avoir payé puisque l’ex-ministre de l’Economie et des Finances rappelle le dernier classement de Transparency International, paru en décembre 2014, dans lequel la Côte d’Ivoire est passée du 136ème au 115ème rang, sur un total de 175 pays. «Les efforts du gouvernement se sont aussi articulés autour du renforcement du cadre juridique et institutionnel des structures de contrôle et de promotion de la bonne gouvernance (Autorité nationale de régulation des Marchés publiques, Inspection générale d’Etat, Inspection générale des finances), de la réhabilitation du système judiciaire, de l’amélioration du climat des affaires (avec un gain de vingt places dans la dernière édition du classement Doing Business)», a-t-il fait savoir.

Y.D

Source : L’Inter N°5136 du Mardi 28 Juillet 2015