Plus de 10 000 milliards Fcfa d’investissement annoncés
La fourniture en quantité abondante d’électricité, afin de résorber le déficit énergique existant et mettre ainsi un terme aux coupures intempestives, est l’une des préoccupations majeures du gouvernement ivoirien. Le président Alassane Ouattara a réaffirmé cet engagement, le mardi 30 juin, à l’occasion de la mise en service de la phase 3 de la centrale thermique à cycle combiné d’Azito Energie Sa. Le chef de l’État, l’affirmé, depuis Azito, que des actions sont en train d’être mises en œuvre pour faire en sorte que les coupures d’électricité deviennent rares. « Nous sommes préoccupés de faire en sorte que les coupures d’électricité deviennent rare et que la qualité de l’électricité soit la meilleure possible. La centrale thermique d’Azito est une belle réalisation. J’en suis très fier et je félicite le Premier ministre et le ministre du Pétrole et de l’énergie, ainsi que tout le gouvernement », a affirmé le président Ouattara, qui a tenu ces propos après la visite de la phase 3 de la centrale thermique d’Azito. Il était entouré, pour la circonstance, du Prince Rahim Aga Khan, fils de Son Altesse l’Aga Khan, fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement, des dirigeants de Globeleq, conduits par leur Directeur général, Mikael Karlsson, ainsi que des Premiers ministres du Mali, Bénin, Togo et Niger. Présentant cette infrastructure, le ministre du Pétrole et de l’énergie, Adama Toungara a mentionné que les travaux de réalisation de la phase 3 de la centrale thermique d’Azito ont duré 27 mois. « Avec la mise en service de ces turbines, la capacité installée de production d’énergie atteindra 1 772 Mégawatts (Mw). La mise en service prochaine de la turbine à vapeur de 110 Mw de Ciprel en décembre 2015, portera la puissance installée de notre pays à 1 900 Mw, soit une augmentation de 40% par rapport à 2011. Elle passera à 2 100 Mw en 2016, puis à 4 000 Mw en 2020 », a présenté le ministre Adama Toungara. Il a souligné qu’avant la mise en service de la phase 3, la production d’électricité de la centrale Azito en 2014, représentait environ 17% de la production totale nationale évaluée à 8 212 Gigawatt heures (Gwh). Une production qui, aux dires du ministre, a nécessité l’utilisation de 420 millions de mètres cubes de gaz naturel évalués à 44 milliards Fcfa par an. Le ministre a insisté que l’accroissement de la capacité de production se poursuivra avec la centrale thermique de Bassam (220 Mw en 2016), le barrage hydroélectrique de Soubré (275 Mw en 2017). Tenant compte de la forte demande d’électricité estimée à 10% par an, le gouvernement travaille également sur plusieurs autres projets ”qui devraient lui permettre d’atteindre l’objectif fixé par le chef de l’Etat, à savoir 4 000 Mw en 2020”. M. Toungara a insisté que l’objectif du gouvernement est, en effet, d’atteindre en 2030, un mix énergétique plus équilibré dans lequel aucune source de production ne représentera à elle seule plus de 60%. La répartition doit se faire entre diverses sources de production d’électricité que sont le charbon (26%), les énergies renouvelables (16%), l’hydroélectricité (26%) et le thermique (32%). « Ce plan de développement vise à assurer une bonne maîtrise des coûts de production et une plus grande sécurité énergétique. La mise en œuvre de l’ensemble de ces projets nécessitera des investissements importants, sur la période 2015-2030, estimés à 20 milliards de dollars Us, soit 10 000 milliards Fcfa », a informé le premier responsable du secteur du Pétrole et de l’énergie de Côte d’Ivoire.
Irène BATH
Source : L’Inter N°5117 du Jeudi 02 Juillet 2015