Pulchérie Édith Gbalet, présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne, une organisation de la société civile, a été arrêtée hier par ceux qui ont été installés au pouvoir en avril 2011 par le voyou et assassin Sarkozy et qui confondent critiques et insultes.
Pour qu’elle soit libérée, un Ivoirien vivant à Abidjan propose que les femmes envahissent les commissariats de Côte d’Ivoire et se constituent prisonnières. Je me suis permis de lui donner la réponse suivante :
Pourquoi une telle tâche devrait-elle incomber uniquement aux femmes ? Et les hommes ? N’ont-ils aucun rôle à jouer ? N’est-ce pas pour nous tous que lutte Mme Gbalet ?
Pourquoi certains Ivoiriens pensent-ils que seul X ou Y devrait risquer sa vie pour que les choses changent dans notre pays ? Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, Laurent Gbagbo a risqué sa vie plusieurs fois pour l’ensemble des Ivoiriens. Il a pris des coups, s’est exilé entre 1982 et 1988, a fait la prison, a été injustement déporté loin de son pays pendant 10 ans.
Cet homme devrait-il continuer à se sacrifier ? Devrait-il, une fois sorti de La Haye, reprendre le combat là où il l’avait laissé ? Je dis “NON”. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas Jésus qui a tout payé à la croix. Gbalet a compris que l’enfant de Mama a suffisamment donné à la Côte d’Ivoire, que c’est maintenant au tour des jeunes générations de mouiller le maillot, que chacun doit accepter de perdre ceci ou cela pour qu’advienne le changement auquel nous aspirons tous. C’est pourquoi elle parle et dénonce les abus du régime, même si cela lui a déjà fait perdre son travail au Bnetd et l’a envoyée en prison.
Pulchérie Gbalet ne peut pas continuer à se battre toute seule. Les autres femmes, les hommes et la jeunesse de ce pays, s’ils sont fatigués de souffrir, doivent la rejoindre dans ce noble combat.
Bref, le pays a besoin d’actions et non de vaines lamentations.
Jean Claude DJEREKE