(L’Intelligent d’Abidjan, 1er octobre 2013) – Bamba Alex Souleymane revient de Ouaga, 3 ans après, chez lui. Il y a été à l’invitation spéciale de son ami et frère, Blaise Compaoré, Président du Faso. L’expert consultant International et professionnel émérite de l’information. B A S comme l’appellent ses admirateurs, en a profité pour se ressourcer, prendre conseil auprès de son ami, humble et médiateur multicartes Blaise Compaoré. Il a croisé le fer avec les opposants grâce à des articles d’analyse dialectique qui ont fragilisé l’opposition et ses suppôts et, lien de cause à effet, réveillé les partisans de Compaoré. Désormais on parle publiquement du Sénat et de la probable modification de l’Article 37. Il n’y a plus de rien de tabou sur ces questions. Le fidèle, loyal et courageux compagnon de Blaise compaoré a reçu l’hommage de la classe politique, sportive et show-biz du tout Ouaga, by day comme by night. En exclusivité pour l’IA, BAS livre son carnet de route, tout en revenant sur la crise postélectorale et l’actualité socio-politique ivoirienne.
Ouaga, 3 ans après…
Ce pèlerinage à Ouaga, 3 ans après, m’a régénéré et, surtout permis de lever le voile sur bien de mensonges. Et bien plus, de comprendre la grande forfaiture dont j’’ai été l’objet après une crise post électorale dramatique. Aussi, nombreux de ceux qui se tapaient la poitrine et proclamaient urbi et orbi, qu’ils étaient au “GOLF” n’y étaient pas. Beaucoup étaient réfugiés à Ouaga. Certains autres faisaient la navette pour « fuir » la pétarade de la soldatesque de Gbagbo. À contrario, moi j’ai eu le courage de rester à Abidjan avec mes enfants à bas âge, sans sécurité. Par deux fois j’ai été refoulé à Noé. Dieu m’a sauvé.
Le mensonge montrueux
Aké N’Gbo est sorti de prison. Posez-lui la question s’il me connait et, a fortiori, s’il a eu le privilège de serrer ma main. Des corbeaux restés dans le système N’Gbo pour faire du renseignement, y sont encore. Où, m’a-t-on vu? Qui m’a donné un centime? Et puis, je dois quoi à qui ici? Pourquoi avoir voulu me salir moi le vrai disciple de Ouattara avant la création du RDR ? Pourquoi ? A cause d’un poste de ministre puisque j’étais, déjà depuis huit ans, conseiller spécial de trois premiers ministres ?
Alassaniste de la première heure
Je suis un “Alassaniste” de la première heure. Cela, le grand frère et son pré carré le savent. C’est nous qui étions les privilégiés de la résidence authentique et historique de Blockauss. J’ai tout sacrifié pour que le destin de Ouattara s’accomplisse. J’ai entretenu l’axe historique Abidjan-Ouaga dans la dignité avec pour seul objectif, la victoire de Ouattara. C’est moi qui ai été le défenseur numéro un du grand frère contre les « forces rétrogrades » et lâches qui l’ont combattu et qui, ô paradoxe, sont soit conseillers spéciaux, DG, PCA, là où, intrinsèquement et qualitativement j’étais numéro un. Heureusement, Dieu est grand !
Compaoré, un homme d’honneur. Ce que je n’ai jamais dit sur lui
Blaise Compaoré (qui est un humaniste au grand cœur), sait qui je suis et ce que j’ai toujours fait, malgré le complot qui visait à ce qu’il me reniât. Il a opposé avec une élégance et une grandeur morale, un refus poli aux petits menteurs que ma notoriété et ma légitimité populaire gênaient. Je suis resté constant avec Compaoré comme avec Ouattara dans ma dynamique fraternelle frappée d’un sceau de l’honneur, de l’engagement et de la loyauté scellé le vendredi 13 mars 1993 à Kong, lors du pèlerinage historique du Premier Ministre Ouattara avec ses plus fidèles compagnons.
Depuis le 14 juillet 2004, je n’avais pas revu Gbagbo
Affi N’Guessan vient de sortir de prison. Demandez-lui si, un seul jour (avant et pendant la crise), il m’a rencontré? Idem pour Gbagbo que je n’ai plus revu depuis le 14 juillet 2004. Pourquoi avoir voulu me détruire? Me couper de Ouattara? Et m’empêcher de connaitre une ascension supérieure à celle de conseiller spécial à la Primature ? Pourquoi ? Comme s’ils étaient Dieu? Qui connait ce qui peut arriver demain? Qui appartient toujours à Dieu. Et puis, franchement, intellectuellement et professionnellement, même moralement, qui était et a été avant son ami dans ce pays, d’Houphouët (son premier ministre Ouattara), Bédié, Guéï et Gbagbo? Qui est nouveau ici ? J’ai été choqué par mon éviction injuste et mensonger, de mon poste de conseiller spécial à la Primature. J’y suis rentré grâce à mes compétences avec Seydou Diarra le 1er Avril 2003. J’ai travaillé pendant 23 ans en assumant mon Alassanisme depuis Houphouët, et sous la dictée de Compaoré. Notre objectif était que Ouattara dont l’étoite, que les ivoiritaires et tribalistes sectaires voulurent détruire, ne s’éteigne pas à cause de leur cynisme. Aké N’Gbo est là. Demandez-lui s’il me connait ou m’a vu un seul jour? Affi N’Guessan est sorti de prison. Posez-lui la question s’il m’a vu depuis plus de 3 ans? Avec qui j’ai collaboré? Où et quand? Le Directeur financier de Aké N’Gbo s’appelait Achy Valentin. Posez lui la question si, un seul jour j’ai tenu une réunion avec eux et bien plus, si j’étais membre de l’équipe Aké N’Gbo alors que bien de conseillers, de chargés de missions et d’études, des secrétaires et des corbeaux y ont été reconduits. Ce qui me fait mal, c’est la cruauté de cet acte abject et ignoble. Aujourd’hui, je n’ai aucun problème avec Soro. Du reste nous n’en avons jamais eu jusqu’à ce qu’il se fasse « piéger » par des complexés et une camarilla de jaloux que ma personnalité et ma légitimité populaire, gênaient. Au lieu d’avoir une promotion avec l’avènement de mon grand frère Ouattara, c’est plutôt, « un complot et une éviction » indignes qui m’attendaient. Dieu seul sait ce que j’ai abattu comme travail dans la discrétion entre Abidjan -Ouaga, Dakar, Bamako et New York pendant la crise post-électorale. Je ne parle même pas des réseaux sociaux que j’ai utilisés mille fois pour écrire des tas de papiers. Bref… `
Reconnaissance à Amadou Soumahoro et Amadou Gon
L’objectif poursuivit était de m’anéantir et me faire détester de Ouattara qui sait que, contrairement à leurs petits calculs, me connait et sait ce que je vaux. Ils n’ont pas pensé à mes enfants, à mon épouse et à mes parents ? Seul Amadou Soumahoro a fait à mon égard, montre de fraternité et d’une amitié que, seul Dieu, peut récompenser. Cet homme a de grandes qualités humaines que beaucoup de personnes ignorent. C’est un vrai frère. Il en est de même pour Amadou Gon. À la fois pour des raisons sentimentales et fraternelles. Je suis l’ami de son père et par alliance, membre de la famille Gon à cause de Feu Daouda Coulibaly, Bêma, Tiémoko et Kassoum Coulibaly. Pour tous les autres, je les regarde et je sais ce que je pense de chacun. Il plaira à Dieu (inch Allah) que j’assiste et voie le jour où, à leur tour ils auront des larmes aux yeux.
Compaoré m’a blanchi et honoré
C’est pourquoi Blaise Compaoré est une exception. Un homme hors pair. Reconnaissant, humble et généreux. Il m’a honoré. Il m’a lavé de tout soupçon. Je recommande à ceux qui pensent qu’on ne doit voir dans les journaux ou à la télé qu’eux seuls, d’être humbles et modestes. Ils ne savent pas ce que demain sera. Je leur demande de savoir lire dans leur histoire et de ne pas avoir honte de leur passé. J’ai occupé des fonctions prestigieuses avant eux. L’invitation spéciale de mon ami et frère Blaise Compaoré s’inscrit dans la logique du respect du serment de l’amitié. Oui, il m’a honoré et blanchi. Idem pour le Président Ouattara qui s’est tenu loin de ces méchancetés qu’il a vécues. Ce n’est pas pour rien que Dieu lui a fait grâce en devenant Président de la Côte d’Ivoire qu’il est entrain de réhabiliter moralement et en infrastructures à l’image des grands pays et des grands peuples. C’est dans la détresse que Dieu se manifeste. Ces deux hommes ont fait montre de qualité humaine et surtout de loyauté à mon égard. C’est-à-dire, à un homme loyal qui a déjà gravi tous les échelons. C’est pourquoi, je leur rends hommage. Je voudrais tout simplement dire aux uns et aux autres, que nul n’est propriétaire à vie d’un poste ministériel. Il y en a eu tellement de ministres depuis Houphouët-Boigny. Si cela ne peut pas rendre humble…Bernique ! Je reviens de Ouaga et je retiens, la très grande amitié, l’affection ô combien profonde du Président Blaise Compaoré, la tendresse et la grâce de sa charmante épouse Chantal et la fraternité de ses collaborateurs (civils comme militaires). Chacun m’a manifesté sa reconnaissance parce que, eux, savent se souvenir des grands combats que nous menâmes et, que je continue de mener à visage découvert contre les forces obscurantistes et les ingrats qui portent des cagoules ou des masques en se faisant appeler internautes. Une honte ! Si on m’avait dit qu’après m’être montré à mon avantage, dans tous les domaines, y avoir brillé, et après avoir été Directeur des Relations Extérieures au ministère de la Communication (1998 – 2000), après avoir été conseiller spécial à la Primature, qu’à l’avènement du Pouvoir de mon grand frère Ouattara, je serai victime de cette infamie, qui l’aurait cru ! Cet odieux montage qui visait à me réduire tout simplement au rang de paria là où, tout le monde, s’attendait à me voir briller au firmament. Étais-je si dangereux? Contre qui ai-je posé, un seul jour, un seul acte, moi si généreux, le plus accessible de la Primature, le plus sensible aux problèmes des ivoiriens qui y venaient. Même à Ouaga, une certaine opinion avait commencé à croire aux propos mensongers. Vous en rendez-vous compte ? Mais, Dieu le miséricordieux n’a pas fait prospérer cette imposture. Je rends donc, un grand et vibrant hommage au Président du Faso, qui en m’invitant, de façon spéciale, a lavé mon honneur. Et m’a lavé définitivement de tous ces mensonges.
Ouaga, pèlerinage de purification
Lui, mieux que quiconque, sait ce que, dans la discrétion, pendant 23 ans j’ai fait afin que l’axe Abidjan-Ouaga ne soit pas souillé et comment, nous priions pour que le grand frère Ouattara, devienne le Président de la Côte d’Ivoire. Un paragraphe honteux se referme à jamais. Inch Allah ! Je pardonne. Mais, je n’oublierais jamais. Les gens oublient rapidement leur histoire. Je voudrais leur rappeler tout simplement qu’il faut toujours penser à demain qui appartient à Dieu, en se référant en permanence au passé, et en relativisant les petits postes éphémères du présent. Qui sait demain ? Qui sait.. Mon séjour à Ouaga a été, pour moi, un pèlerinage de purification qui remet toutes les choses à leur place et à l’endroit. Et je fais mien, les conseils que Président du Faso m’a prodigués: Soutenir encore plus fort (que jamais), le Président Ouattara pour qu’il triomphe des forces de l’obscurité et réussisse le changement promis au peuple de Côte d’Ivoire. Je reviens donc de Ouaga purifié, plus fort et plus redoutable que jamais. Pour le reste, je m’en remets à Dieu.
Ismaël Dembélé et CK