(Notre Voie, 11 juillet 2013) – Alassane Ouattara est revenu, hier, sur ses récentes déclarations à l’égard du Front populaire ivoirien (Fpi), à l’ouverture des assisses de la 39ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, à l’Hôtel Ivoire. Après avoir exigé des pardons au Fpi, il a changé de ton en lançant un appel à la discussion. «J’ai toujours voulu en Côte d’Ivoire un parlement fort. C’est pour cela qu’il y a quelques jours, à Korhogo, je lançais un appel à mes frères du Front populaire ivoirien à venir dans le processus de paix. Car j’aurais bien voulu que ce soit à l’Assemblée nationale que les débats aient lieu. Parce que l’Assemblée nationale est le lieu de la réflexion et du débat. Malheureusement, nous n’avons pas pu faire ça. Mais il est temps d’engager les discussions entre partis politiques pour qu’aux prochaines élections, tous puissent y participer pour avoir un parlement totalement inclusif », a-t-il affirmé. En visite d’Etat à Korhogo, le chef de l’Etat a eu une position très tranchée en imputant, comme il le fait habituellement, la responsabilité entière de la crise à Laurent Gbagbo et au Fpi. D’où ses injonctions aux responsables de ce parti afin qu’ils demandent pardon à toutes les victimes de la crise postélectorale. Son invitation au dialogue est donc un changement de ton.
De façon générale, sur la situation sociopolitique, M. Ouattara a servi son discours habituel. «Je suis heureux de vous dire que la page de la crise est tournée. Le travail de la réconciliation nationale progresse normalement. Nous travaillons désormais à la consolidation de la croissance économique afin de rendre irréversible le développement de notre pays… Nous sommes déterminés à bâtir des institutions fortes et crédibles, et à promouvoir la démocratie», a-t-il soutenu.
Le président de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, est allé dans le même sens en saluant ce qu’il a présenté comme les prouesses de M. Ouattara. Il a soutenu que ce dernier, grâce à son «humanisme» et ses qualités de «démocrate», est en train de réaliser la vision de Félix Houphouët-Boigny pour la Côte d’Ivoire.
Outre Abdouf Diouf, les assises ont été rehaussées de la présence du président du parlement de la Francophonie, Soungalo Appolinaire. L’Assemblée parlementaire est composée de représentants de 78 parlements ou organisations interparlementaires. Les travaux seront marquées par une intervention d’Abou Diouf sur le thème «Le Parlement au cœur de la construction de la Nation», aujourd’hui 11 juillet, à l’Assemblée nationale, au Plateau.
César Ebrokié