Cette nouvelle initiative vise à harmoniser les normes africaines relatives aux produits pharmaceutiques et équipements médicaux, dans l’objectif de réduire la présence de produits de contrefaçon et développer des systèmes de santé régionaux résilients

DJEDDAH, Royaume d’Arabie Saoudite, 14 septembre 2020/ — La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) (www.ITFC-IDB.org) et l’Organisation Africaine de Normalisation (ORAN) annoncent le lancement d’une nouvelle initiative dénommée ‘Harmonisation des Normes pour les Produits Pharmaceutiques et les Équipements Médicaux en Afrique’. Cette initiative, lancée dans le cadre du Programme des Ponts du Commerce Arabo Africains (AATB), vise à renforcer la qualité et la fiabilité des médicaments et des équipements médicaux importés ou produits en Afrique.

L’harmonisation des normes est un critère essentiel à la mise en œuvre la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle garantit que les producteurs de biens sur le continent se conforment à un ensemble d’exigences réglementaires et de normes qualités les autorisant à approvisionner le marché continental avec des produits qui répondent à ces standards. L’harmonisation des normes permet également d’améliorer la qualité de la production de produits manufacturés en Afrique et ainsi de stimuler le commerce et les investissements intra-africains et arabo-africains, l’un des principaux objectifs de l’AATB.

L’initiative, dont la mise en œuvre s’échelonnera sur trois ans, a pour première étape l’harmonisation des normes applicables aux produits pharmaceutiques et aux équipements médicaux d’utilités dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19. La deuxième étape consistera à évaluer le niveau d’adaptabilité des normes internationales, régionales et nationales existantes, aux besoins de l’industrie pharmaceutique en Afrique. La troisième phase permettra d’aboutir à l’harmonisation des normes africaines correspondantes et leur mise en application.

Mme Kanayo Awani, directrice générale d’Afreximbank de l’Initiative commerciale intra-africaine, Eng Hani Salem Sonbol PDG de l’ITFC, Dr Hermogene Nsengimana, secrétaire général de l’ARSO

M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC, a déclaré que « du point de vue du développement du commerce, l’harmonisation des normes des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux en Afrique est une première étape cruciale pour développer la production locale et le commerce au sein du secteur. Ces normes constitueront une base de référence nécessaire pour réglementer le secteur plus efficacement, améliorant ainsi la qualité des médicaments vitaux et équipements médicaux produits sur le continent. De ce fait, l’accès à des médicaments, vaccins et autres services de santé appropriés sera plus facile, fiable et abordable pour ceux qui en ont besoin. Enfin, cette initiative va également permettre à l’Afrique de bénéficier d’un secteur pharmaceutique en plein essor, élargissant les possibilités commerciales au niveau local et au-delà des frontières, créant ainsi un impact socio-économique durable à long terme sur le continent. »

En renforçant les capacités de production locale de produits et services de qualité, l’initiative permettra d’accroitre le commerce et l’investissement dans le secteur de la santé en Afrique, l’un des objectifs définis dans le cadre de la ZLECAf.

Selon Mme Kanayo Awani, directrice générale de l’initiative pour le commerce intra-africaine d’Afreximbank : « À l’heure où la demande de médicaments et de dispositifs médicaux de qualité est de plus en plus croissante, l’Afrique a besoin de renforcer les chaînes de valeur régionales pour développer une offre de produits et services de santé de qualité. Cela devra également permettre, à l’avenir, de renforcer la résilience du continent face à des pandémies telles que celle de COVID-19. En parallèle, cette initiative va encourager le commerce intra-africain de produits pharmaceutiques et consommables médicaux en s’appuyant sur l’accord de libre-échange continental africain. »

Dans le contexte actuel de lutte contre le COVID-19, l’harmonisation des normes permettra de faciliter le développement de réglementations techniques de mêmes niveaux entre pays africains. La commercialisation de fournitures et d’équipements médicaux d’un pays à l’autre pourra, par conséquent, se faire plus facilement et plus rapidement.

A long terme, l’initiative aboutira à l’émergence de chaînes d’approvisionnement régionales pour les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux, stimulant ainsi un écosystème d’innovation, de production locale et de développement de médicaments pour les maladies négligées.

Dr Hermogène Nsengimanasecrétaire général de l’ORAN, a affirmé que « si, de prime abord, la pandémie de COVID-19 a créé la distanciation sociale comme nouvelle normalité, elle a aussi rassemblé l’Afrique en nous ouvrant les yeux sur la nécessité de son industrialisation. Les normes relatives aux masques faciaux et aux gels hydroalcooliques communiquées par l’ORAN et d’autres organismes de normalisation ont été largement utilisées par les PME africaines pour élaborer des équipements de protection individuelle fabriqués localement. Ceci mettant en lumière, une fois de plus, le rôle des normes dans les secteurs de l’industrialisation, de la sécurité et du commerce. Cette initiative avec Afreximbank et l’ITFC, aidera non seulement à augmenter la production locale, mais instaurera également la confiance envers les produits locaux et permettra donc le commerce et les investissements transfrontaliers pour les produits pharmaceutiques et les équipements médicaux. »

L’Organisation Africaine de Normalisation (ORAN) joue un rôle clé dans l’élaboration des normes, en utilisant les principes et procédures existants dans le modèle d’harmonisation des normes africaines (ASHAM). L’implication de l’ORAN sera soutenue par son Conseil, en plus d’un groupe consultatif conjoint, composé de communautés économiques régionales et d’une série de comités techniques qui effectueront le travail d’harmonisation en utilisant les ressources fournies par Afreximbank et l’ITFC dans le cadre de cette subvention.

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À propos de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) :
La Société Internationale Islamique du Financement du Commerce (ITFC) (www.ITFC-IDB.org) est un membre du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID). Elle a pour vocation de faire progresser le commerce entre les Pays Membres de l’OCI, permettant en définitive de contribuer à son objectif prioritaire visant à améliorer les conditions socio-économiques des personnes à travers le monde. Démarrant ses activités en janvier 2008, l’ITFC a fourni plus de 51 milliards de dollars pour financer le commerce dans les Pays Membres de l’OCI, faisant de la Corporation le premier fournisseur de solutions commerciales pour répondre aux besoins des Pays Membres de l’OCI. En endossant le rôle de catalyseur du développement commercial parmi les Pays Membres de l’OCI et au-delà, la Corporation permet aux entités des Pays Membres d’accéder plus facilement au crédit commercial et leur fournit les outils de renforcement de leur capacité en matière de commerce, ce qui leur permet d’être compétitives sur le marché international.

À propos d’Afreximbank :
La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) (www.Afreximbank.com) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Afreximbank a été créée en octobre 1993 et est détenue par des gouvernements africains, la Banque africaine de développement (BAD), des investisseurs privés et institutionnels africains et des investisseurs publics et privés non africains. La Banque a été créée en vertu de deux documents constitutifs de base à savoir l’Accord signé par les États membres, qui lui confère le statut d’organisation internationale, et la Charte, paraphée par les actionnaires, qui régit sa structure et son fonctionnement. Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui favorisent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique. Au 31 décembre de 2019, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à 15,5 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’élevaient à 2,8 milliards de dollars US. Élue « Banque Africaine de l’année » en 2019, Afreximbank a décaissé plus de 31 milliards de dollars US entre 2016 et 2019. Afreximbank est notée A- par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s et BBB- par Fitch. La Banque a son siège social au Caire, en Égypte. Pour de plus amples informations, veuillez visiter : www.Afreximbank.com.

À propos de L’Organisation Africaine de Normalisation (ORAN) :
L’Organisation Africaine de Normalisation (ORAN) (www.ARSO-oran.org) doit ses origines au contexte et climat panafricain socio-politique et économique qui régnait dans les années 1970. La période post-indépendance de la plupart des pays africains avait largement pousser à l’idée de la création d’un organisme de normalisation continental. Et sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), aujourd’hui Union Africaine, le sentiment était celui d’une solidarité panafricaine et d’une autonomie collective née d’un destin partagé. La normalisation avait été considérée comme le fil conducteur et le fondement du programme d’intégration économique de l’Afrique et voie permettant de relier la nouvelle économie africaine au reste du monde permettant ainsi le développement d’une économie africaine solide assurant la prospérité économique du continent.

En 1977 L’ORAN a été déclarée par l’OUA en tant qu’organisation intergouvernementale avec pour mandat d’harmoniser les normes et les procédures de contrôles permettant d’accroître le commerce intra-africain et le commerce mondial. Dans le cadre de l’accord ZLECAf, l’ORAN est chargée d’élaborer des normes qui seront utilisées par les États parties. Le travail de normalisation est effectué par des experts membres de l’ORAN, nommés par les États membres de l’Union Africaine et le processus est piloté selon le modèle d’harmonisation des normes africaines (ASHAM).

À propos du programme des Ponts du Commerce Arabo-Africains (AATB) :
L’AATB est un programme multi-donateurs, multi-pays et multi-organisations, qui vise à promouvoir et à accroître le commerce et l’investissement entre les pays africains et arabes, à soutenir le financement du commerce et l’assurance-crédit à l’exportation et à améliorer les outils de renforcement des capacités existants en matière de commerce. Le programme se concentre spécifiquement sur les secteurs clés de l’agriculture et des industries connexes, notamment le textile, l’industrie de la santé, y compris les produits pharmaceutiques, les infrastructures et transports, ainsi que la pétrochimie, les équipements et technologies de construction.

SOURCE
International Islamic Trade Finance Corporation (ITFC)