Le Président Affi n’est pas dans le camp des traîtres et il n’y a aucune raison au monde qui pourrait l’inciter pour cette misère mentale. Seulement les « légalistes » supposés oublient que la politique est un art qui diffère d’un individu à un autre. C’est dommage que Affi ne peut rentrer dans les chaussures du Président Gbagbo comme l’espéraient certains nostalgiques, mais il faut bien que la lutte continue. Il faut bien que quelqu’un d’autre mène le bateau à destination. Et le Président Affi le fait si bien avec son discours apaisé et efficace qui tient compte des réalités du moment, car la guerre a malheureusement eu lieu et il y a eu un camp vainqueur et un camp vaincu. Le comportement qui s’assimile à un match nul me semble chimérique.
Le 11 avril 2011, dans le feu de la guerre, pendant que les « loyalistes » s’étaient terrés comme des tigres sans dents, le Président Affi est resté digne, dénonçant promptement et courageusement le coup d’état et l’arrestation du Président Gbagbo par l’armée Française. Il fut immédiatement emprisonné et séquestré à son tour par le régime.
Le Président Affi est l’une des premières personnalités à rappeler l’inéligibilité du chef du régime actuel selon l’article 35 de la constitution, entraînant la démission du Président du Conseil Constitutionnel.
Le Président Affi a à juste titre initié et intensifié avec le bon ton le boycott du faux recensement qui a été massivement suivi par les populations du pays. Le retour de certains caciques du FPI non inquiétés par le régime est à son actif grâce à son bon ton efficace.
Le Président Affi est en droit de remanier le secrétariat national afin de travailler avec des individus disponibles, car quelque soit les qualités du joueur, il ne peut être sur l’air de jeu ou sur le banc des remplaçants s’il n’est physiquement et mentalement disponible.
Le Président Affi a initié un secrétariat pour la libération du Président Gbagbo, dont la responsable dit avoir rendu récemment rendu visite au Président Gbagbo en prison. Elle ne reconnaît plus la compétence du président du FPI qui l’a pourtant nommé, mais elle continue d’assumer cette noble fonction au sein du secrétariat national au nom de la « légalité » !!??
Qui eu cru quand l’ancien ministre des Affaires Etrangères de l’un des gouvernements de Houphouët-Boigny était le principale financier du FPI à l’époque !
Arrêtés cet esprit novice politique qui ne consiste qu’accuser inutilement les uns et les autres pour des objectifs personnels inavoués. Le Président Affi est victime d’un faux complot des caciques frontistes qui veulent le couler puisqu’ils n’ont jamais digéré le fait que le Président Gbagbo l’a sorti de nulle part selon eux, pour le nommer son tout premier Ministre et ensuite Président du FPI. Les « pionniers » du FPI n’ont jamais absorbé cela et ils pensent être inamovibles au sein du secrétariat national. Ils pensent avoir trouvé le bon moment pour l’éjecter comme un fruit pourri. Mais se servir du nom du Président Gbagbo dont ils mendient le support pour l’humilier et le couler sera très fatal au parti.
La politique est un art et c’est à ce niveau que les méninges s’entrechoquent malheureusement. Les déclarations publiques ne reflètent pas nécessairement les objectifs du politicien. Affi ne peut trahir Gbagbo, car il n’a ni l’âme, ni l’esprit, ni l’histoire d’une telle personnalité.
Les légalistes prétendent reprocher au Président du FPI (parti politique) de parler d’élections, mettant ainsi à nue l’amnésie et la mauvaise foi qui les actionnent. Ces légalistes vilipendent le Président Affi, le traite d’arriviste, d’étranger et de tous les péchés du monde mais déplorent, eux les légalistes le recours à la loi. Quel contraste !
« Qui veut tuer son chien l’accuse toujours de rage » selon l’adage. Si Le Président Gbagbo ne voulait plus de Mr Affi, il se serait déjà séparé de lui sans le moindre problème. Se servir du nom du Président Gbagbo comme une arme politique au sein du même parti afflige tout simplement.
Le cas de la candidature ne me semble pas un élément dissociable du problème qui perdure. Toutes les normes arithmétiques démontrent l’énigme de la candidature du chef de l’état déporté. Le président Afi n’a t-il pas le sens élevé pour comprendre le combat que lui mènent les « loyalistes » supposés qui se masquent avec le casque Gbagbo ? Les loyalistes ont précipité inutilement et sans doute vainement le Président Affi dans le ring, hors quand on se bat, ce sont les coups de point qu’on se lance pour infliger le maximum de mal a l’adversaire ou a l’ennemie. Il me semble injustifié de parler de disproportionnément de l’usage des forces et des méthodes de combat dans une guerre inutilement déclarée. La candidature supposée du Président Gbagbo ne peut être désormais l’enjeu du problème.
Il me semble plus que nécessaire de mettre fin à cette tempête interne inutile aux conséquences contre-productives.
Dally Gogognon