«Il n’y a plus d’acheteurs véreux dans la filière café-cacao dans les départements de San-Pedro. Même dans les autres régions, nos camarades soutiennent que le trafic du cacao vers les pays voisins a également disparu», a indiqué Moussa Soumahoro, président du syndicat des agriculteurs de Côte d’Ivoire. Pour l’exploitant agricole, dans la région du Bas-Sassandra, toutes les dispositions sont prises pour éviter l’achat des produits à des prix dérisoires. A Man où les acheteurs véreux imposaient leur diktat aux producteurs, la situation s’est nettement améliorée. «Il n’y a plus de pisteurs ici», indique le président Doua Obed de la Fédération des producteurs de café-cacao, par ailleurs adjoint au maire de la commune de Man. A Abengourou, la situation s’est également améliorée. Le cacao de l’Est ivoirien qui transitait par Niablé pour être acheminé au Ghana voisin, reste sur place désormais. Maurice Sawadogo, producteur de renom à Ebilassokro indique que la campagne 2014-2015 a «merveilleusement commencé et cela se passe bien jusqu’à présent. Parce que les acheteurs véreux ont disparu au bord champ. Le trafic n’existe plus». Sur toute l’étendue du territoire ivoirien, les phénomènes du Trafic du cacao et des acheteurs véreux sont donc devenus un souvenir lointain grâce à la politique agricole du président Ouattara, selon un conseiller du président du Conseil général de Divo, Komena Zakpa. Dans le département du Loh Djiboua, les planteurs ne se plaignent pas.
En effet, dans toutes les régions productrices du café et du cacao, le Conseil du café-cacao dirigé par Massandjé Touré-Litse applique bien les principes du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Déjà en 2012, des acheteurs véreux ont été arrêtés dans les départements de Gagnoa, Man, Biankouman et bien d’autres localités productrices. En 2013, Sacko Mamadou, trafiquant qui tentait d’acheminer le cacao vers la frontière de la Guinée a été intercepté par des agents du Conseil du café-cacao et de la gendarmerie. Il avait été entendu par la justice. Et depuis lors, les producteurs sont libérés du joug des mauvais acheteurs. Parce que le Conseil du café-cacao dispose de plus de 2000 agents et matériels conséquents sur le terrain, depuis la nouvelle réforme. Ces agents sillonnent toutes les régions productrices mettant l’accent sur la qualité du produit, vérifiant l’existence ou non des trafiquants et des acheteurs véreux. La présence quotidienne de ces agents sur le terrain a fait récurer tous les phénomènes qui faisaient obstacle à l’épanouissement du producteur indique un responsable de syndicat des producteurs. «Je suis satisfait du travail de ceux qui dirigent la filière. Mon rôle de syndicaliste ne consiste pas seulement à dénoncer mais à apprécier également et faire des propositions. Toutefois, je dis qu’il reste beaucoup à faire. Mais beaucoup de courage à Mme Touré et ses collaborateurs», a-t-il noté sous le sceau de l’anonymat.
Romaric Sako
Le Sursaut du mardi 20 janvier 2015