Il l’a dit. Il l’a fait. Trente années durant, sur ce pont, les usagers ont vu des vertes et des pas mûres. Trente années bien pesées, cette passerelle, d’un autre âge, qui ouvre grande la voie sur l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire a fait des victimes.
Et, ses morts se comptent en grand nombre dans l’almanach des accidents de la route en Côte d’Ivoire.
Mais, aujourd’hui, c’est un ouf de soulagement dans le milieu des usagers de cette route. En effet, depuis jeudi, on peut traverser le fleuve Bandama, en venant de Daloa ou en venant de Yamoussoukro (la capitale) via Bouaflé, le cœur tranquille.
Le ‘‘Pont de la mort’’ tant redouté par les automobilistes n’est plus vieux souvenir. Jeudi, il a fait place à un nouveau qui épouse l’ère de l’émergence. Et, cela, grâce à la clairvoyance du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Il a entendu le cri de cœur de ses concitoyens qui jouaient chaque jour les équilibristes de cirques sur cette passerelle pour joindre les deux rives. Et, il a décidé de mette un terme à leur calvaire. Ils étaient nombreux à se frotter à plusieurs reprises les yeux pour se rendre compte que ce pont n’était pas un mirage. Tant, ils s’étaient convaincu qu’il était irréalisable. «Ce pont (l’ancien) ne convenait donc plus aux enjeux de notre pays qui se veut moderne et à la qualité de service public que nous devons à nos concitoyens», a indiqué le chef de l’Etat.
Désormais, le nouveau pont va assurer la fluidité du trafic et réduire les accidents de la circulation sur cet axe.
Alassane Ouattara l’avait promis. Il l’a réalisé au grand bonheur des Gouro et des Yowèlè (ethnies locales) qui n’y croyaient plus.
Et, le porte-parole des deux-cent chefs traditionnels et religieux du département, Nanan Koffi Kouakou Lazare, chef canton yowèlè, ne croit pas si bien dire lorsque, étreint par l’émotion, il adresse au chef de l’Etat: «vous faites ce que vous dites».
Mieux, Bouaflé découvre, comme bien d’autres régions de la Côte d’Ivoire, en Alassane Ouattara, un homme de parole. Bouaflé, de ce fait, et en prime pour cet ouvrage, lui a promis son deuxième mandat. Ouattara, une fois encore, démontre à ses concitoyens que les paroles en l’air et sans lendemain ne sont pas son dada. Tous les jours, il se révèle aux Ivoiriens comme un véritable bâtisseur. Un homme mû par le devenir de sa nation. Seulement, en trois petites années d’exercice du pouvoir, les populations sentent la présence du de l’Etat à leur côté. Partout, la présence du chef de l(Etat, Alassane Ouattara, est réclamée avec insistance par ces populations qui savent que toute visite d’Etat rime avec développement. «Il envahit très peu les écrans de la télévision. Et, lorsqu’on le voit, c’est pour booster son pays un peu plus en avant. Ou pour brandir les résultats des actes qu’il pose au bénéfice de ses concitoyens», ne cessait de confier, ce jour-là, un chef de la Marahoué dans une causerie amicale avec ses collègues qui aussitôt acquiesçaient de la tête. En trois années, Ouattara est en train de démontrer aux Ivoiriens qu’on ne gouverne pas avec un dictionnaire en main pour débiter des belles phrases populistes mais avec une truelle pour bâtir des ponts, des routes, des hôpitaux, des écoles, des châteaux… .
K. Marras. D
Source: L’Expression du Lundi 19 Janvier 2015