L’actualité internationale a porté ces jours-ci, sur la série de drames vécus en France du mercredi 07 au vendredi 09 janvier 2015. L’opinion publique est en alerte car traumatisée au plus haut point par les faits et drames qui se sont enchainés. L’heure est à la réflexion, à la méditation pour tenter de comprendre mais aussi d’expier ce traumatisme ressenti aux quatre coins du monde. Que s’est il passé ? Pourquoi en est-on arrivé là ?
Le célèbre écrivain Michel HOUELLEBECQ présentait à l’antenne télévisée, quelques heures auparavant, son tout dernier roman intitulé Soumission, paru chez Flammarion. Un texte assez provocateur car l’auteur y évoque une France islamisée avec un ensemble d’hypothèses qui a suscité la réaction de certains spécialistes. ‘‘ C’est un cadeau inattendu des fêtes de fin d’année pour Marine LEPEN’’, tels ont d’ailleurs été les propos lâchés par l’un des trois compères interviewés. On précisera que cette dernière, dans les thèses électorales de son parti politique, s’appuie clairement sur de telles peurs (l’invasion de l’Islam) pour manipuler aisément l’électorat français l’incitant continuellement à la discrimination ethnique et religieuse sur le territoire national.
Au lendemain de cette émission, la France se réveille en émoi et est sous le choc d’un acte terroriste perpétré par des membres d’une fraction extrémiste musulmane au cœur de Paris. Leur cible, l’Hebdomadaire Charlie, victime de son engagement dans le style satirique pour une liberté d’expression si indispensable à notre ère. La prise d’assaut terroriste du siège de l’hebdo Charlie puis l’alerte lancée depuis l’aire d’une station d’essence a enclenché une chasse à l’homme puis a abouti à des prises d’otages par les malfrats et un assaut décisif par les forces de l’ordre. Bilan des événements : une quinzaine de morts, de nombreux blessés et plusieurs traumatisés.
Interrogations
Le budget que déploie continuellement l’Etat français pour assurer la sécurité de son territoire national reste des plus conséquents au monde. D’ailleurs, à en croire des sources officielles et de la bouche même du Président de la République, François HOLLANDE, plusieurs coups terroristes ont jusqu’à ce jour été déjoués grâce au laborieux travail minutieux et silencieux des services de renseignements et de la sécurité.
Malgré ce dispositif de la république pourtant longtemps éprouvé, comment comprendre que des actes d’une telle ampleur puissent encore se produire sur le territoire national ? Comment des individus, de surcroît connus des services juridiques et même carcéraux, en arrivent malgré tout à passer à travers les mailles de la vigilance et la rigueur françaises au point de causer autant de dégâts dans le subconscient des populations éprises de liberté et de paix ?
Pour un début de réponse à donner dans ce cas de figure, il est clair que le risque zéro n’existe nulle part. A ce niveau, en arriver à parler de risque éventuel, il faut alors considérer qu’en amont, un certain dispositif ou un ensemble d’attitudes a été observé ou délibérément été mis en place.
Dans cet imbroglio ambiant, une autre paire de questions subsiste et peut éclairer le cadre de façon effective:
- comment ces fractions djihadistes se procurent-elles ces armes de guerre, lesquelles ont également été notées à la portée des terroristes sur Paris ?
- pourquoi concevoir qu’un groupe armé comme celui de Boko Haram puisse ainsi tenir tête à la coalition internationale depuis plusieurs mois, en toute impunité, sans qu’aucune initiative de la part des grandes puissances ne soit pratiquement mise en action en vue de rétablir la sécurité dans la sous-région ?
L’Islam, flamme ou lame de discorde ?
Au regard de ce qui s’est produit quelques années en Suisse, en Italie, en Espagne, et tout récemment à Montréal au Canada puis en Australie, les nouvelles dans le monde confortent l’idée selon laquelle le coup porté dans l’Hexagone n’est pas une particularité pour un pays. Quelques mois auparavant, le monde était stupéfait et scandalisé par un acte d’une témérité sans précédant : la fraction islamique à la tête de Boko Haram venait pour la première fois, de faire parler d’elle. En effet, l’enlèvement de plus de deux cent jeunes lycéennes par ce groupe musulman armé marquera à jamais les consciences, et cela pour trois raisons fondamentales :
- l’audace et l’ingéniosité déployées pour accomplir et réussir un tel exploit
- la cruauté et la terreur semées par les membres de ce groupement sur leur passage
- l’impunité qui semble s’éterniser même si au départ on avait assisté à une forme de coalition des membres de l’ONU dans le but de traquer et mettre hors d’état de nuire cette fraction qui ne cesse de faire parler d’elle par des actes de grand banditisme, narguant des états souverains.
Les seules informations que l’on détient au sujet de ce groupement extrémiste nous viennent des vidéos diffusées par les médias.
Il n’y a pas plus de deux mois, la fraction Boko Haram a de nouveau fait parler d’elle après avoir mis en difficulté les forces de l’ordre du Nigéria avec des échanges de coups de feu bien nourris causant de nombreuses victimes et des dégâts matériels. Tout récemment, les troupes de Boko Haram ont marché sur une bonne partie du nord du Cameroun, semant dans un premier temps, et au sein de l’armée régulière du Cameroun, la terreur et la débandade, avec en plus d’une menace personnelle adressée au chef de l’Etat, Jean Paul BIYA.
Le siège de la violence et de l’insécurité
‘‘Dis moi qui tu hantes, je te dirais qui tu es’’. Une affirmation qui en la circonstance en dit long.
Loin de recourir à la facilité ou la simplicité habituelle au point de se trouver en train d’inciter à la ségrégation, à l’exclusion ou la xénophobie, il y a tout de même lieu de regarder la réalité en face et d’appeler le chat par le chat. La politique de l’autruche n’a jamais apporté des solutions à des situations quelle que soit l’ampleur en cause. Bien au contraire, elle les complique davantage et les rend ingérables. Il est donc légitime sinon capital de veiller tant sur nos arrières que sur nos fréquentations tout en reconsidérant les liens ou les types de rapports que nous tissons, et savoir avec qui nous sommes appelés à nous associer.
Dans le cas insolite du Congo Brazzaville, il est de bon sens de s’interroger sur le bien fondé de la prolifération des mosquées dans un pays qui de tout temps, est connu de tous comme étant d’obédience chrétienne. Ce revirement institutionnel dans un aspect confessionnel ne manque pas d’intriguer et inquiéter le citoyen congolais qui, tout en étant un peuple hospitalier et paisible, a également voyagé et visité d’autres communautés ; il a vu le type d’accueil qui lui a toujours été réservé dans ces pays à prédominance musulmane. Aussi, il est tout à fait légitime sinon normal pour le congolais, et à la lumière des événements, de s’interroger sur ce qui, au grand jour, se trame sur son territoire tel pris d’assaut dans le silence le plus déconcertant et avec la bénédiction des dirigeants de ce pays, ouvrant les vannes aux étrangers, des communautés dont l’écrasante majorité est musulmane (Libanais et Ouest-africains), pour la gestion de l’économie du pays. Accorder le droit de propriété aux étrangers, au point de leur octroyer des sites de l’Etat, des terres et même des villages tout entier, ne peut, dans un premier constat, plus relever du bon sens dès lors que dans leurs patries respectives, aucun nègre, aucun insoumis (comprendre par là celui qui n’a pas embrassé la foi islamique) n’a le droit de jouir des mêmes privilèges qu’un citoyen musulman, autrement dit aucun droit à la propriété ni à une activité commerciale sur leur sol.
D’ailleurs, lors d’un échange avec des jeunes étudiants congolais à l’Hôtel de Ville à Brazzaville, le Ministre des Affaires Foncières et du Domaine Public avait été vertement interpellé sur cette question d’acquisition abusive par les étrangers des biens et domaines sur le territoire national. Ce fut en réalité des balbutiements qui firent place à une explication cohérente et claire escomptée.
A ce jour au Congo Brazzaville, certains quartiers, désormais à forte densité musulmane, sont devenus des ayant droits étrangers, des localités privées et où la présence des congolais devient indésirable, proscrites et décriée à partir de 21.00 (le quartier Mfoa, au cœur de Brazzaville, entre la Commune de Poto Poto et le passage à niveau, non loin de l’ambassade de l’Afrique du Sud et le collège Mfoa).
La forte concentration des musulmans au Congo Brazzaville, avec de surcroît la prolifération des mosquées dans le pays, inquiète un grand nombre au point d’interpeller et susciter bien des interrogations et des inquiétudes. L’Islam est connu de tous comme étant une religion vive, active, avec des fidèles certes épris de paix, mais c’est aussi un cadre dans lequel on brandit la soumission, la domination, la conquête, la riposte et l’intolérance. A partir de là, on constate vite que le plus docile et paisible des âmes vacillerait pour un rien dans la violence la plus sulfureuse, la plus inattendue : le fantasme d’acquérir soixante dix sept vierges au paradis !
La dernière goutte d’eau sur un vase trop remplie n’est plus une éventualité dans un pays à forte pluviosité, mais une certitude à redouter coûte que coûte. Un contexte dans lequel la nature est généreuse et gatte l’homme dans son environnement; un territoire où tous les exilés ‘‘tendent simplement la main puis s’enrichissent facilement’’ ; un enrichissement qui se fait au détriment des citoyens réduits à la passivité, à l’immobilisme institué, pataugeant dans une misère organisée, laquelle arrange bien une poignée d’individus sans scrupule, sans morale.
Lorsque vous prenez le brasier de feu et le placez en votre sein, au cœur de votre habitation, attendez-vous à ce que le feu jaillisse un jour et calcine tout ce qui se trouve sous votre toit.
Propos du prédicateur afro-américain de l’Islam, frère Malcolm X, El-Hajj Malik El-Shabazz, alors dissocié du prophète Elijah Mohammed.
Le Congo Brazzaville, comme l’écrivent clairement les hebdomadaires de Kinshasa, de Luanda, du Cabinda, de l’Angola, est devenu le bastion des musulmans, là où trafic d’enfants, blanchissement d’argent sale, corruption à haut niveau s’opèrent au grand jour, avec tous les risques que cela comporte pour les congolais et les générations à venir. Bien naturellement, tous les pays riverains voient d’un très mauvais œil cet engouement hospitalier congolais pour les musulmans de tout horizon, et tel institué depuis des décennies au Congo Brazzaville.
Le vin est tiré, il faille le boire. Non pas à cœur joie mais bien avec amertume. Pour ce calme relatif ambiant, le chat qui semble paisible et inoffensif reste redoutable car son sommeil n’est que d’un œil.
A force d’ouvrir grandement la porte et de laisser s’installer tous les chats sauvages dans la cour où il fait bon vivre, même les rats de la maison devraient un jour craindre pour leur fromage durement truandé puis redouter l’offensive inévitable du chat qui se repait de toute proie à sa portée, à sa merci, rat des champs, des maisons ou souris tout simplement.
De tout temps, la chrétienté ne s’associe nullement à l’Islam, même si les patriarches leur sont communs depuis la nuit des temps. La dichotomie suscitée entre Ismaël et Isaac des textes bibliques semble avoir traversé les temps au point de s’imposer même dans le Congo moderne qui pourtant, ne tient qu’à vivre en harmonie et en paix avec tous les peuples du monde.
En remerciement à cet élan excessif d’hospitalité, c’est ‘‘ Congo Zoba ’’* que les congolais reçoivent comme remerciements.
Loin de vouloir ici associer le chien au chat, la situation actuelle du Congo Brazzaville évoque clairement le cas du chat qui, passif et inerte en apparence, observe le rat, la souris, dans la distraction la plus monumentale, la naïveté la plus déconcertante, la cupidité et l’irresponsabilité inhérente à ces individus toujours sûrs d’eux. Quand il leur tombera cette épée de Damoclès sur la tête, il sera trop tard. Nous ne serons assurément plus là. Nos enfants et petits-enfants n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Nous qui subissons et qui assistons sans bouger, voir se manigancer de telles mesures, sommes tous bien à plaindre.
Le chat qui dort, son sommeil n’est que d’un œil. Comprendre qui pourra !
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* Expression exprimée en Lingala et émise de tout temps par les Ouest Africains pour qualifier les ressortissants du Congo Brazzaville, leurs hôtes, sous-entendant que ce peuple est idiot (=zoba), naïf car trop courtois au point de se laisser marcher sur les pieds. Dans certains de ces pays ouest africains, au Mali particulièrement, on y retrouve des avenues, des quartiers officiellement débaptisés ‘‘Congo zoba’’, en souvenir de l’excellente hospitalité qu’ils bénéficient au Congo et de toutes ces opportunités de rêve que ces communautés trouvent au Congo Brazzaville. Pour parler de gratitude en la circonstance, il faut bien noter que l’être humain, même le pratiquant de l’Islam, est malgré tout loin d’égaler le noble élan du chien, surtout lorsque le félin s’en mêle et se sent en face du rat d’égouts !