Le ministre Jean-Louis Billon qui a présenté, hier, ses actions et ses ‘’résultats’’ à la presse a proposé la revalorisation du Fcfa.

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Par Ben Ayoub

de la Côte d’Ivoire en matière d’inflation ». Ces propos sont du ministre du Commerce, de la promotion de l’Artisanat et des Pme, Jean Louis Billon, qui faisait, hier, le bilan de son action à la tête du département ministériel depuis novembre 2012. Le ministre qui entend ‘’être évalué en toute indépendance’’ par ses concitoyens a exprimé clairement sa vision du système économique et monétaire nationale. « Comme toute monnaie, le franc Cfa est perfectible. Alors si on peut l’améliorer il faut le faire. Car, indexé à l’euro, le franc Cfa est trop fort. Il faut donc une flexibilité » a proposé Jean-Louis Billon. Avant, il a relevé que l’économie ivoirienne se porte bien. « Notre taux de croissance annuel a été de 1,8% entre 2004 et 2008, nous avons atteint 9,8 en 2012 et 9,1 en 2013. Les prévisions pour 2015 escomptent une croissance soutenue et au-dessus de la moyenne de l’Afrique Subsaharienne, qui s’établit à 5% », s’est-il réjouit. Les investissements publics et privés, ajoutera Billon, sont en forte hausse (de 8% de la richesse nationale en 2011 à 20% aujourd’hui). Idem pour les échanges internationaux qui sont excédentaires avec des exportations de biens de plus 6.780 milliards Fcfa. « La Côte d’Ivoire est le seul pays non pétrolier à présenter une balance commerciale positive, grâce notamment à la force de son agro-industrie », a rappelé le ministre. Il s’est également réjoui du fait que les recettes de l’Etat aient doublé depuis 2011. Toute chose qui, selon lui a permis de relever le niveau du Smig, le salaire des fonctionnaires ou encore le prix d’achat du cacao. Cependant, dit-il, des efforts restent à faire car cette reprise économique ne se traduit pas suffisamment en termes de progrès social. Jean-Louis Billon a promis de tout mettre en œuvre pour faciliter la vie des chefs d’entreprise, des commerçants et des artisans. « J’ai également porté la loi d’orientation nationale pour la promotion des Pme et une autre en faveur de l’Artisanat. Il s’agit de faciliter l’accès des entreprises locales aux marchés publics et privés, favoriser le retour formel des petits commerçants, artisans et entrepreneurs », a-t-il expliqué. Doté d’un budget de 86 milliards Fcfa en faveur des Pme, le projet Phénix qu’il a initié en 2013 est, selon lui, une chance pour les jeunes entrepreneurs. «La création de l’Agence des Pme est en route. A terme, un Fonds pour les Pme va également être créé pour leur faciliter l’accès au financement», a-t-il annoncé.

Source : L’Expression, N° 1533 du Samedi 27-Dimanche 28 Septembre 2014