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«La CECOJEP : quelles actions entreprendre pour le respect des droits de l’homme en Côte d’Ivoire», tel est le thème autour duquel la cellule des enseignants du Cojep a organisé sa rentrée politique. C’était le samedi 7 juin dernier au Baron de Yopougon. Cette cérémonie a été le lieu pour le CECOJEP de rendre un hommage aux illustres prisonniers de la haine dont deux sont hors du pays, notamment à La Haye. En effet, pour le président de la cellule, Emmanuel Kayedogo, l’instant est plus que solennel parce qu’il permet de se souvenir de Laurent Gbagbo, quelques jours avant une audience qui pourrait jouer un rôle déterminant dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Cet hommage, dira-t-il, vise à rappeler à ses bourreaux que «Laurent Gbagbo n’est pas un criminel, mais un humaniste. Homme de paix, sa place n’est pas en prison mais auprès de son peuple». A travers Laurent Gbagbo, un hommage est également rendu au président fondateur du Cojep, Charles Blé Goudé, et à Simone Ehivet Gbagbo, tous victimes d’injustice. Par cette rentrée politique, la CECOJEP, entend jouer son rôle en aidant les Ivoiriens et les démocrates à écrire l’histoire vraie de la Côte d’Ivoire. «Nous prenons courage, nous enseignants, de dire la vérité pour désarmer les cœurs des opprimés, et partout souligner notre disponibilité pour activer tous nos réseaux pour les actions de paix en Côte d’Ivoire», a promis le président de la CECOJEP. Plusieurs autres questions ont été abordées au cours de cette cérémonie, au nombre desquelles la présidentielle de 2015. Pour la cellule des enseignants du Cojep, cette échéance n’est nullement une priorité pour la Côte d’Ivoire qui souffre de sa démocratie et de sa réconciliation. « L’organisation des élections n’est pas pour nous une priorité mais la libération et le retour des exilés sans délai ni condition » a martelé Emmanuel Kayedogo. Le parrain de la cérémonie, le Dr Alphonse Douaty, représenté par le Pr Goba, a salué la détermination du Cojep pour le combat qu’il engage dans l’optique un retour des valeurs démocratiques en Côte d’Ivoire. Il a pour ce faire insisté pour que les « amis » de Charles Blé Goudé maintiennent allumée la flamme de la lutte car les d’importants combats se profilent à l’horizon. Un autre hommage a également été rendu aux prisonniers du Cojep au nombre desquels, le Dr Patrice Saraka, Martial Yavo et Agenor Youan Bi. Consciente du rôle qui lui incombe, la CECOJEP invite le peuple de Côte d’Ivoire à rester debout et surtout en éveil.

Hermann DJEA

Source: Le Nouveau Courrier, n°1047 du mercredi 11 juin 2014