Gbagbo_Laurent 

Un courant politique, Fpi plus Humaniste, est sorti des entrailles du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo. Présidé par Claudel Guigui, ce courant a été présenté officiellement samedi dernier. «Camarade militante, camarade militant du Front populaire ivoirien (…), je voudrais ici faire le pari avec vous que sans une réelle redynamisation de notre appareil politique, nous risquons de rater bien d’autres grands rendez-vous de l’histoire. Et si le président Laurent Gbagbo, malgré sa nette vision politique en vue de sortir les Ivoiriens de l’ignorance, de la médiocrité et de la pauvreté en leur proposant un projet bâti sur l’humanisme, celui-ci n’a pas véritablement été suivi ni à l’extérieur mais aussi au sein de son parti, le Fpi, il revient à une autre frange de notre famille politique de reprendre les choses là où il les a laissées», a déclaré Claudel Guigui. Et de poursuivre: «Oui, camarade militante et militant, nous avons le devoir et l’obligation de donner un coup d’accélérateur à notre parti. Ce parti qui fut et continue d’être le fer de lance de la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous avons le devoir de construire un monde meilleur pour nos militants mais aussi pour tous les Ivoiriens en général. Notre parti, nos idéaux, notre projet de société, doivent s’exporter et servir de cas d’école pour les autres peuples d’Afrique. Pour cela, nous devons continuer à répandre les enseignements reçus de notre guide politique, le président Laurent Gbagbo, qui bien qu’enfermé injustement, nous regarde et continue de faire confiance à son parti et à ses dirigeants. Oui, frères et sœurs de la diaspora, nous avons un potentiel humain et économique pour faire de notre parti un grand parti. Et je voudrais ici prendre l’engagement devant vous, moi Claudel Guigui, de faire du Fpi un parti dont la flamme ne s’éteindra jamais malgré les multiples tentations du moment ». Pour ce départ, M. Guigui qui dit être dans la politique depuis de longues années, demande l’adhésion de tous. «C’est ensemble que nous ferons du Fpi, un parti qui compte désormais dans le concert des nations. Voilà pourquoi j’invite chacun de vous à méditer sur la naissance de ce courant, qui ne vient pas fragiliser notre parti comme certains veulent nous le faire croire, mais au contraire lui redonner toutes ses lettres et son esprit d’un parti de gauche, plus social et plus humaniste. Mais aussi un parti de gauche qui ose en posant des actes allant dans le sens non seulement du changement, mais de l’épanouissement de l’être humain», a-t-il dit. Selon des indiscrétions, la représentante du Fpi en France, Hortense Assalé, dit n’avoir pas été approchée par les porteurs du courant. Affaire à suivre.

Cyrille DJEDJED

Source : L’inter N°4764 du Mardi 22 Avril 2014