17 “Bissa’’ pour Bernard Zadi Zaourou
Bernard Zadi Zaourou, écrivain-poète-dramaturge, créateur de l’expression artistique le Didiga, a été honoré par l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci) à travers l’organisation d’un concours de littérature dont les résultats sont disponibles.
Sanou A.
17 lauréats ont été déterminés, mardi 18 mars 2014, ‘’Bissa’’ du Grand prix littéraire Bernard Zadi Zaourou. Ils ont été distingués pour leurs œuvres en poésie, nouvelle, théâtre et innovation stylistique, deux jours avant le deuxième anniversaire du décès de l’homme de culture, qui sera célébré, demain. Yao N’Guetta a décroché l’or ‘’Pour un bol d’eau’’ en nouvelle. ‘’Mot-flamme’’ de Kissy Cédric Marshall a eu la palme en poésie. ‘’Devoir de Didiga’’ de Dého Clément Octave (Théâtre) et ‘’Bissa de mon essence’’, Djatchi Gnagbo Raymond (Innovation stylistique) ont aussi été choisis par le jury présidé par Emmanuel Toh Bi Tié, écrivain-poète et dramaturge. Les résultats ont été publiés sur le site internet de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire. « Nous avons reporté la cérémonie de récompense pour harmoniser une date avec le ministère de la Culture et de la francophonie », a informé Josué Guébo, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), initiatrice du concours, joint hier au téléphone. Ouvert aux nationaux ivoiriens, sans distinction d’âge et de sexe, le concours a été lancé du 20 décembre 2013 au 7 mars 2014. Les jurés ont reçu 110 textes : 47 en poésie, 38 en nouvelle et 12 en théâtre. Le thème de la compétition était « Tiens ferme ce Bissa ! » et il est parrainé par Me Pacéré Titinga Frédéric, Grand prix littéraire d’Afrique Noire, poète burkinabé. Le jury a décerné un prix spécial à ‘’Pas mâle’’ de Norbert Yao Etranny.
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Josué Guébo, président de l’Aeci : “Le Prix perpétue la pensée de Zadi Zaourou”
« Amadou Hampâté Ba a dit qu’en Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui se consume. Je pense qu’un auteur vit et survit par la capacité de ses lecteurs, ses admirateurs de donner une suite à ses œuvres. Ce qui va mettre fin à l’incinération de la bibliothèque, c’est l’action de la postérité. C’est donc notre rôle de permettre à nos auteurs de survivre en nous. Ce prix permet à la pensée de Zadi Zaourou de se perpétuer à travers le temps. De Zadi, nous retenons un homme caractérisé par l’excellence, la créativité, l’humilité et l’humanisme. Zadi Zaourou en tant que pédagogue était à la recherche de la perfection. En tant qu’homme de lettres, il avait une quête de l’originalité. Il a réussi à éviter toutes formes de répétition pour se démarquer de l’Occident. L’exemple le plus indicatif est le Didiga, l’art de l’impensable. Or, qui dit impensable dit originalité. Zadi avait compris l’essentiel de la création ».
Propos recueillis par SA
Source: Nord-Sud Quotidien N° 2611 du Mercredi 19 mars 2014
LE PALMARES:
NOUVELLE
Bissa d’Or : «Pour un bol d’eau», Yao N’Guetta
Bissa d’Argent : «Yéralgon», Yao N’Guessan
Bissa de Bronze : «L’étoile du Didiga », Gbéssané Adèle
POESIE
Bissa d’Or: “Motflamme”, Kissy Cédric Marshall
Bissa d’Argent : «Bissa, ma panacée », Edy Yves Roméo
Bissa de Bronze :Soupir d’un soir, Zahiri Eric Nazaire
THEATRE
Bissa d’Or : «Devoir de Didiga», Dého Clément Octave
Bissa d’Argent : «Gbiagohi, queue de panthère», Brou Kessé Marc-Antoine
Bissa de Bronze : Là-bas, Kouakou Koffi Fidèle
INNOVATION STYLISTIQUE
Bissa d’Or : Bissa de mon essence, Djatchi Gnagbo Raymond
Bissa d’Argent : «Paroles éclectiques », Agoua Jean-Rose
Bissa de Bronze : «Bissa, vihi de ta vie», Golé Bi Gnamien David
PRIX SPECIALDU JURY
Norbert Yao Etranny, «Pas mâle».