Les femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire réunies autour d’une plate forme d’échanges au siège de l’ONUCI. Il s’ est agit, pour la représentation onusienne et ces dames, d’élaguer le chemin de la paix et de la réconciliation.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, a pris part ce jour à la plate-forme d’échanges des Nations Unies avec les femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire autour du thème : « Les partis politiques à l’épreuve de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale et du développement en Côte d’Ivoire. La cérémonie d’ouverture a eu lieu au siège de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en présence de la ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Mme Candia Kamara, représentant la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant et d’une soixantaine de femmes issues des partis politiques de Côte d’Ivoire. Cette rencontre s’inscrit, dans le sillage des festivités marquant la célébration de la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars dernier. Situant le cadre de cette rencontre qui constitue un appui de l’ensemble du Système des Nations Unies au programme de renforcement des capacités des acteurs politiques ivoiriens en faveur d’un environnement global stabilisé, propice à une élection présidentielle de 2015, ouverte, sécurisée, transparente et apaisée, Mme Mindaoudou a rappelé les sujets de priorités nationale. Il s’agit, a-t-elle indiqué, de l’engagement pour la réconciliation nationale, la restauration de la confiance et le dialogue national nécessaire pour instaurer la stabilité et une paix durable en Côte d’Ivoire. « Ces sujets constituent des priorités nationales. Ils exigent une participation soutenue de l’ensemble des acteurs particulièrement les femmes », a souligné la Représentante spéciale. Malgré leur situation de victimes de guerre et en dépit du rôle clé qu’elles assument pendant ces périodes de troubles et de destruction, les femmes restent, cependant, absentes des négociations de paix, a déploré la Chef de l’ONUCI. « Dans une société qui sort de conflit, qui se trouve engagée dans la reconstitution du tissu social, les femmes se doivent de prendre activement part au règlement des conflits, aux processus de consolidation, de promotion de la paix et de la sécurité », a-t-elle noté. La Représentante spéciale a, dans ce sens, fait référence à la Résolution 1325 du Conseil de sécurité qui met en exergue la nécessité de la participation des femmes aux différents processus de résolution des conflits. Elle s’est réjoui de l’implication des femmes ivoiriennes dans la consolidation de la paix et leur participation active au processus de réconciliation nationale et de cohésion sociale tant au plan national qu’au niveau local. La Représentante spéciale a lancé un appel afin que les femmes s’investissent en jouant pleinement leur rôle dans les processus en cours, notamment le dialogue politique, la réconciliation nationale, la justice transitionnelle, la promotion du respect des droits de l’homme, la réforme du secteur de la sécurité et le processus de DDR. Elle a souligné leur apport crucial pour maintenir la cohésion sociale, la tolérance pour un climat électoral apaisé. « Votre implication est d’autant plus importante qu’en tant que femmes des partis politiques, vous pouvez contribuer à la création d’un environnement respectueux des valeurs républicaines propice permettant de garantir un bon déroulement de l’élection de 2015. » Mme Mindaoudou a réaffirmé son engagement personnel, celui de l’ONUCI et de l’ensemble du Système des Nations Unies à accompagner les autorités ivoiriennes pour une pleine participation des femmes dans la vie socio-politique. Au nom de la Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Anne Ouloto, Mme Candia Kamara, a appelé à tirer les leçons du passé, soulignant la nécessité de mettre en œuvre l’esprit citoyen. « Plus qu’hier le pays a besoin aujourd’hui de leaders politiques conscients de leur rôle d’éducation et de formation des masses…la femme leader doit revenir à son rôle fondamental, c’est-à-dire celui d’assurer la cohésion du groupe autour d’un idéal commun, afin de le conduire vers la réalisation de celui-ci…il est de leur responsabilité de favoriser l’éclosion du citoyen nouveau », considérant que cette plateforme d’échange apportera chacun les ressorts nécessaires à la conception et à la mise en route d’un « vivre ensemble, a indiqué la Ministre de l’Education nationale avant d’ouvrir les travaux. Les échanges se sont articulés autour de deux communications majeures portant respectivement sur l’accompagnement des Nations Unies dans le processus de consolidation de la paix et de la reconstruction post-crise en Côte d’Ivoire et sur le rôle et les responsabilités des femmes des partis politiques dans le processus de reconstruction post-crise notamment en Côte d’Ivoire?
G.K
Source : Le Point d’Abidjan | Samedi 15 au Dimanche 16 Mars 2014