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M. Patrice Kouté, ex-président de la représentation COJEP du Royaume Uni, ex-président du Conseil Européen du COJEP et ex- Vice-Président du CEC, avec SEM Ahmed Bakayoko, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire à qui il venait d’offrir des cravates.

Dans la jungle, le léopard est un redoutable prédateur, un félin qui ressemble tout à la fois à une panthère, à un tigre, à un guépard et même parfois à un lion. En réalité, ce curieux animal n’est ni l’un ni l’autre. Le léopard, ainsi appelé léopard parce qu’il est un animal totalement à part, se singularise par sa manière d’être, de piéger, de tuer et de dévorer ses proies. Animal très rusé et féroce, il sait flairer d’avance les forces et les faiblesses de ses victimes, les suivre à la trace, choisir le moment idéal pour lancer son attaque. Très souvent cependant, il n’a jamais été à l’abri d’un retournement brusque de situation pour devenir très rapidement le chasseur chassé. Un animal vraiment singulier le léopard. De singularité, s’il en est question chez les animaux, il en est aussi et surtout question chez les hommes, plus particulièrement chez certains individus dont les ambitions et les prétentions les dépassent toujours et les mènent souvent au fiasco et au ridicule.

Ayant utilisé toutes sortes de ruses et de stratégies de camouflage pour s’introduire dans la Galaxie patriotique par effraction, le Sieur Patrice Kouté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient d’être aujourd’hui démasqué et chassé du Cojep pour ses sombres manigances et ses turpitudes. Patrice Kouté, de son vrai nom Obou Zobo, a toujours rêvé d’être un grand leader politique. Parti d’Italie où il travaillait dans la cueillette des tomates, cet immigrant ivoirien installé aujourd’hui à Londres, s’est progressivement frayé un chemin par les mensonges et les intrigues pour prendre la tête du Cojep en Angleterre.

On le verra en 2010 dans le rôle très ronflant de Conseiller chargé des stratégies auprès du Ministre Gnamien Yao alors Directeur de Campagne du président Laurent Gbagbo pour l’extérieur. On le verra ainsi installé dans une luxueuse chambre d’hôtel à Paris Porte de la Chapelle recevant des jeunes filles l’une après l’autre et distribuant des billets nouveaux d’euros. On le verra manger langoustes et crevettes dans les meilleurs restaurants de la Capitale française aux frais de la Direction de Campagne. On le verra ici, on le verra là. Décidé à se faire voir partout par tous les moyens, espérant se faire nommer à un poste juteux en cas de victoire au scrutin.

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Bly Jocelyn

Après les élections l’homme va cependant très vite disparaître de la circulation pour reprendre son incroyable train de vie à Londres. D’où tirait-il tous ces moyens qui lui permettaient de vivre cette vie de pacha? Mystère. Il vient enfin de donner une piste. Le message aura été compris par la Direction intérimaire du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (Cojep) dirigée par Bly Jocelyn. Le Sieur Obou Zobo alias Patrice Kouté vient donc d’être purement et simplement démis de son poste de président du Cojep-Europe, poste qui échoit désormais à Jean-Claude Gnahoua de Suisse. Il est également suspendu du Conseil européen du Mouvement fondé par Charles Blé Goudé, et remplacé au poste de Président du Cojep-Angleterre par Danon Gohou.

En attendant les sanctions de second degré que le Comité exécutif de crise a demandé au Conseil politique de prendre à son encontre, le Sieur Patrice Kouté est donc aujourd’hui totalement nu, dépouillé de toutes ses fonctions, réduit à rien. Un vrai retour aux sources. Son indiscipline notoire et ses fourberies avaient fini par exaspérer la jeunesse patriotique traumatisée par l’injuste détention prolongée de son leader.

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Jean-Claude Gnahoua

Invité par l’apprenti loubard Zady Djédjé, l’allié des rebelles et espion en titre du régime Ouattara au sein de la Galaxie patriotique, le Sieur Patrice Kouté s’était récemment rendu à Abidjan, tous frais payés, pour négocier dans l’ombre avec les forces du mal la libération de Charles Blé Goudé et ceci sans l’accord de la Direction du Cojep. Le vendredi 21 février 2014, il a ainsi rencontré Ahmed Bakayoko à l’insu de tout le monde et s’est longuement entretenu avec le ministre loubard, ignorant que malgré l’apparente euphorie actuelle du RDR face au retour encore suspect de Dramane Ouattara, le régime est désormais gagné par le désarroi et se trouve en chute libre. Pour essayer de gagner du temps, tout indique qu’il sera obligé de libérer tous ses otages d’ici peu et de saisir l’opportunité des EGR que lui offre le FPI.

Patrice Kouté est de ceux qui se sont laissés séduire par les discours démagogiques du régime et qui pensent que seule l’humiliation extrême devant Alassane Dramane Ouattara constitue l’ultime recours pour obtenir la libération des prisonniers. Il reste vrai que par comble de cynisme, le dictateur d’Abidjan qui se sait désormais en sursis, aurait bien voulu emporter le peuple ivoirien et la Côte D’Ivoire dans la tombe. Il serait même certainement en train de se demander pourquoi notre pays devrait-il lui survivre. Et pourtant ceci reste un acquis. La Côte D’Ivoire et le peuple ivoirien lui survivront.

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Danon Gohou

Que Dramane Ouattara réussisse donc à s’accorder encore quelques mois ou quelques années de vie, qu’il revienne dans une position verticale ou horizontale, qu’il reste définitivement impotent, diminué physiquement et/ou psychologiquement, qu’il salue désormais de la main gauche ou du pied droit, que le RDR soit en train d’utiliser la quasi-momie du Chef de l’état à des fins purement propagandistes et lui demander d’aller au-delà de ce qui lui est humainement possible, que la France et les États-Unis soient déjà en train de discuter de la transition qui s’avère inéluctable, tout cela ne doit pas nous préoccuper. Nous devons au contraire continuer de rester sereins et dignes dans notre lutte démocratique pour préparer patiemment notre victoire aux prochaines élections. Nous souhaitons avant tout la défaite de Ouattara aux prochaines élections, nous ne souhaitons sa mort, même si sa mort serait aussi sa défaite.

Ni de vrais démocrates, ni de vrais patriotes, Patrice Kouté et tous ceux de son acabit qui d’Europe essaient de dévoyer le combat des Ivoiriens pour la réconciliation, la paix et le progrès sont des imposteurs dangereux et des prédateurs politiques inconscients. Mais dans la jungle politique, il y a toujours de mauvaises surprises qui attendent ceux qui jouent aux traîtres. Que le Cojep continue donc sa chasse aux guépards qui rôdent.

Océane Yacé, Politologue, Monaco

oyace84@gmail.com