”Ce qui s’est passé est un vrai braquage”
Depuis quelques jours, Gadji Céli, Mahely Bâ, Abou Galliets, Serges Kassy, François Kency, se faisant appeler ”artistes résistants”, ont sorti un single intitulé ”Libérez notre président”. Le contenu de la chanson, c’est sûr, ne fera pas plaisir aux supporters du président ado. Déjà durant le week-end dernier, Gadji Céli faisait monter le mercure sur sa page facebook. ”Chanter la libération de Laurent Gbagbo n’est pas un acte contre nature par rapport à la réconciliation. J’estime que la libération du président Laurent Gbagbo est la clé d’une réconciliation vraie” se convainc-t-il. Puis d’asséner ce qu’il appelle sa ”vérité” sur le Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur) qui refuse, selon lui, de sticker le single qui doit être mis sur le marché. “J’ai pitié pour mon Burida d’aujourd’hui. C’est la preuve qu’il n’y a plus de liberté d’expression ni d’opinion dans mon pays. C’est la preuve que le Burida n’appartient plus à la culture, que les autorités ivoiriennes ont pris en otage notre Maison. C’est un vrai braquage. Dans le temps, des artistes se sont attaqués au président de la république Laurent Gbagbo. On a critiqué cela. Mais on n’a rien fait d’autre et la vie a continué comme si de rien n’était. Nous, notre collectif ne demande que la simple libération de notre Pésident Séplou. Le Burida refuse de sticker le single qui doit être sur le marché » dénonce-t-il. Du côté du Burida, l’on pense que Gadji Céli fait de la surenchère. ”Gadji Céli raconte n’importe quoi. Le Burida n’a jamais refuser de sticker ce single. Jamais ! Il faut qu’on reçoive le produit avant de le sticker. En fait ils veulent créer un buzz autour du single avant sa sortie. Faire le maximum de publicité autour. Nous attendons qu’on envoie le single pour le sticker” rétorque David Kouamé, le directeur de la communication du Burida.
Par JFK
Source : Star Magazine n°0585 du mercredi 12 au mardi 18 février 2014