Il s’appelait Nelson Rolihlahla Mandela. Il avait 95 ans. Il formait ainsi avec le président Emile Derlin Zinsou du Bénin, la paire des doyens parmi les anciens chefs d’Etat africains encore en vie. Depuis le dimanche 15 décembre 2013, il repose éternellement dans son village natal après une vie parfaitement accomplie. En effet, Il a succ…essivement connu la déchéance jusqu’à y séjourner dans les sous-sols de l’Humanité, avant de connaître une gloire rarement à la portée d’un homme. L’héritage colossal qu’il laisse à toute la planète terre, est une lumière qui va continuer pour longtemps encore, d’entretenir la légitime fierté d’une Afrique, que des idées préconçues et implémentées depuis plus de la moitié d’un millénaire, présentent comme un monde dépourvu d’Histoire, dont le futur est sans espérance. Le mardi 10 décembre 2013, ils étaient venus des quatre coins du monde, en leurs diverses qualités, pour lui rendre un hommage. Mais à y regarder de près, cette cérémonie d’hommage ressemblait plus à une messe œcuménique qui a réuni à la fois les anges et les démons, les uns priant pour perpétrer l’esprit du Bienheureux de cujus, et les autres pour expier de leur conscience noire, le poids énorme de leurs crimes sans fin, hérités de leur culture. Cette cérémonie traduit à elle seule, toute la tragédie du Continent noir.
En effet, au moment où les bourreaux se réunissent pour pleurer et célébrer une de leurs innombrables victimes africaines, ils tiennent encore au frais, une autre victime, comme pour rappeler que l’histoire de l’Afrique, pour eux, n’évolue guère au-delà d’un iota. Oui, il faut être particulièrement doté d’un don de doublure de personnalité, pour pleurer Mandela et célébrer son combat contre la pire des formes d’oppression, et vouer aux gémonies un certain Laurent Gbagbo. Seule l’hypocrisie humaine est capable d’un tel scénario. Pour tous les Africains, qui ont au moins une conscience d’être humain, il y a une telle similitude entre ces deux personnages que seule une cataracte bi-oculaire peut justifier qu’on ne la perçoive pas.
Les destins de ces deux personnages de l’histoire de l’Afrique pourraient faire d’eux des frères siamois à condition, que le peuple africain et singulièrement, le peuple ivoirien, se laissent inspirer par l’exemple du peuple Sud-africain.
I/ Gbagbo prolonge Mandela
Le hasard n’existe pas, nous disent certaines personnes, très à cheval sur le symbolisme dans la conduite du monde. Pour les tenants de cette hypothèse, la vie de Nelson Mandela et celle de Laurent Gbagbo leur serviront pour longtemps, de cas d’école bien intéressant.
En effet, plusieurs données de leur parchemin respectif les rapprochent à un niveau très élevé. Nous n’en retenons que les plus remarquables.
Le président Nelson Mandela est né en 1918, à la fin de la Première guerre mondiale. Le président Laurent Gbagbo est né en 1945 à la fin de la Seconde guerre mondiale. Chacune des deux naissances marque la fin d’une période de douleurs atroces pour le monde. 27 années séparent les deux naissances. 27 années, c’est exactement le nombre d’années que Mandela a passé sur le quantum ad vitam qui lui était imparti.
En 1990, Nelson Mandela est libéré de prison. Il a réussi par la lutte constante à briser les solides fondations de l’apartheid et à offrir de réelles perspectives de liberté pour son peuple. C’est également la même année où, le président Laurent, force et brise les liens du monolithisme politique en Côte d’Ivoire, élargissant les libertés individuelles prises en otage par le parti unique.
Lorsqu’en 1994, Nelson Mandela prête serment, Laurent Gbagbo a 49 ans, soit exactement l’inverse de 94, les deux derniers chiffres de l’année 1994.
Les numérologues, les cartomanciens et autres adeptes des symboles, ont de quoi nourrir leurs réflexions. Ils tireront les conclusions qui leur semblent répondre à autant de coïncidences. L’équilibre du monde ne se maintient pas uniquement par la rationalité. L’irrationalité a sa portion de jardin qu’elle cultive. Elle participe ainsi à sa façon, à la dialectique du mouvement du monde.
Il reste cependant que, le libre jugement de l’Homme, qui découle de sa perception du monde d’une part, et son entrain naturel à être maître de son destin d’autre part, lui impose la rationalité comme la source première de laquelle, il tire ses inspirations et son énergie d’action. Si les conclusions qui découlent d’un faisceau de symboles a priori sans logique apparente, peuvent être jugées péremptoires, donc subjectives, voire même émotives, celles qui procèdent d’une analyse rigoureuse des faits vécus, sont au contraire objectives. C’est leur objectivité qui donne un sens à l’Histoire. Or, bien au-delà des symboles, ils sont nombreux, les faits, qui rapprochent les vies des président Mandela et Gbagbo, de sorte que l’analyse rigoureuse de ces faits nous conduit de façon absolue vers une conclusion scientifique parce qu’objective.
Le 5 Août 1962, Mandela est arrêté par les services spéciaux de la police Sud-africaine, sur indication de la Cia. Il est jugé par un tribunal tenu entièrement par les Blancs Sud-africains, lors du procès de Rivonia et condamné pour terrorisme. C’était alors une infraction infamante à cette époque. Il faut bien garder à l’esprit que, en cette période de guerre froide, particulièrement chaude, l’idéologie communiste était rabaissée par une certaine conscience mondiale, au rang du terrorisme. L’Anc, le parti dont Mandela était l’un des animateurs-clés (il était le numéro 2), comme tous les mouvements de lutte pour l’émancipation des peuples opprimés, avait fait le choix du communisme. Quoi de plus normal. L’ordre qui opprimait était celui du capitalisme, dépourvu de toute morale, qui s’est sédimenté par couches successives d’actions de prédation contre les plus faibles. Il a commencé par l’économie féodale qui s’est par la suite, muée en économie esclavagiste, avant de prendre la peau de l’économie industrielle au 19ème siècle, puis de l’économie des services à partir de la fin du 20ème siècle. C’est donc un vieil ordre, vieux de plus d’un demi-millénaire, qui a produit à certains endroits et à certaines périodes, des ordres dérivés. Ainsi, la colonisation en Afrique, la ségrégation raciale aux Etats-Unis et l’apartheid en Afrique australe (Namibie, ex Sud-Ouest Africain, le Zimbabwe, ex Rhodésie, et l’Afrique du Sud), sont les dérivés de l’ordre capitaliste. Cet ordre a ses principes, ses règles, ses codes qui sous-tendent sa logique de l’exploitation du faible par le plus fort. Cet ordre renforce sa légitimité en élaborant certaines théories qui consacrent certaines déviations à la fois morales et sociales. Le racisme en fait partie. Dans la réalité, la race blanche ayant cumulé suffisamment de capital sur plus de la moitié d’un millénaire, elle est l’unique bénéficiaire de l’ordre politique capitaliste. Toutes les autres races qui sont dépourvues de capital, constituent les races des dominés. Ainsi, de façon insidieuse, le conflit des classes sociales que Karl Marx restitue de fort belle manière, se transforme dans les rapports sociaux entre les peuples, en conflit racial. Quand une législation soutient la ségrégation raciale aux Etats-Unis sur plus d’un siècle, ou l’apartheid Sud-africain, c’est bien la légitimation de l’ordre capitalise qui se renforce, de la même façon qu’une certaine législation européenne a soutenu et justifié la traite négrière sur quatre siècles. En définitive, la prétendue supériorité d’une race sur une autre ne répond qu’à une logique purement économique. Rien d’autre que ça.
L’Anc qui combat plus d’un siècle pour faire avancer la cause des populations noires d’Afrique du Sud, fait peur à l’ordre capitaliste. Cette énorme masse de population noire, utilisée comme bête de somme dans les mines, une fois libérée, pourrait constituer une menace pour le patrimoine foncier que se partage l’élite blanche. La valorisation de ses droits pourrait avoir des incidences sur les salaires, donc sur la répartition de la richesse nationale entre la classe capitaliste et celle qui détient la force de travail. Ce sont autant de réalités qui font peur à la minorité blanche dominatrice. Pour casser ce mouvement révolutionnaire, l’instrumentalisation des concepts devient un enjeu majeur. En condamnant Mandela pour terrorisme, l’ordre mondial d’alors, que l’on nomme aujourd’hui communauté internationale, a sanctifié sa politique de ségrégation raciale.
Un siècle après, (l’Anc a célébré son centenaire en 2012), à quelques encablures du Cap, dans le Golfe de Guinée, un certain Laurent Gbagbo fait face au même ordre. Depuis l’échec de l’expédition américaine en Irak sur fond de mensonge, et l’empêtrement des troupes de l’Otan dans les montagnes afghanes, la traque des terroristes, semble ne plus faire recettes. Le 21ème siècle a engendré un nouveau concept. Les droits de l’homme et son corolaire de crimes contre l’Humanité. Tout comme naguère, le terrorisme a été le chiffon rouge agité à la face des combattants pour la liberté des peuples opprimés pour freiner leur ardeur combattante, aujourd’hui, la notion de crimes comme l’Humanité est l’épée de Damoclès, suspendue à la tête des peuples opprimés pour décourager leurs velléités d’autodétermination. Ainsi, au moment où la communauté capitaliste internationale pleure l’une de leurs nombreuses victimes qu’elle a élevée au rang de légende vivante, elle se délecte des souffrances inqualifiables qu’elle inflige à une autre. Le président Laurent Gbagbo remplace le président Nelson Mandela sur l’autel du sacrifice rituel du même ordre. L’histoire pourrait donc se répéter si évidemment tous les acteurs en conviennent ainsi. Chaque sacrifice rituel met en scène trois acteurs. La victime, le sacrificateur et le public. Le public est dans bien de cas, l’expression temporelle de la conscience de la divinité à laquelle l’on adresse le sacrifice. Le consentement de cette divinité du sacrifice à elle adressée, se jauge par l’extase collective du public, qui très souvent applaudit la dextérité du sacrificateur. A contrario, le sacrifice est réputé non agréé par la divinité lorsque le public lui-même, y manifeste une certaine opposition passive ou active. Dans ce cas, le sacrificateur est conspué ou chassé, et la victime qui échappe ainsi au sacrifice, s’attire la sympathie du public. Le rapport que le public entretient avec la victime reste donc déterminant dans l’accomplissement du destin de celle-ci. Tel semble être les destins de Mandela et de Gbagbo.
II/ le peuple, comme élément déterminant dans l’accomplissement du destin de Mandela et de Gbagbo.
Si Mandela est passé du statut de victime expiatoire à celui d’un héros mondial, c’est beaucoup plus par la volonté du peuple Sud-africain que du sien, encore moins de celle de ces bourreaux. Il n’y a d’héros que parce qu’il y a un peuple qui s’identifie à lui. Le peuple Sud-africain aurait abandonné Mandela qu’il n’aurait jamais connu un si fabuleux destin. Et pourtant, les occasions n’ont pas manqué pour détourner la sympathie du peuple de Mandela.
D’abord au sein de sa formation politique, l’Anc, la place de Mandela emprisonné, a souvent alimenté le débat politique. Le leadership de Mandela n’a toujours pas fait l’unanimité. Dans bien de cas, devant l’adversité, la tentation a été grande de trouver une alternative crédible au prisonnier de l’ile de Robben. Pour les tenants de cette opinion, l’on pouvait trouver des cadres valables au sein de l’Anc pour continuer la lutte sans Mandela au nom d’une certaine « real politik ». Ils ne manquaient pas d’arguments pour soutenir leur opinion. Nelson Mandela était condamné à une peine de prison à vie, par l’un des régimes les plus violents que le monde ait rarement connus. Le sort de Mandela étant scellé, il fallait le dissocier du sort du parti.
Opposée à cette option, une seconde option défend le leadership de Mandela au sein de l’Anc. Cette option pilotée entre autre par son épouse Winnie Mandela, et des jeunes loups dont Thabo Mbeki, soutient plutôt, que le sort de l’Anc dépend finalement de celui de Mandela. C’est par la libération de Nelson Mandela que l’Anc et partant le peuple noir d’Afrique, obtiendront leur propre liberté. Pour cette opinion, le sacrifice que Mandela a consenti pour son peuple est tel, que l’un et l’autre se trouvaient unis par le même destin. Ce dernier a même refusé les propositions de libération arrangée pour rester conforme à ses convictions. Conscient de l’incidence grandiose que pourrait avoir la libération de Nelson Mandela sur la suite de la lutte, l’Anc relègue toutes les autres priorités au second rang au profit de cette libération. C’est finalement cette opinion qui prospéra de sorte que, lorsque le pouvoir Blanc affaibli, décida de négocier avec l’Anc, il fut obligé de le faire avec son prisonnier. Ce fut la plus grande victoire de l’Anc et du peuple noir Sud-africain. Elle n’a été possible que parce que portée par une morale saine.
Le peuple Sud-africain a érigé Nelson Mandela au rang des divinités, pour le remercier de son sacrifice.
Laurent Gbagbo qui hérite de Nelson Mandela se trouve dans une situation similaire par rapport au peuple ivoirien.
Pour l’honneur et la dignité de son peuple, il a souffert des dizaines de jours les bombardements de sa résidence, dans laquelle se trouvait également sa famille, dont un enfant de deux ans. Il a refusé l’exil doré que lui proposaient, les maîtres autoproclamés de ce monde, donneur d’ordre de l’assaut lancé contre lui. Pendant plus de dix ans, alors qu’il faisait face à une rébellion meurtrière, des officines de manipulation de l’opinion ont élaboré toutes sortes de mensonges pour offrir de lui au monde, une image totalement opposée à la sienne. Pour sauver son peuple, il a parcouru le monde entier à la recherche de la paix, jusqu’à supporter les pires humiliations, comme celles à lui infligées à Kleber. Jamais il n’a abandonné son peuple. Finalement, non seulement on lui refuse sa victoire électorale, mais il est déporté en Europe pour répondre de ses imaginaires crimes contre l’Humanité. Privé de son leader, le peuple ivoirien et les militants du Fpi se trouvent devant la même équation que le furent plusieurs dizaines d’années plus tôt, le peuple Sud-africain et les militants de l’Anc. Gbagbo est-il pour nous un héros, ou une victime expiatoire de sacrifice ? La réponse appartient au peuple ivoirien et aux militants du Fpi. Mais à l’évidence, tout dans le parcours de cet homme, milite en faveur de son élévation au rang des héros.
Bien avant sa naissance, il avait déjà pris rendez-vous avec le destin de son pays. Son grand-père dont il porte le nom, Koudou Gbagbo est mort au combat en s’opposant à la conquête coloniale, pendant son expansion dans la région de Gagnoa. Il est mort alors que son épouse, la grand-mère de Laurent Gbagbo, portait encore dans ses entrailles, Koudou Paul, qui engendra plus tard Laurent Gbagbo.
. Les habitants du village de Blouzon peuvent le témoigner. La mère de Laurent Gbagbo, l’octogénaire Marguerite Gado, aujourd’hui en exil au Ghana, s’est offerte en rançon pour payer la dette fiscale des siens. Elle a vécu en quasi-esclavage pour rembourser le créancier de son village, qui a avait prépayé la dette fiscale dudit village.
Laurent Gbagbo et son épouse, Simone Gbagbo, ont tout donné au peuple de Côte d’Ivoire, pour lui permettre de goûter à nouveaux aux délices de la démocratie qu’il avait perdue depuis plus d’une quarantaine d’années. Pour y parvenir, ce couple a accepté toutes les formes de souffrances. Les emprisonnements (Gbagbo Laurent est en prison pour la troisième fois et son épouse pour la deuxième fois), l’exil, les tentatives d’assassinats, ont consumé l’intégralité de leur vie.
Aujourd’hui, séparé des siens, interdit de parole, Laurent Gbagbo nous observe. Il interroge le peuple ivoirien, et surtout les militants du Fpi, son parti qu’il a créé et géré au prix de tant de sacrifices. Sommes-nous capables comme l’ont fait le peuple Sud-africain et l’Anc, d’unir notre destin au sien ? C’est le minimum que notre conscience peut nous commander. Cette exigence morale s’impose davantage aux militants et sympathisants du Fpi.
En effet, l’histoire politique de la Côte d’Ivoire est riche d’exemples qui doivent diriger notre jugement.
Depuis 1994, les militants du Rdr ont fait bloc autour de leur mentor, le soutenant en période de tempêtes ou pendant les beaux temps, l’accompagnant dans tous les mauvais coups comme les bons coups, sans calcul, avec les yeux rivés sur l’objectif qu’ils s’étaient fixés. On peut décrier et condamner leurs méthodes et les moyens utilisés pour arriver à leurs fins, mais nul ne peut les prendre à défaut sur leur absolue loyauté vis-à-vis de celui qui a incarné leurs espérances.
Après 1999, les militants du Pdci qui ont connu quelques moments de flottements, se sont regroupés autour de leur leader, pour lui éviter une deuxième humiliation, après celle qui a suivi le coup d’Etat, qui lui avait coûté le pouvoir d’Etat.
Si ces deux personnalités qui ont une histoire très courte avec la Côte d’Ivoire, ont bénéficié d’autant de solidarité sans calcul de la part des leurs, à forte raison, combien il impose aux militants du Fpi de rester unis sans calcul, à Laurent Gbagbo, qui continue d’incarner l’espérance de tout un continent.
Le président du Fpi, le Premier ministre Pascal Affi Nguessan, continue de mobiliser la Côte d’Ivoire autour du président Laurent Gbagbo, dont il fait du retour, la condition première de la tenue des états généraux de la République, qu’il a, avec une responsabilité consommée, conçus pour sauver la Côte d’Ivoire. Dans sa brillante conférence du 3 décembre dernier, il a rappelé le devoir de solidarité et de loyauté que chaque militant doit au président Laurent Gbagbo, fondateur du Fpi. Cette solidarité érige en priorité première, quasi-exclusive, le combat pour la libération et le retour du président Laurent Gbagbo.
Quelques jours avant lui, celui qui incarne la conscience du parti, le président Sangaré Abou Drahamane, avait rappelé la même exigence à la fois politique et morale, de la loyauté sans limite ni feinte que nous devons manifester au président Laurent Gbagbo. Ce sont les seules armes dont nous disposons pour contraindre l’ordre qui maintien notre héros en captivité, à le libérer.
Les deux premiers responsables de notre parti ayant indiqué le chemin, il ne nous reste plus, à nous autres militants, qu’à prendre les positions avancées, afin de mobiliser à notre suite, le peuple de Côte d’Ivoire, et d’Afrique, dans le combat pour la libération du président Laurent Gbagbo.
Pour ce faire, il nous faut concentrer notre énergie, et focaliser toute notre attention sur le seul but, la cause essentielle de notre douleur et de notre humiliation : l’emprisonnement illégal de notre héros. Vouloir régler un problème par ses conséquences tout en occultant la cause, n’est que poursuite de vent. Les Ivoiriens sont en prison et en exil parce que leur héros est en prison. Obtenons d’abord sa libération et les conséquences s’estomperont d’elles-mêmes.
Nelson Mandela a été la lumière africaine qui a illuminé toute la face de notre Humanité, grâce à la volonté du peuple Sud-africain, qui est allé chercher cette lumière dans les décombres de l’histoire de l’Afrique du Sud, là où, un ordre dépourvu de toute morale et méprisant, l’avait enfouie. De son vivant, il a passé le flambeau à Laurent Gbagbo qui le tient fermement. Il ne reste plus qu’au peuple ivoirien et africain d’assumer sa part d’héritage pour garder cette lumière africaine toujours allumée sur l’Humanité. Parce que c’est le devoir de l’Afrique de continuer de garder la morale dans un monde en profonde déconfiture. Le peuple de Côte d’Ivoire en a conscience. C’est pourquoi, il réclame toujours le retour du président Laurent Gbagbo, son héros. Toute autre offre qui lui est faite n’est que diversion. Et elle ne peut prospérer.
Le Ministre Justin Koné Katinan