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Kwame Krumah, pionnier du panafricanisme

Fumu BIPE (2')

Par Fumu BIPE

Le continent africain est, non pas à tort, toujours apparu comme étant le bastion de la division, de l’instabilité, de la misère et du délabrement. A bien voir les choses, cette image d’une Afrique étriquée et écartelée sur et dans elle-même, n’est autre que le résultat d’une série de politiques et de choix sociaux  affichés tout au long de l’histoire. Seulement, il se trouve qu’il est de règle que les coutumes ou les habitudes viennent un jour à changer.

A la suite du chaos orchestré de tout temps sur le continent, intervient une forme de réaction, de prise de conscience, laquelle a fini par prendre place puis émerger aux quatre coins de l’Afrique. L’essor local reste balbutiant certes, mais combien plausible et authentique.

Hier asservis, les habitants d’Afrique se réveillent peu à peu, se remettent en question et réitèrent les propos d’un bon nombre de pionniers panafricains. Kwame Krumah, Emery Patrice Lumumba, Thomas Sankara et bien d’autres individus de cette carrure ne sont en effet plus que des noms qui sonneraient vide, mais de véritables emblèmes sur toute l’Afrique noire.

Nelson Mandela  est, sur le continent, et partout ailleurs dans le monde, devenu un véritable monument vivant dont l’image à retenir n’est pas celle de la grandeur ou l’immensité de ses biens ou de ses richesses matérielles, mais plutôt à sa notoriété, laquelle est visiblement acquise grâce à son élan et son action en faveur de la communauté, ses concitoyens.

Dans cette Afrique continuellement timorée, une prise de conscience apparente sur le terrain stimule de plus en plus une certaine élite locale à débattre ouvertement des nombreux problèmes qui minent la sous-région en particulier, et le continent tout entier, de façon générale. En effet, de nombreux intellectuels souverains pointent du doigt ce qui ne va pas ; ils suggèrent des solutions et proposent des lignes de conduite, pour un bien public, une émancipation commune. L’heure n’est plus aux slogans creux ou démagogues. Pour un intérêt général, l’élan consenti est celui du dialogue, de la concertation, de la consultation, de l’action véritable pour une véritable ouverture : la construction.

En effet, pendant que des coalitions se créent et s’effectuent un peu partout dans le monde, l’Afrique dans son ensemble comprend enfin sa douleur, laquelle est suscitée par l’éclatement, l’isolement et les divisions qui l’ont toujours minée en son sein. Elle se résout peu à peu à se redresser puis s’active désormais à dresser une nouvelle feuille de route pour une meilleure entrée sur le marché international. Des initiatives sont observées et des dispositions de plus en plus mises en place pour une véritable prise en considération des besoins des populations mais surtout une prise en charge de la jeunesse qui, depuis bien des décennies, était quasi délaissée.

 La couche la plus dynamique de la société a besoin d’une tutelle fiable et digne de ce nom afin de sortir cette jeunesse de l’impasse, confinée dans des activités précaires et infructueuses (le système dit D, de débrouille). Il faut à cette couche plus qu’un simple discours évasif à leur encontre. En effet et à ce niveau, la prise en considération du chômage et de l’emploi devrait inciter les pouvoirs publics à une réelle prise de conscience pour une prise en considération du grand désarroi ressenti par les jeunes gens du continent. Pourraient alors suivre une mise en œuvre d’une stratégie de formation et ou d’encadrement professionnel des jeunes gens désœuvrés, très souvent livrés à eux.

Ce ne serait qu’à partir de telles résolutions que l’Afrique pourrait alors affirmer prendre son mal à la racine.