(L’Hebdo Ivoirien) – Comme il fallait s’y attendre, le 12e congrès du Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), s’est ouvert hier, jeudi à Abidjan sous une série de clashs. Le premier est parti du tonitruant député de Port Bouet et candidat déclaré contre le président sortant, Henri Konan Bédié, pour le poste de président parti. En effet, quelques minutes après l’arrivée du président Bédié au Palais des sports de Treichville, où se tiennent ces assises, le protocole invite les responsables des structures spécialisées du parti à s’installer à la table d’honneur. Il cite entre autres, un certain Diabaté pour occuper le siège réservé au président de la Jpdci (la jeunesse du parti).
KKB menace et arrache son fauteuil de président de la Jpdci
Kouadio Konan Bertin (KKB), assis dans la salle, se lève brusquement et fonce sur le podium en direction du directeur du protocole de Bédié. Il l’interpelle et s’oppose catégoriquement à ce qu’une tierce personne occupe son fauteuil, alors qu’il est toujours le président de la Jpdci. S’en suit une vive altercation entre les deux hommes. On calme tout le monde mais KKB furieux, sort de la salle. Quelques minutes plus tard, les organisateurs se reprennent et KKB est invité à occuper le siège réservé au président de la jeunesse du parti.
Guikahué froisse Ouégnin
Comme si cela ne suffisait pas, le très bouillant président du comité d’organisation, va à son tout provoquer un autre clash. Citant et remerciant les personnalités, les délégations étrangères, les dignitaires du parti ainsi que les grandes familles alliées au père-fondateur du parti, Félix Houphouët-Boigny pour leur présence à ces assises, Maurice Kacou Guikahué omet royalement l’ancien et unique directeur du protocole d’Etat d’Houphouët-Boigny, pourtant assis au premier rang parmi les sages du Pdci. Georges Ouégnin, venu avec des membres de sa famille, dont sa fille, le député de Cocody, Yassmina Ouégnin, renfrogne la mine. Un fait aussitôt remarqué par l’ancienne présidente de l’Ufpdci, Léopoldine Coffi assise à ses cotés. Cette dernière griffonne rapidement un petit mot à remettre à Guikahué. Le tord est vite réparé.
Edjampan traite le Fpi de parti sanguinaire
Le président du Congrès, l’ancien ministre Amoikan Edjampan Tiémélé, a ému toute la salle, hier dans son discours quand il traita le Fpi de ‘‘parti populiste et sanguinaire’’. Dans la loge-presse où nous nous trouvions, ces propos ont été jugés ‘‘hautement déplacés, irresponsables et incongrus en pareille circonstance’’. Surtout que le parti de Laurent Gbagbo avait effectué le déplacement du palais des sports avec une forte délégation conduite par son vice président, Miaka Ouréto. Ce dernier, invité par la suite au pupitre, a évité avec beaucoup de responsabilité et de maturité de tomber dans la gadoue dans laquelle s’était répandu Edjampan Tiémélé. Après tous ces incidents, la cérémonie repris son cours normal avec les interventions des partis politiques membres du Rhdp et de celles des délégations politiques de la sous région alliées au Pdci. Le président Henri Konan Bédié a dans son discours annoncé d’importantes reformes dans les instances du parti, avant de saluer les délégués pour leur forte présence. Bédié a conseillé comme à son habitude aux congressistes de travailler dans la sérénité, le respect de la démocratie et de songer surtout à l’intérêt de la nation. Les travaux de ce 12e congrès s’achèvent ce samedi par l’élection du nouveau président du Pdci.
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Envoyés spéciaux à Treichville
T.Evariste/ Sei Brice