(Le Jour, 6 septembre 2013) – Ils sont indéboulonnables, ceux qui en veulent encore à la patrie. Après la crise postélectorale qui a fortement marqué les esprits comme étant le pan le plus douloureux de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire, des gens ne renoncent pas à faire encore saigner la patrie. Les plus actifs actuellement de ceux qui en veulent toujours à la mère patrie sont, le Colonel Gouanou, KB, la capitaine Zadi et bien d’autres. L’on se souvient encore qu’après leur mise en déroute pendant la crise postélectorale, des militaires et autre politiques pros Gbagbo avaient trouvé refuge dans certains pays de la sous région. Les plus grands contingents de ces exilés se trouvaient au Ghana, Libéria et au Togo. De ces pays frères, les guérilleros de l’ex majorité présidentielle menaient des raids meurtriers en direction de la Côte d’Ivoire. Leurs cibles favorites, les bases des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Dabou, Grand-Lahou, Jacqueville, Bonoua, Bassam, Agboville, Yopougon, le camp militaire d’Akouédo, etc., on essuyé les attaques des pros Gbagbo. Face à cette situation d’insécurité instaurée par les hommes de Laurent Gbagbo en exil, les pays de la sous région ont décidé de faire front commun contre l’ennemi. Cette solidarité n’a pas mis de temps pour porter ses fruits. Le dangereux Anselme Séka Séka, l’exécuteur est arrêté à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, alors qu’il s’en allait en mission à Conakry, en Guinée. Quelques semaines après, c’est le tour du stratège de la maison pro Gbagbo qui est stoppé net à Lomé dans ses élans subversifs et extradé dardar vers Abidjan.
Les résultats de la coalition des armées sous régionales sont encourageants, et elles décident de renforcer les dispositifs. Du Libéria, Ghana, Togo, ceux qui s’activent pour attaquer leur pays la Côte d’Ivoire sont suivis dans leurs différents mouvements. Dans la foulée le commandant Abéhi est mis aux arrêts. Quelques semaines seulement plutôt, le très tristement célèbre Charles Blé Goudé est arrêté à son tour au Ghana et immédiatement extradé vers son pays. Après ces arrestations, le niveau de l’insécurité baisse de manière drastique. Les connexions des déstabilisateurs en Côte d’Ivoire sont identifiés et mis aux arrêts eux aussi. Ne se sentant plus en sécurité pour bien mener leurs activités subversives, et traqués de toutes parts, les ennemis de la Côte d’Ivoire tapis dans l’ombre, décident de changer de pays et de stratégies. Leur choix est porté sur l’Afrique centrale, plus singulièrement en République Démocratique du Congo (RDC) qui leur offre un environnement plus favorable pour leurs activités. Dans le cercle de la RDC, Rwanda-Burundi où il règne une multitude de milices, le colonel Gouanou et ses sbires peuvent avoir une main-d’œuvre militaire disponible et à moindre coût. Il y a plus de vingt ans que ces bandes armées sont dans les maquis pour guerroyer. Ces mercenaires ont du métier à revendre en termes d’expérience de guerre. Outre ce fait, des armes de toute nature circulent à profusion dans la zone, prêtes à être bradées à qui en a besoin. C’est dans cette partie de l’Afrique que le colonel Gouanou, KB, Doumbia Major, ex porte-parole de feu Ibrahim Coulibaly alias IB, ont établi leur quartier pour s’approvisionner en hommes et en armes. C’est dans leurs mouvements entre les deux capitales des deux Congos que Doumbia Major a été récemment arrêté à Brazaville pour activités subversives avant d’être relaché. Aux dernières nouvelles il serait parti en France. Cet individu, après la mort de son mentor IB, aurait eu des contacts avec le clan de ceux qui complotent contre leur propre pays. Depuis, le capitaine Zadi, colonel Gouanou et KB font partir des plus actifs de ceux qui en veulent encore à la mère patrie. Selon d’autres sources, Doumbia Major était au Congo pour des affaires. Comme quoi, la prise du pouvoir par les armes reste toujours d’actualité chez nos frères d’en face. Il faut rappeller que le chef d’Etat de Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara était, il y a quelques mois, à Brazaville. Certainement que la question de la présence des exilés militaires ivoiriens dans la zone a été débattue par les deux présidents. Ce qui signifierait que les mouvements du colonel et ses hommes sont suivis dans les moindres détails. Comme l’enseigne la sagesse africaine, on ne peut se cacher dans un champ d’arachides. Tu seras vu de toutes les façons.
YANN GUÉAMOND
Titre de la Rédaction