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La direction de l’ex-parti au pouvoir a eu une importante séance de travail avec l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique mercredi dernier.

(Notre Voie, 16 août 2013) – A peine sorti de prison que le président du Fpi est au cœur des tractations politico-diplomatiques autour de la Côte d’Ivoire malade. Pascal Affi N’Guessan était à la tête de la délégation de son parti qui a été reçue, mercredi dernier, par l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Phillip Carter lll. Pour ce baptême du feu, l’ex-prisonnier politique du régime Ouattara détenu injustement pendant plus de deux ans à Bouna en compagnie de plusieurs autres camarades de lutte était entouré de deux responsables de premier plan de son parti. Ce sont le professeur Sylvain Miaka Ouretto et Koua Justin, respectivement président par intérim du Fpi et secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Fpi. La séance de travail pleine de symboles et dont l’importance n’échappe à aucun observateur sérieux de la vie nationale s’est déroulée en fin d’après-midi au sein de l’imposante bâtisse de la Riviera Golf qui abrite la représentation diplomatique des USA. C’est donc loin des regards indiscrets que le représentant de Barack Obama a parlé de la Côte d’Ivoire avec la direction du parti de Laurent Gbagbo.

A la fin de la rencontre, le président Miaka Ouretto, approché par les journalistes, a bien voulu lever un coin de voile sur le contenu des échanges. «C’est une visite de courtoisie. Vous savez, nous sommes toujours en train de savourer la joie de la libération du président du parti. Il est tout à fait normal qu’au moment où le pays est en pleine activité politique, qu’il (ndlr : le président Pascal Affi N’Guessan) fasse un peu le tour des chancelleries. C’est dans cette optique que, cet après-midi, il a répondu à l’invitation de nos amis américains et nous avons été reçus par l’ambassadeur Carter lll qui a voulu avoir un peu notre point de vue sur les perspectives de l’avenir politique en Côte d’Ivoire avec l’élargissement de nos camarades. Donc le président s’est fait fort de répondre à certaines préoccupations, notamment comment nous voyons le processus de réconciliation, comment le Fpi entend se repositionner sur la scène politique, de façon générale comment on voit l’avenir de la Côte d’Ivoire», a indiqué le président Miaka. Le président par intérim du Fpi a ajouté que la rencontre a été positive et a permis à son parti de réaffirmer son attachement à la paix et à la cohésion sociale. «Le président y est allé vraiment avec la maturité politique qu’on lui connaît et a développé, avec l’expertise qu’on lui connaît, de façon technique et politique, les différents aspects des questions abordées. Je crois pouvoir dire que ça a été une rencontre très positive. Il fallait que le président connaisse davantage toutes les personnalités des chancelleries qui nous ont aidés à faire un pas significatif dans le sens de la cohésion sociale et en profiter pour leur dire merci de continuer. Nous au Fpi, nous restons toujours dans la dynamique de recherche de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays».

Le président Miaka n’a pas omis de rappeler le rôle régalien du gouvernement dans la recherche de la paix et de la réconciliation nationale.

La rencontre entre la direction du Fpi et l’ambassadeur des Etats-Unis annonce-telle un changement de cap dans l’attitude de la communauté internationale face au dossier ivoirien ? L’avenir nous situera. En attendant, l’on ne peut pas se priver de constater que les lignes sont en train de bouger.

Jean Khalil Sella