Le 18 juin 2024, le Président Alassane Ouattara s’est adressé à la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Si le discours a été l’occasion de mettre en lumière les nombreuses réalisations du gouvernement et les avancées stratégiques, il a aussi laissé certains Ivoiriens sur leur faim, notamment sur la question cruciale de la cherté de la vie.

Le Président Ouattara a débuté son discours en rendant hommage à plusieurs personnalités récemment disparues, telles que l’ancien Président Henri Konan Bédié, le Président Mamadou Kone du Conseil Supérieur de la Magistrature, et Ibrahima Fanny, ancien Maire de Bouaké. Ces hommages ont été bien reçus, soulignant l’importance du respect et de la reconnaissance envers ceux qui ont marqué l’histoire du pays.

La cherté de la vie, un sujet brûlant pour de nombreux Ivoiriens, a été brièvement abordée. Le Président Ouattara a exprimé sa compréhension des difficultés rencontrées par les citoyens, mais n’a pas proposé de mesures spécifiques pour y remédier. Cette absence de solutions concrètes a été vivement critiquée, laissant une impression d’inachevé et d’insatisfaction parmi ceux qui espéraient des réponses immédiates et tangibles à leurs préoccupations quotidiennes.

Malgré les critiques, le discours a souligné plusieurs réussites notables. Le Président Ouattara a mis en avant les progrès réalisés en matière de sécurité, avec une amélioration significative de l’indice de sécurité, et la reconnaissance internationale obtenue grâce à l’organisation réussie de la Coupe d’Afrique des Nations. Il a également évoqué les avancées diplomatiques et le rôle de la Côte d’Ivoire comme locomotive de l’intégration régionale.

Le Président Ouattara a détaillé plusieurs projets d’infrastructure majeurs, tels que le Métro d’Abidjan et les centrales solaires, visant à moderniser le pays et à assurer un développement durable. Ces initiatives montrent une vision à long terme pour le développement de la Côte d’Ivoire, mais elles semblent éloignées des préoccupations immédiates des citoyens concernant le coût de la vie.

Le discours a également abordé les réformes dans les domaines de l’éducation et de la santé, avec des investissements significatifs dans les infrastructures scolaires et sanitaires. Le Président a souligné l’importance de la scolarisation des jeunes filles et l’amélioration des conditions de vie des étudiants, tout en mettant en avant les progrès réalisés grâce à la Couverture Maladie Universelle.

En conclusion, l’adresse du Président Ouattara a réussi à rappeler les nombreuses réalisations de son gouvernement et à présenter une vision optimiste pour l’avenir. Cependant, le manque de propositions concrètes pour résoudre les problèmes immédiats, notamment la cherté de la vie, a laissé une partie de la population déçue. Pour de nombreux Ivoiriens, des solutions directes et immédiates restent essentielles pour améliorer leur quotidien.
Il est donc compréhensible que le discours puisse être perçu comme décevant pour ceux qui attendaient des réponses immédiates et concrètes aux problèmes pressants comme la cherté de la vie. Le manque de mesures spécifiques et de nouveautés peut donner l’impression que le discours était plus symbolique que substantiel.
Cependant, le discours du Président Ouattara sert également à réaffirmer l’engagement du gouvernement envers des objectifs à long terme et à rappeler les réussites passées, ce qui peut être important pour maintenir un certain niveau de confiance et de stabilité.
Par ailleurs, la critique est légitime et reflète un sentiment partagé par ceux qui s’attendent à des actions plus tangibles et immédiates de la part de leurs dirigeants. Une communication plus directe et des propositions spécifiques auraient sans doute renforcé la pertinence et l’impact de cette adresse.

Simplice ONGUI
19 juin 2024
Directeur de Publication
Afriqu’Essor Magazine