Une semaine après l’accident grave survenu à Yamoussoukro, l’enquête entamée par les autorités du pays, révèle que les causes du drame sont essentiellement dues, à un excès de vitesse et des dépassements successifs effectués par l’un des véhicules mis en cause. Ces révélations ont été données ce jeudi 12 janvier 2023, au cours d’un point de presse par le Bureau d’enquête technique.
Le 1er jeudi du mois de janvier aura été un jour bien sombre pour beaucoup de familles ivoiriennes.
Il fait encore jour dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire, quand soudain retentissent les bruits d’une collusion entre un autocar de la compagnie UTB et un minicar. Le bilan est lourd, 14 morts dont 11 passagers du minicar et 3 de l’autocar. Ajouté à cela 73 blessés sont dénombrés.
Ce jeudi 12 janvier, le Bureau d’Enquête Technique sur les Accidents de Transport en Côte d’Ivoire (BEA), a mis en lumière les causes de l’accident survenu, le 05 janvier dernier sur l’axe routier de Yamoussoukro.
À en croire la responsable du BEA, Anne-Marie Ekra, le minicar qui roulait en excès de vitesse, aurait effectué une série de dépassements, avant de se retrouver en sens inverse et nez à nez avec l’autocar. Une mauvaise conduite qui a donc entraîné une collusion meurtrière entre les deux véhicules.
La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Le ministre des transports alors en visite au près des familles éplorées avait annoncé de lourdes sanctions contre la société du véhicule ayant occasionné l’accident.
En Côte d’Ivoire il n’est pas rare que les accidents de la route fasse énormément de victimes. Selon un rapport de l’OSER (Office de sécurité routière), sur la répartition des accidents, victimes et taux de gravité dans les régions et districts autonomes, il y’aurait eu 9223 accidents, ayant entrainé 583 morts et 9886 blessés en 2021.
Depuis lors, la Côte d’Ivoire a mis sur pied une stratégie nationale pour la sécurité routière en vue de réduire de 50 % le nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030. Comme grands atouts de cette stratégie figurent, la vidéo-verbalisation et la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transports.
La vidéo-verbalisation permet de flasher les automobilistes en infraction routière, puis de leur dresser dans l’immédiat un procès verbal suivi d’une amende, tandis que la digitalisation des procédures facilite l’accès aux documents routiers.
Deux mesures innovatrices mais, qui dans les faits ne s’appliquent qu’en Abidjan, laissant les autres parties du pays dans un « no man’s land » indescriptible.
La réforme d’attribution des permis de conduire en Côte d’Ivoire, avec la mise en place de la Commission de suspension et de retrait du permis de conduire, depuis 2018 par le Ministre du Transport, Amadou Koné, avait suscité des lendemains meilleurs dans le cadre de la lutte contre l’incivisme sur les routes du pays mais, à ce jour la réforme semble être inefficace et des automobilistes indélicats continuent de créer le désarroi dans plusieurs familles ivoiriennes.
Arlette EDOUKOU (Correspondante)