Les partisans de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro manifestent contre le président Luiz Inacio Lula da Silva alors que les forces de sécurité opèrent, devant le Congrès national du Brésil à Brasilia, Brésil, le 8 janvier 2023. REUTERS/Adriano Machado/File Photo

Très tôt dans la matinée du 08 janvier 2023, les partisans de l’ex président brésilien Jair Bolsonaro, mobilisés à la Place des trois pouvoirs, ont occupé et saccagé les infrastructures de plusieurs institutions du pays, pour remettre en cause la victoire de Luis Inacio da Silva et exiger la reprise des élections présidentielles.

Par centaine de milliers, les partisans de Jair Bolsonaro, l’ex président brésilien, battu aux dernières élections présidentielles par le candidat de la gauche Lula, le 31 octobre 2022 dernier, ont successivement pris le contrôle du Congrès, de la Cour suprême et du Palais présidentiel du pays en détruisant les infrastructures et plusieurs objets d’art de la mythique place des « trois pouvoirs du pays ».

Vent debout contre la victoire de Lula aux dernières élections présidentielles, au motif de fraude, les partisans du leader de l’extrême droite de la politique brésilienne, Jair Bolsonaro, en appellent pour certains à une reprise des élections avec des « urnes propres » car, estiment-ils que « les élections n’ont pas été démocratiques »,  et pour d’autres, à un coup d’État en faisant un appel de pieds aux forces armées du pays, à en croire des messages mentionnés sur plusieurs pancartes brandies dans la journée du 08 janvier où l’on pouvait lire « intervention ».

Absent de la capitale au moment des faits, Lula a qualifié les auteurs des troubles et des destructions, « de fascistes », avant d’indiquer sur un ton péremptoire que « les auteurs seront punis avec toute la force de la loi, pour ce geste de vandalisme fasciste ».

Dans la foulée, Lula a réquisitionné les forces de sécurité jusqu’au 31 janvier, pour garder le District fédéral de Brasilia et a suspendu le Gouverneur du District de Brasilia pour 90 jours et a limogé le chef de sécurité du District.

Par ailleurs, Jair Bolsonaro en Floride, depuis la veille de l’investiture de son successeur, a condamné « les pillages et les invasions » des institutions de son pays et a rejeté tout lien avec les auteurs des troubles.

Il faut rappeler que depuis ce 09 janvier, la police et l’armée ont réussi à prendre le dessus et mis aux arrêts plusieurs manifestations après de longues heures d’échauffourées. Les enquêtes ont donc débuté par des interrogatoires musclés à l’encontre des propriétaires des bus qui ont transporté les manifestants.

Hors des frontières du pays, des voix se font entendre contre les vandales, notamment, aux  États-Unis, où Joe Biden « dénonce une situation scandaleuse » et condamne « toute tentative d’ébranler la démocratie au Brésil », en Chine, le président chinois, a quant à lui condamné « les attaques violentes des lieux du pouvoir », en France, Emmanuel Macron invite au respect de la volonté du peuple et au Mexique, le président Lopez Obrador, dénonce et condamne « un coup d’État répréhensible ».

En attendant que des enquêtes situent les responsabilités, l’immobilisme des forces de police présentent à la Place « des trois pouvoirs », suscitent des interrogations ; quoique débordées, elles sont pointées du doigt d’avoir facilité l’entrée des « assaillants » dans le Congrès, la Cour suprême et le Palais présidentiel.

Adingra OSSEI
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