Un hommage aux tirailleurs sénégalais
« Tirailleurs », c’est le nom du film récemment co-produit par Omar SY. Sorti le mercredi 4 janvier 2023 en France, il raconte l’histoire de tirailleurs qui ont combattu pendant la première guerre mondiale pour la France, puissance coloniale. A travers cette histoire, c’est un hommage poignant que l’acteur franco-sénégalais dit vouloir rendre aux africains qui ont été au front et tués, mais qui sont aujourd’hui dans l’oubli.
Guerre de tranchée, bombardements ou encore affrontements, telle est l’ambiance sinistre qu’on peut voir dans des scènes du film « Tirailleurs » réalisé par Mathieu Vadepied et co-produit par Omar SY. Dans un contexte colonial, ce film raconte à travers l’histoire de deux personnages, notamment un père et son fils, comment plusieurs africains ont quitté leur terre natale pour combattre aux côtés de la France pendant la première guerre mondiale, parfois au gré de récompenses ou parfois sous le coup de la force.
En dehors de l’histoire elle-même bouleversante, c’est aussi son originalité qui la rend saisissante. La particularité du film, est le fait qu’il est tourné dans deux principales langues, le français et le peul, et ce, pour rester aussi fidèle que possible aux faits passés.
Pour Omar Sy qui joue le rôle du père, parler dans sa langue maternelle aurait été bénéfique car, « le peul en vrai, ça été pour moi plus une aide, je crois, parce que justement je n’avais pas non plus la capacité d’impro (-visation) que je peux avoir en français et puis ça va chercher chez moi quelque chose de très intime puisque c’est ma langue maternelle », a-t-il déclaré au cours d’une interview sur RTL.
Au-delà d’un simple film, « Tirailleurs » est aussi une histoire. Celle d’un passé colonial, dont les lourdes conséquences sont encore perceptibles. Plus que de la fiction, ce film est un pont entre le passé et le présent, un hommage à la mémoire des oubliés. De braves africains qui ont été embarqués dans une guerre entre des puissances occidentales et qui ont trouvés la mort loin de leur continent.
Arlette EDOUKOU