Manœuvres russes en Biélorussie © Crédit photo : HANDOUT/AFP

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Par Ongui Simplice

Les problèmes géopolitiques ne peuvent jamais s’expliquer d’une seule et même manière. Ils supposent toujours une conjugaison des problématiques, parfois sans qu’on puisse tout distinguer. La crise au cœur de laquelle se retrouve l’Ukraine, et qui prend des proportions inquiétantes depuis quelques semaines, n’échappe pas à la règle.

À travers cet article, nous vous proposons de découvrir, dans les grandes lignes, les principales tensions que suppose la crise ukrainienne. Afin que vous puissiez comprendre au mieux une actualité aux implications multiples sans créer la confusion, nous nous concentrerons sur deux types de tensions : celles qui touchent à l’économie, et celles qui ont trait à la sécurité.

Nous verrons ainsi autour de quels problèmes socio-économiques et géopolitiques s’articule la dynamique rivale opposant la Russie d’une part, et le duo tumultueux « Union Européenne/USA » d’autre part.

L’Ukraine et la Russie : une histoire aussi vieille que complexe

Tantôt larvaire, tantôt brûlant, le conflit entre les élites politiques russes et ukrainiennes ne s’est jamais vraiment tari. Les tensions qui bouillent sous le couvercle de la marmite depuis quelques mois ne forment rien d’autres qu’un agrégat des dissensions séculaires entre les deux entités territoriales. C’est le résultat inquiétant d’un cumul de provocations politiques, de désaccords profonds quant à l’identité politique de l’Ukraine, de haines historiques aussi, pour ne pas dire génétiques, au sein des peuples.

Ainsi nous ne saurions vous proposer une chronologie fidèle des événements qui ont conduit à la configuration actuelle. En revanche, nous pouvons dégager certains grands principes, certains points d’achoppement qui constituent l’ADN d’une hostilité sans fin :

·         Soyons clairs : les membres du gouvernement russe n’ont jamais reconnu la souveraineté de l’Ukraine. On pourrait arguer que Poutine, en particulier, n’a pas le choix puisque c’est un État indépendant. Mais ce serait mal connaître le système de pensée russe. Au Kremlin, on ne s’embarrasse pas des déclarations d’auto-détermination. À de nombreuses reprises, le chef d’État a rappelé comment, selon lui, l’Ukraine devait être placée sous le giron russe, notamment eu égard à son patrimoine culturel et linguistique. Il y a bien sûr, au-delà de ces considérations, le fantasme d’une hégémonie renouvelée, et la volonté d’un contrôle économique toujours plus prégnant.

·         Les dirigeants russes se prêtent donc à un jeu de dupes, auquel ils savent par ailleurs nous habituer. Aucune déclaration officielle n’a été faite quant au désir d’envahir l’Ukraine. Pour autant, les soldats de l’armée russe s’amassent autour des frontières, incarnant une menace, faisant planer une épée de Damoclès au-dessus du peuple ukrainien.

Évidemment, le jeu politique ne s’arrête pas là. Tous les conflits ayant trait à la géopolitique font tomber des dominos à l’échelle planétaire. En l’occurrence, deux entités territoriales s’accordent pour conspuer l’attitude russe : l’Union Européenne et les États-Unis.

Les mots ont tous un poids, et c’est pourquoi nous parlons « d’accord » plutôt que « d’alliance ». L’alliance suppose une guerre. Or, au moment où cet article prend forme, cette limite n’a pas été franchie. Bien sûr, le basculement est redouté. Largement pressenti. Les journalistes du monde entier suivent avec ferveur le déroulement des événements. Dans un article du journal Le Temps publié le 11 février 2022 (source), il est par exemple question d’une invasion pouvant débuter « à tout moment » ; ces propos viennent des porte-paroles de la maison blanche.

Nous en venons justement à une question majeure : comment expliquer cette implication nette, ce parti-pris des gouvernements américains et européens par rapport à la crise ukrainienne ? Quelles tensions viennent l’expliquer ? Pour rendre l’équation plus claire, il faut dire quelques mots de la place qu’occupe l’Ukraine sur le plan géopolitique.

Ukraine, Russie et puissances occidentales : comprendre les enjeux géopolitiques

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, séparés par une table de 4 mètres de long, se sont entretenus durant 5 heures au Kremlin. Moscou, 7 février 2022. keystone-sda.ch

Il y a une problématique quintessencielle qui vient expliquer de nombreuses tensions entre les gouvernements russes et ukrainiens : l’ambition affichée, pour la jeune nation, d’intégrer l’OTAN, ou l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

Symboliquement d’abord, la signature marquerait une rupture. Elle consisterait, qu’on le veuille ou non, au choix d’un « clan ». Il suffit d’observer la place de l’Ukraine sur la carte du monde pour comprendre cette dimension : le pays peut être considéré comme marquant géographiquement le début de la zone occidentale… ou au contraire, faire office de cordon sécuritaire pour le gouvernement russe.

C’est autour de cette question que se cristallise une écrasante majorité des ambitions russes affichées par Vladimir Poutine et ses porte-paroles. Ce qui est intéressant, c’est que les élites du Kremlin semblent ne pas vouloir perdre… une nation qui échappe déjà à son contrôle.

C’est comme s’ils ne souhaitaient ne pas laisser s’échapper une zone-tampon, un espace d’influence extrêmement séduisant pour le gouvernement russe. Outre ces paramètres tactiques, un tel entêtement s’inscrit dans le prolongement d’un postulat culturel, ethnique, porté par de nombreux intellectuels. Pour certains, il est impensable de voir l’Ukraine s’éloigner à ce point, cette « nation sœur » (source) que tant d’écrivains ou de figures politiques ont appelé, il faut le savoir, la « petite Russie » ne peut pas rejoindre les autres.

Mais revenons-en à des considérations plus techniques. Voyons, dans un premier temps, quels sont les tensions sécuritaires qui viennent expliquer la réaction des élites américaines et européennes face à la menace russe qui plane sur l’Ukraine.

La crise ukrainienne : quelles sont les tensions sécuritaires ?

La manière dont l’Ukraine est susceptible de compromettre la sécurité des peuples à une échelle locale et internationale est soulevée depuis longtemps. L’ONU s’est évidemment saisie du dossier à plusieurs reprises, alternant les sanctions et les appels à l’apaisement selon une dynamique éminemment complexe.

Le 31 janvier 2022, le Conseil de Sécurité s’est réuni, suite à une demande formulée par le gouvernement américain, pour esquisser des solutions. Cette requête provenant du gouvernement Biden n’a pas plu à Vladimir Poutine. Comme on l’apprend dans cet article notamment, il y a vu une forme de provocation, de montée en épingle injustifiée.

Il est toujours difficile de mesurer la sincérité des propos tenus par les hauts dignitaires du Kremlin. Nous ne sommes pas ici pour prendre parti, évidemment, puisqu’il nous incombe de garder un vrai niveau d’objectivité. Mais il faut dire que les déclarations russes s’apparentent souvent à des coups de poker. Elles entrent en contradiction, bien souvent, avec la réalité du terrain. Le président va s’insurger contre l’organisation d’une réunion, comme si on lui faisait un inacceptable procès d’intentions… alors que des soldats ne cessent de gonfler les rangs aux abords de l’Ukraine.

Toujours est-il que la situation s’avère extrêmement tendue et délicate. Des menaces de réactions fortes ont été proférées par les représentants du gouvernement américain à l’encontre des dignitaires russes. Mais pourquoi cette hostilité grandissante ? Quelles sont les craintes nourries par les gouvernements occidentaux ?

Linda Thomas-Greenfield, Ambassadrice des États-Unis aux Nations-Unies, a parlé d’une « situation urgente et dangereuse » (source), susceptible de menacer l’ordre et la sécurité au niveau mondial. Cette intervention semble s’inscrire dans la logique, pour ainsi dire, d’un « coup de communication » visant à mettre en exergue une forme d’unité occidentale face à la menace russe.

Outre les inévitables jeux de pouvoir et d’influence, une vraie crainte paraît habiter les politiques et diplomates internationaux : celle de voir apparaître une poudrière ukrainienne, qu’une étincelle suffirait à faire exploser, entraînant des conséquences dépassant largement la région ukrainienne. Il en va donc de la sécurité au sens large, celle des peuples, puisqu’une invasion de la nation indépendante dont les Russes n’ont jamais voulu se départir complètement donneraient l’impulsion d’un conflit toujours plus généralisé.

Joe Biden a justement affirmé à ce propos que, selon lui, une intervention militaire russe en Ukraine viendrait compromettre l’ordre international. Et les déclarations allant dans ce sens font légion. Olaf Scholz, porte-parole de la chancellerie allemande, a été jusqu’à déclarer, dans un post via les réseaux sociaux, qu’il était question « d’éviter une guerre en Europe » (source).

On peut donc parler de tensions sécuritaires en cascade. L’Ukraine compte énormément sur son adhésion à l’OTAN pour, de facto, renforcer la sécurisation du territoire face à une potentielle invasion par le corps militaire russe. Elle place ses espoirs en une alliance qui viendrait sauver une souveraineté en péril (source). Bien évidemment, les dignitaires du Kremlin ne sauraient accepter cette nouvelle donne. Les menaces sont multiples et laissent craindre une diffusion des offensives : si les troupes envoyées par le gouvernement russe passent à l’attaque, les réactions en chaîne viendront compromettre la paix européenne, si ce n’est internationale.

Vladimir Poutine ne reconnaît pas l’indépendance des deux républiques autoproclamées par les séparatistes prorusses dans l’Est de l’Ukraine. Photo : Sergey GUNEEV/MAXPPP –

CE QU’IL FAUT COMPRENDRE

Lorsqu’on ne dispose pas de solides connaissances en histoire et même en géographie, cette crise peut paraître terriblement complexe. Et il faut l’admettre : à plusieurs égards, elle l’est.

Cela ne doit pas, pour autant, nous empêcher d’en évaluer les enjeux, et de comprendre les mécaniques en jeu.

En réalité, et c’est là que les choses deviennent passionnantes, la guerre médiévale, celle des combats à cheval au beau milieu d’un champ de terre battue, n’existe plus. Même si, comme on l’a vu, la question purement géographique entre en ligne de compte, elle peut être parfaitement mise à mal dans certaines situations. Par exemple, l’intervention du groupe Wagner au Mali, encore aujourd’hui niée par les porte-paroles du Kremlin, ne suppose pas de problèmes au niveau des frontières entre l’orient et l’occident.

Dans ce cas en effet, le continent africain – comme c’est malheureusement trop souvent le cas – devient le théâtre de rivalités endémiques. La gestion des conflits locaux, ici par exemple la ténacité du gouvernement provisoire et la menace terroriste – deviennent l’occasion, pour ne pas dire le prétexte à un positionnement politique.

Dès lors, quand les représentants de l’Union Européenne et du gouvernement américain prennent parti (doux euphémisme) concernant l’évolution de la situation ukrainienne, la question sécuritaire ne s’arrête pas à des considérations territoriales. C’est tout un assemblage de tensions politiques, aussi historiques évidemment, qui s’avèrent en jeu.

Certains craignent le déclenchement d’une guerre à grande échelle pour cette raison. Comme on le sait – et sans vouloir inquiéter nos lecteurs – les conflits internationaux partent souvent d’un problème particulier, qui se généralise au gré des associations politiques.

Évidemment, il faut aussi prendre en compte l’aspect économique. Les tensions gravitant autour de l’exploitation des ressources, des marchés, des zones d’influence sont vieilles comme le monde. Et là encore, elles occupent une place importante dans la crise ukrainienne.

La crise ukrainienne : quelles sont les tensions économiques ?

C’est bien connu : lorsqu’une crise éclate, quelle que soit sa nature, les évidences s’écroulent. Certains acquis sont remis en question.

En l’occurrence, l’imminence largement supposée d’une invasion russe en Ukraine a déjà suscité des réactions anticipatoires. Par exemple, les responsables de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), en Suisse, ont décidé de « faire des réserves » en cas d’une interruption des exportations (source). L’un des porte-paroles a affirmé que ces « dispositions [étaient] prises pour éviter les graves pénuries qu’une guerre en Ukraine pourrait entraîner ». Ainsi, plusieurs denrées alimentaires se voient mises de côté.

La question essentielle du gaz russe

Un autre problème d’approvisionnement se pose : celui du gaz russe. Pour la confédération helvétique, cela ne semble pas poser un problème majeur. Mais d’autres pays du vieux continent s’avéreraient bien plus touchés, et commencent déjà à hypothétiser une rupture. En effet, et à des échelles différentes, la Russie couvre 20% des gaz à l’échelle de l’Union Européenne (source).

À ce stade, le lecteur se demande peut-être en quoi le marché de cette énergie impacte directement les possibilités d’offensive. On pourrait penser à une sorte de conséquence collatérale, que les nations impactées doivent anticiper.

Mais la problématique est en réalité plus complexe. En envisageant – c’est en tout cas ce qui est largement soupçonné par la communauté internationale – une invasion de l’Ukraine, le gouvernement de Vladimir Poutine doit prendre en considération la dimension économique, justement, et l’impact qu’une offensive armée pourrait avoir sur la circulation des marchandises.

En l’occurrence, la situation de siège dans laquelle se retrouverait l’État dirigé par Volodymyr Zelensky – l’Ukraine, donc – viendrait profondément perturber, pour ne pas compromettre une grande partie du trafic. Toutefois, si le gazoduc Nord Stream 2 venait à être opérationnel, il deviendrait alors beaucoup plus facile pour le gouvernement Russe de poursuivre son commerce, en empruntant tout simplement une autre voie (source). En effet, ce nouveau réseau de canalisation viendrait mettre à mal l’importance géographique de l’Ukraine : la circulation des ressources fossiles pourrait se faire majoritairement sous les eaux de la mer Baltique.

L’Allemagne : un acteur déterminant au cœur du jeu géo-politico-économique

À ce stade, cela dit, l’Allemagne n’a pas avalisé la mise en route de cette gigantesque infrastructure (source). Un jeu de menace, ou du moins de fortes mises en garde, s’est installé à cet égard. Fin janvier, Annalena Barbock, ministre des Affaires étrangères allemande, a sciemment retardé la mise en branle du processus pour dissuader les éminences russes. Elle s’en est livré à Ouest France, dans un article publié le 27 janvier 2022 (source). Un extrait de cette interview a particulièrement retenu notre attention :

« Nous avons reçu ces dernières années des signaux différents de la part du gouvernement russe. D’un côté, la volonté de revenir à un ancien rôle géostratégique, avec des menaces et de la violence, comme au temps de la Guerre froide. De l’autre, il y a un intérêt fort de l’économie russe à une coopération encore plus poussée. Mais les deux ne sont pas possibles. La base de toute coopération est le respect du droit international, et en particulier des accords communs sur la sécurité » (tiré de cet article).

On peut percevoir là toute la complexité du problème, et les raisons pour lesquelles, jour après jour, les gouvernements sont sur le qui-vive. Historiquement, le système communicationnel du Kremlin sous la houlette poutinienne n’est pas connu pour sa transparence. Au contraire, il y a toujours une forme d’ambiguïté latente, mâtinée de stratégie diplomatique.

En soit, si l’entrée en guerre était officialisée, un large faisceau de sanctions pourrait s’abattre sur les instances politiques et économiques russes. Il est par exemple question de bloquer certaines exportations, ou de limiter la marge de manœuvre russe dans la sphère numérique (notamment en la bannissant du réseau Switft) (source). Cela expliquerait-il, au moins en partie, les très récentes annonces du gouvernement poutine quant à un retrait d’une partie des troupes postées aux confins de l’Ukraine ? Ledit retrait est-il synonyme d’un désamorçage ?

Joe Biden affiche son scepticisme et invite à la prudence

Joe Biden. Credit: AP/PTI File Photo

Rien n’est moins sûr. Joe Biden, le président des États-Unis, a préféré rester prudent (source). Il en a profité pour rappeler que des sanctions seraient prises à l’encontre des organismes et institutions russes, venant ainsi confirmer l’analogie de sa démarche avec celle des gouvernements européens.

Cette difficulté de l’homme d’État américain à se montrer vraiment optimiste rejoint ce que remarquait Annaelna Barbock concernant l’ambivalence de l’attitude affichée par les instances décisionnaires du Kremlin. Le discours officiel tenu par Poutine, laissant supposer une envie de concordance, de coopération, entre forcément en rupture avec l’essaimage militaire des factions russes aux abords de la nation ukrainienne. Un essaimage dont Biden remet d’ailleurs en cause l’effectivité : selon lui, il n’est pas prouvé que la menace se soit apaisée.

Tensions géopolitiques, tensions économiques… que faut-il retenir ? Qu’est-ce qui semble dominant ?

Il faut comprendre une chose importante : il est extrêmement difficile de trancher lorsqu’on veut définir la prédominance d’une tension par rapport à une autre. En effet, leur conjugaison est extrême. La diplomatie se situe toujours au carrefour des intérêts économiques et des impératifs sécuritaires.

En l’occurrence, le positionnement des puissances occidentales, particulière de l’UE et des USA, est assez claire. Le potentiel mépris des accords de Minsk et tout ce qu’il suppose en termes de paix internationale est un argument repris par toutes les figures politiques et leurs représentants : une invasion effective entraînerait une réaction ferme.

Mais à quel point cela peut-il impacter la stratégie élaborée par le Kremlin ? La mise en péril du projet Nord Stream 2, par exemple a-t-elle eu le moindre rôle à jouer dans la volonté de tempérance affichée par Poutine très récemment ? Quel est le véritable levier des instances européennes et américaines au moment de « protéger » l’Ukraine ?

Pour l’heure, il est vraiment difficile de trancher. Et c’est aussi l’un des caractéristiques de la constellation diplomatique : si tout était limpide, si rien ne laissait place à l’interprétation, toutes ces tensions n’auraient pas pu s’accumuler ! C’est un véritable climat d’incertitude qui s’est installé. Lorsque les politiques occidentaux se montrent intraitables, cela n’enlève rien au dilemme qu’ils doivent résoudre. Les sanctions économiques qui pourraient être prononcées en cas de passage à l’acte ne seraient pas seulement délétères pour l’intégrité financière russe. Cela suppose aussi des risques pour les pays de l’Union Européenne, ne serait-ce qu’au niveau de l’approvisionnement, comme on l’a vu plus tôt.

On le répète : comme dans le cas du groupe Wagner envoyé au Mali, l’opacité du discours poutinien, les faux-semblants, les affirmations contradictoires ne cessent de complexifier la situation. Ce qui est sûr, c’est que le chef d’État russe ne se dépareille jamais de sa posture impassible ; les discours qui nous parviennent sont toujours emprunts d’une sérénité déroutante. En parallèle, le président ukrainien reste en alerte, comptant beaucoup sur le soutien de ses potentiels futurs collègues de l’OTAN pour éviter le pire.

Si nous ne pouvons décemment pas vous promettre un rétablissement de la situation, nous pouvons en tout cas l’espérer très vivement. Si l’attaque se confirmait, une nouvelle crise suivrait la crise pandémique, qui commence enfin à montrer des signes d’épuisement. Cela finirait certainement d’achever certaines structures politiques, économiques et sociales, déjà très fortement mises à mal par les restrictions sanitaires et leurs conséquences sur la croissance globale.

De notre côté, nous suivons évidemment l’actualité et n’hésiterons pas à faire un nouveau point de situation lorsque la situation aura connu un nouveau rebond sensible. Sensiblement positif, espérons-le, pour l’Ukraine comme pour le reste du monde.

Ongui Simplice
osimgil@yahoo.co.uk