(Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

En Afrique de l’Ouest depuis lundi 24 janvier 2022, le Burkina Faso a été témoin du renversement du gouvernement en place dont Roch Marc Christian Kaboré était à la tête depuis bientôt 7 ans. Ce coup d’État a été orchestré par des putschistes dirigé par un lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Qu’est-ce qui s’est passé durant les 24h qui précédaient le coup d’État ?

Selon le média RFI Afrique https://www.rfi.fr/fr/afrique, le dimanche qui précédait le coup d’État, il y avait plein d’incertitudes qui planaient dans l’air et cela se résumait à deux principales questions : y-a-il eu coup d’État ? et qui est le nouvel homme fort du pays ?

Les habitants de Ouagadougou n’arrivaient à rien suivre d’autres que des coups de feu ce dimanche-là, retentissant de plusieurs casernes militaires de la ville. Cependant, à la télévision nationale, le ministre de la Défense, le Général Aimé Barthélémy SIMPORE essaye tant bien que mal d’apaiser les craintes de la population sur la situation.

Une partie de la population s’est réuni ce jour-là ayant eu vent du possible coup d’État pour apporter leur soutien aux Forces Armées en œuvre, mais ils ont été très vite dissipé par les Forces de l’Ordre.

Qui est le nouvel homme fort du Burkina Faso ?

Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le Chef des putschistes et du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), Président de la République du Faso 

Lieutenant-colonel d’infanterie de l’armée Burkinabé et âgé de 41 ans, Paul-Henri Sandaogo Damiba est à la tête du coup d’État qui a eu lieu au Burkina Faso. Selon le média BBC Afrique https://www.bbc.com/afrique, depuis décembre dernier, il était commandant de la troisième Région militaire du pays chargé de la sécurité dans la capitale Ouagadougou, nommé à ce poste par le Président déchu Christian Kaboré tout juste renversé par les putschistes.

Formé en France, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est diplômé de l’école militaire de Paris et est titulaire d’un master II en science criminelle du Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam) de Paris. Il est également l’auteur d’un livre publié en juin dernier et intitulé « Armées Ouest-Africaines et Terrorisme : réponses incertaines ? ». Dans cet ouvrage, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba analyse des stratégies anti-terroristes au Sahel et leur limite.

En 2015, le Lieutenant-colonel Damiba aurait empêché un coup d’État militaire contre la jeune démocratie Burkinabè. Mais aujourd’hui, c’est lui-même qui dirige les putschistes.

Premier message des putschistes après le coup d’État 

Après s’être emparé du pouvoir, le chef des putschistes, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba accompagné de quelques-uns de ses subordonnés, ont trouvé le moyen de s’adresser au peuple dans un discours plutôt sobre, lu à la télévision nationale à 17h25, heure locale, que vous pouvez retrouver sur leur site officiel https://www.rtb.bf/television-en-direct/, par la voix du Capitaine Sidsoré Kader OUEDRAOGO.

Ce discours avait pour but de rassurer le peuple que l’opération pour la mise en arrêt du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, s’est faite sans effusion de sang et ces derniers en ont profité pour passer quelques informations :

  • La dissolution de la constitution, du gouvernement et de l’assemblée nationale
  • La fermeture des frontière terrestre et aérienne jusqu’à nouvelle ordre
  • Le début du couvre-feu mis en place à la veille du coup d’État par le Président déchu Roch Marc Christian Kaboré, passe de 20h à 21h mais est maintenu jusqu’à 05h30 du matin

Le Président déchu, Roch Marc Christian Kaboré se porte bien et qu’il est bien traité

Bien que ces derniers assurent que le Président Roch Marc Christian Kaboré se porte bien et qu’il est bien traité, et il est détenu dans une villa présidentielle en résidence surveillée. Washington et l’Union Européen ont appelé à la libération immédiate de Kaboré. Ce dernier qui avait twitté « que ceux qui ont pris les armes les déposent dans l’intérêt supérieur de la nation ».

Meugnon Gboagnon
meugnongboagnon@afriquessor.co.uk