« Monsieur Joachim Djédjé Bagnon, Président du Conseil Régional du Gôh, la promesse de « contribuer à hauteur de dix millions (10.000.000) de Francs CFA » que vous aviez faite solennellement n’a nullement été tenue, du moins jusqu’à présent. »

Monsieur Joachim Djédjé Bagnon, Président du Conseil Régional du Gôh, Gagnoa

Monsieur le Président,

Avec tout le respect que je vous dois, je me permets aujourd’hui de vous adresser cette lettre ouverte, parce que les différentes démarches appropriées que nous avons engagées auprès de vous, MONSIEUR JOACHIM DJEDJE BAGNON, sous le sceau de la confidentialité, se sont avérées sans résultat, y compris que notre lettre recommandée de relance en date du 4 février 2021 n’a pas eu de réponse de votre part.

J’espère que la présente lettre ouverte parviendra jusqu’à vous et que vous prendrez le temps de la lire attentivement, patiemment, jusqu’au bout. Je vous en remercie par avance.

L’objet de cette lettre est essentiel et d’une extrême importance. Il s’agit du projet de la création d’une MÉDIATHÈQUE à Gagnoa que nous envisageons comme une œuvre d’utilité publique et comme un véritable temple de tous les savoirs et de toutes les cultures.

En tant qu’œuvre d’utilité publique, la MÉDIATHÈQUE DE GAGNOA constituera certainement une infrastructure fondamentale de progrès à divers niveaux dans la vie des communautés locales et nationales : création d’emplois directs et indirects ; espace viable d’éducation, d’information, de formation, ainsi que de convivialité et de loisirs ; sauvegarde et promotion de notre patrimoine culturel, intellectuel et artistique, etc.

Monsieur le Président,

C’est dans cet esprit que, lors de leurs séjours en Côte d’Ivoire, nos partenaires ont pu échanger plus d’une fois avec vous sur la nature, les objectifs, la faisabilité et les résultats attendus de ce projet. De même, ils ont eu le privilège et l’honneur d’être effectivement reçus par le Président du Conseil Régional de la Région du Gôh, en l’occurrence vous, Monsieur JOACHIM DJEDJE BAGNON.

A cette occasion, le Conseil Régional du Gôh que vous présidez, nous avait, fort heureusement et par votre propre voix, assuré de son soutien et de sa contribution. Vous aviez annoncé solennellement et publiquement que, ayant compris que la MEDIATHEQUE contribuera sûrement au progrès social et économique de la région de Gagnoa, le Conseil Régional de la Région du Gôh a décidé et a fait la promesse de « contribuer à hauteur de dix millions (10.000.000) de Francs CFA » pour la réalisation du projet. (Cf. Document no 2 du Procès-verbal de la deuxième réunion du 28 novembre 2019). Cette somme serait, selon vous, mise sans délai, du moins immédiatement, à la disposition de la FONDATION MARY BRO, initiatrice du projet (Cf. Protocole d’accord de financement).

Cette décision avait été accueillie dans le monde entier, avec beaucoup d’enthousiasme, singulièrement par nombre de fils et filles de Gagnoa, ainsi que par nos partenaires.

Cette annonce faite, nous avons aussitôt fait enregistrer, selon les textes en vigueur dans le cadre du partenariat entre le secteur public et le secteur privé, le protocole d’accord aux services des impôts et nous y avons immédiatement payé les frais exigés (Cf. Quittance d’enregistrement).

Mais, depuis le 28 novembre 2019 jusqu’à ce jour, nous restons dans l’attente du paiement de cette somme, de votre part. En d’autres termes, nous n’avons pas encore perçu les dix millions (10.000.000) de Francs CFA, alors que toutes les procédures ont été correctement suivies et toutes les formalités bien remplies.

Voilà pourquoi, nous nous adressons à vous, Monsieur le Président du Conseil Régional de la Région du Gôh, MONSIEUR JOACHIM DJEDJE BAGNON, pour informer les uns et les autres que la promesse que vous aviez faite solennellement n’a nullement été tenue, du moins jusqu’à présent. C’est également pour faire taire certaines personnes qui nous discréditent et nous accusent, certes à tort, de détournement de cette somme.

Monsieur le Président,

Nous tenons également à vous rappeler que, certes, en faisant une promesse, l’on contracte une dette. Il faut entendre par là que quand on promet une chose, il est de bon aloi qu’il faut tenir sa promesse, qu’il faut être à la hauteur, d’abord et avant tout, pour notre propre honneur et pour la notoriété de l’institution que l’on représente ou dirige.

De plus, nous voudrions par cette lettre, vous assurer que nous continuons à vous faire confiance et que nous espérons toujours et encore que vous ferez très bientôt effectuer le paiement, pour ne pas donner raison à toutes ces personnes qui pensent que vos promesses restent très souvent sans suite.

Vous remerciant pour votre réponse que nous espérons positive, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués.

Professeur Léandre Sahiri,
Directeur et co-fondateur de
« MARY BRO FOUNDATION », ONG.