Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a encouragé lundi la société civile à réclamer davantage de solidarité en faveur des pays en développement pour les aider à se relever de la crise déclenchée par la pandémie de Covid-19.

« La pandémie de Covid-19 a infligé d’immenses souffrances à travers le monde et provoqué la crise économique la plus grave depuis un siècle. Notre monde est pleinement capable d’aider ceux qui souffrent le plus. Mais l’aide ne va toujours pas là où elle est urgente », a dit M. Guterres dans un message vidéo diffusé lors d’un événement sur le financement du développement.

« Dans la plupart des pays développés, les gouvernements ont adopté des programmes évalués à deux chiffres du PIB pour lutter contre le virus et son impact social et économique. Mais nous n’avons pas vu le niveau nécessaire de solidarité mondiale qui permettrait au monde en développement de faire de même – comme nous l’avons demandé depuis le début », a ajouté le chef de l’ONU.

Selon lui, il est possible de repenser les cadres mondiaux de financement et de les mettre au service de l’humanité.

« C’est la seule façon pour nous de bâtir une forte reprise après la pandémie et de créer des communautés et des sociétés adaptées aux défis de l’avenir, des maladies infectieuses à la crise climatique en passant par les chocs économiques », a dit M. Guterres.

Initiative avec le Canada et la Jamaïque

Il a noté que la société civile a été un élément clé de l’initiative qu’il a lancée récemment avec les Premiers ministres du Canada et de la Jamaïque sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19.

« Alors que nous dessinons une nouvelle voie à suivre, je compte sur vous et vos réseaux pour continuer à parler », a dit le Secrétaire général.

« Nous avons besoin de vos voix pour encourager des politiques et des mesures permettant de mieux récupérer grâce à la durabilité, l’équité et l’inclusion », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de votre vigoureux plaidoyer pour l’allégement de la dette des pays qui en ont besoin ; pour une vision à long terme de la viabilité de la dette; pour des investissements privés alignés sur les Objectifs de développement durable et une action climatique ambitieuse; et pour une architecture financière qui permette une croissance et un développement inclusifs et durables pour tous ».

SOURCE: ONU Info