« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu », disait le dramaturge allemand Bertolt Brecht. Il y a toujours moyen de sortir d’une situation d’oppression ou d’injustice car il n’y a pas de dictature qui écrase indéfiniment mais, pour qu’advienne le changement, pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, il faut que ceux qui sont opprimés acceptent de se lever et de combattre.

Face au Franc CFA qui est une vraie imposture, face aux bases militaires françaises installées ici et là, face aux tyrans incompétents et violents soutenus par Paris, je ne crois pas que nous soyons totalement dépourvus de moyens de pression et d’action et qu’il ne nous reste qu’à ronger notre frein dans nos cases et salons, abandonnant définitivement le terrain à l’ennemi. Nous devons plutôt comprendre que les tyrans « ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (Étienne de La Boétie) et que, pour dégager un homme qui « en opprime cent mille et les prive de leur liberté, il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner ». Ce que prône de La Boétie, en d’autres termes, c’est le refus de servir un pouvoir oppressif et injuste, c’est le « non » à un pays étranger qui occupe et pille notre pays et à un régime peu respectueux des droits humains.

Le peuple opprimé et spolié n’a besoin d’aucun mot d’ordre pour combattre en boycottant les produits français en bloquant le pays et en refusant de payer les factures d’eau et d’électricité.

Jean-Claude DJEREKE