“Je voudrais donc vous assurer que je suis avec vous, parce que nous devons faire en sorte que la Côte d’Ivoire continue dans la paix”
– Madame Henriette Dagri Diabaté, première vice-Presidente du RHDP;
– Messieurs les Présidents des Institutions ;
– Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Politique, Mesdames et Messieurs les Membres du Directoire ;
– Monsieur le Directeur Exécutif du RHDP ;
– Mesdames et Messieurs les Membres de la Direction Exécutive ;
– Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau Politique ;
– Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil National ;
– Chers Membres des Organes du RHDP ;
– Militantes et Militants du RHDP ;
– Mesdames et Messieurs de la Presse et des Médias ;
– Mesdames et Messieurs, chers frères, chères sœurs, chers amis,
C’est avec beaucoup d’émotions que je vous retrouve cet après-midi, à l’occasion de cette réunion du Conseil Politique, élargie au Directoire et à la Direction exécutive.
Je voudrais féliciter le Directeur Exécutif et les membres de la Direction Exécutive pour la parfaire organisation de la réunion de cet après-midi.
Vous vous souviendrez que le 12 Mars 2020, le Conseil Politique élargi s’était réuni en ces lieux et après plus de six heures d’échanges fraternels et fructueux, nous avons porté notre choix, à l’unanimité, sur le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY pour conduire l’équipe devant assurer le succès du RHDP à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Certes, nous avons constaté quelques jours après quelques voix dissonantes mais la très grande majorité de la Direction du Parti et des militants du Parti étaient heureux et confiants du choix d’Amadou GON COULIBALY. Nous étions sûrs qu’avec lui, la victoire pour notre Parti était assurée dès le 1er tour.
Malheureusement, nous avons été très durement éprouvés le 8 juillet dernier par la perte brutale de notre Candidat désigné, mon fils, le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY, Président du Directoire du RHDP.
Le Premier Ministre est mort à la tâche, dans la salle du Conseil des Ministres après avoir épuisé l’ordre du jour du Conseil des Ministres ; une semaine après son retour en Côte d’Ivoire alors qu’il venait de passer deux mois en France pour des soins et une période de convalescence. Tout s’est déroulé comme s’il était venu dire au revoir à chacun de nous, avant de tirer sa révérence.
Cela fut un choc pour moi car la veille, le mardi 07 juillet, à ma Résidence, nous avions commencé à organiser sa campagne. Nous nous étions mis d’accord que le 15 août, nous commencerions par un grand meeting à Korhogo; et ensuite le 05 septembre, nous avions programmé de faire une visite à Odienné, à mes parents maternels. Nous avions également arrêté que durant le mois de septembre, nous ferions des Visites d’Etat dans le Moronou et dans la Marahoué. Malheureusement, il nous a quittés le lendemain. C’est dire que l’homme propose et Dieu dispose.
Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour les messages de condoléances que vous m’avez adressés ainsi que pour l’élan de solidarité de tous les militants du RHDP, de tous les Ivoiriens et de tous les amis de la Côte d’Ivoire lors des obsèques d’Amadou. J’ai reçu des centaines de messages, non seulement des militants mais de toutes les Régions de Côte d’Ivoire et de tous les pays amis. C’est vous dire qu’Amadou avait déjà réussi, malgré sa timidité et son humilité ; il avait réussi à rentrer dans le cœur des Ivoiriens malgré les médisances et les méchancetés.
Le décès d’Amadou est un choc pour beaucoup d’entre nous ; une immense perte pour le RHDP, pour les Ivoiriens et pour notre pays ; parce que j’ai la conviction, l’ayant eu à mes côtés pendant 30 ans, qu’Amadou aurait été un très grand Président de la Côte d’Ivoire.
Ma douleur est grande et je sais que votre douleur est également immense mais nous sommes des croyants.
Je voudrais donc en votre nom à tous, réitérer nos condoléances les plus attristées à la grande famille GON COULIBALY et je demande à ma grande soeur, Hadja Fatoumata, sa Maman, d’accepter le destin et de sécher ses larmes.
Avec la disparition du Premier Ministre Amadou GON COULIBALY, la Côte d’Ivoire perd l’un de ses fils les plus valeureux ; un véritable homme d’Etat, de grande compétence, honnête ; un modèle d’ardeur au travail, de grande loyauté et d’amour pour la Patrie. Qu’Il repose en paix !
Chers frères, chères sœurs,
Dans ces circonstances douloureuses, le Conseil Politique s’est prononcé à nouveau, sur le choix du Candidat devant conduire le RHDP à l’élection du 31 octobre 2020 pour assurer la victoire de notre grand parti.
J’ai entendu les messages des différentes structures du parti, des Élus et des instances du RHDP ainsi que ceux des Présidents d’Institution et des Ministres qui m’ont également contacté directement, avec beaucoup d’attachement et d’affection à Amadou, à mon fils.
Je prends acte des résolutions du Conseil Politique et de votre demande. Je vous demande de continuer d’avoir une pensée pour Amadou GON COULIBALY et de me laisser le temps du recueillement et de la récupération avant de vous donner une réponse très prochainement.
Chers militants, chères militantes,
Ces moments sont douloureux, particulièrement pour moi-même et pour Hadja Fatoumata GON COULIBALY. On dit souvent en Afrique que c’est le fils qui organise les funérailles de son père ou de sa mère et non le contraire. Donc, je sais que vous me comprendrez, car Amadou était mon fils.
Et quand, nous avons porté notre choix sur lui le 12 mars 2020, je vous avais indiqué le 05 mars, une semaine auparavant à Yamoussoukro, que je croyais sincèrement à la transmission du pouvoir à une génération de jeunes. Ceci était sincère. J’avais pris toutes les dispositions à cet effet. Beaucoup d’entre vous sont dans la confidence. Je m’apprêtais à être à ses côtés, à être « le parapluie » dont il aurait pu avoir besoin pendant son mandat ou pendant ses deux mandats. Nous nous étions organisés. C’est pour cela que malgré les offres que j’avais eues en Europe, en Amérique ou au Moyen-Orient pour occuper la Présidence de Conseils d’administration, je m’étais organisé pour que mes bureaux soient à Abidjan pour être auprès de lui, pour guider ses premiers pas et faire en sorte que la Côte d’Ivoire continue de progresser et d’avancer. Je dirais même pour qu’il fasse mieux que moi pour les deux mandats que j’espérais que Dieu lui aurait donnés.
Vous comprendrez donc ma peine et mon désarroi. Cependant, notre pays doit faire face à des défis sécuritaires et maintenant sanitaires comme d’ailleurs beaucoup de pays dans la sous-région. Donc, je ne peux pas être insensible à cette situation et à la nécessité de préserver la paix dans notre pays et la cohésion au sein de notre grand parti.
Je voudrais donc vous assurer que je suis avec vous, parce que nous devons faire en sorte que la Côte d’Ivoire continue dans la paix ; nous devons mettre l’intérêt supérieur des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens, au-dessus de nos intérêts et de nos ambitions personnels. Je vous demande donc de me laisser le temps du recueillement ; mais vous savez que je ne vous ai jamais déçus et que je ne vous décevrai jamais.
Avant de terminer, je veux que vous sachiez que je tiens à la victoire du RHDP le 31 octobre 2020 ; et je tiens à la cohésion au sein de notre grand parti. Cela est une priorité pour moi. Notre responsabilité est de faire en sorte que la Côte d’Ivoire continue de vivre dans la paix, que la Côte d’Ivoire continue d’être admirée par tous, que les Ivoiriens continuent d’être fiers quand ils vont à l’extérieur.
Nous devons être fiers de ce que nous avons fait et cela doit se poursuivre. Je reviendrai vers vous très prochainement à l’occasion d’une adresse à la Nation ; je m’adresserai à vous, en même temps qu’à tous nos concitoyens pour dire ce qui est en jeu pour notre pays.
Notre grand parti est constitué d’hommes et de femmes compétents, de grandes qualités, ayant en partage les valeurs de paix, de dialogue et de tolérance si chères au Président Félix Houphouët-Boigny.
Je tiens à la victoire du RHDP car ce sera le plus bel hommage que nous pourrions rendre à notre regretté Amadou, qui avait une grande ambition pour notre beau pays.
Qu’Amadou repose en paix !
Que le Seigneur nous guide et nous protège tous !
Je vous remercie.