L’objet de ce symposium est d’examiner le Plan révisé d’investissement dans les infrastructures du gouvernement sud-africain

Cyril Ramaphosa, Président de la République sud-africaine 

ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 25 juin 2020/ — Le président sud-africain et président de l’Union africaine, Cyril Ramaphosa, a ouvert, le 23 juin, une conférence historique visant à stimuler l’investissement dans les infrastructures de son pays et à inspirer des initiatives similaires dans le reste du continent.

« L’Afrique du Sud, au sein de la famille de l’Union africaine (UA), a été chargée de plaider en faveur du développement des infrastructures. C’est à travers ces objectifs que nous pourrons atteindre les objectifs et les aspirations que nous avons définis dans l’Agenda 2063. Il s’agit d’un moment réellement historique pour l’Afrique du Sud, le continent et le monde entier », a déclaré le président Ramaphosa à l’ouverture du premier Symposium sur le développement durable des infrastructures de l’Afrique du Sud (SIDSSA).

L’objet de ce symposium est d’examiner le Plan révisé d’investissement dans les infrastructures du gouvernement sud-africain, une initiative associant le secteur public et le secteur privé visant à accélérer la construction de grands projets.

« La pandémie du coronavirus entraînera probablement la récession mondiale la plus grave de l’après-guerre et sera peut-être aussi grave que la Grande Dépression des années 1930. Ce symposium trace une voie pour l’Afrique du Sud après la pandémie, mais également pour l’avenir », a déclaré Cyril Ramaphosa.

« Il représente un nouveau départ pour le développement des infrastructures, laissant augurer une croissance inclusive, le développement, la transformation et, avant tout, l’espoir d’un avenir meilleur pour tous nos citoyens », a-t-il poursuivi.

Plus de 681 délégués de 263 institutions de financement du monde entier ont assisté au SIDSSA, parmi lesquels le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, le commissaire de l’UA pour les infrastructures et l’énergie, Amani Abou-Zeid, et le vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures, Makhtar Diop.

« La Banque est très optimiste à l’égard de l’Afrique du Sud, a affirmé Akinwumi Adesina. Nous devons continuer d’investir dans des domaines d’importance cruciale, dont l’énergie est un exemple majeur. Nous avons investi 3,1 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie. »

Le président de la Banque africaine de développement a insisté sur la nécessité d’investir de manière durable sur le plan environnemental et a félicité le gouvernement sud-africain pour ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables.

La Banque a investi dans un certain nombre de ces domaines, notamment dans le projet éolien de 100 MW de Sere relié au réseau national et le projet d’énergie solaire de 100 MW de Xina.

Au 20 juin 2020, le portefeuille total de la Banque en Afrique du Sud comprenait 21 opérations évaluées à 4,74 milliards de dollars. Environ 75 % du portefeuille concernent des infrastructures, principalement sous forme de prêts à des entreprises d’État, Eskom et Transnet. Le portefeuille actuel comprend 16 opérations relevant du secteur privé, évaluées à environ 2,93 milliards de dollars.

Le président Adesina a souligné la nécessité de promouvoir la syndication. La Banque a mobilisé 1,3 milliard de dollars en prêts syndiqués en faveur de l’Afrique du Sud afin de fournir des capitaux à la société d’électricité Eskom pour investir dans les infrastructures de transport d’électricité.

« Les infrastructures ont tendance à être concentrées dans les zones urbaines, a souligné le président de la Banque. Les zones rurales sont laissées de côté. Nous devons donc nous assurer d’avoir une infrastructure de densité dans les régions rurales et de faire en sorte que les entreprises alimentaires et agroalimentaires puissent s’implanter dans ces régions et créer une nouvelle économie, qui permettra à ces zones rurales de sortir de la misère économique pour devenir des zones de prospérité économique. »

Le symposium fait suite à des semaines de consultations visant à recueillir des appuis pour le Plan révisé d’investissement dans les infrastructures. Le président Ramaphosa a déclaré que le plan avait précédé l’apparition de la pandémie du coronavirus, mais qu’il était maintenant encore plus urgent.

Dans ses mots de bienvenue à la table ronde présidentielle, la ministre sud-africaine des Travaux publics, Patricia de Lille, a appelé à « moins de paroles et plus d’action ».

Les projets de la SIDSSA, qui seront publiés dans le journal officiel après le symposium, ont été choisis parmi 177 projets ayant fait l’objet d’une procédure de vérification préalable.

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SOURCE
African Development Bank Group (AfDB)