Le choix du RHDP est fait et s’est porté sur la personne du premier ministre Amadou Gon Coulibaly (AGC). Loin des jérémiades, des hurlements hystériques, le RHDP a opéré son choix, non pas sur la base d’apparences puériles et fugaces, mais très certainement sur la base de sa confiance et de sa fidélité à un système; et l’implosion tant annoncée n’a pas eue lieu.
Désormais, pour être sérieux en tant que détracteurs ou opposants, il convient d’apporter des arguments susceptibles de déconstruire ce système et le modèle de développement que celui-ci a mis en œuvre et/ou propose.
Les arguties ad-homini, les railleries dictées par l’inculture et la sottise doivent faire place à un véritable débat de fond avec des offres politiques concrètes.
AGC candidat ne remplit-il pas les critères constitutionnels pour briguer la Présidence de la République ?
Si oui, alors que l’on se contente de se préparer pour le battre. On ne voudrait tout de même pas s’adjuger le rocambolesque privilège de choisir le candidat du camp adverse!
Au moins chaque camp à le droit de proposer aux ivoiriens le candidat de son choix et de s’organiser comme il l’entend, bien entendu dans les confins de la législation en vigueur.
Jusqu’à présent l’homme est resté silencieux par rapport à sa propre cause. Maintenant qu’il est adoubé par les siens, ce qui importe c’est de l’écouter, savoir ce qu’il propose et choisir librement si nous lui accordons notre suffrage ou non; c’est cela la démocratie. Nous ne sommes pas à un défilé de mode; présider aux destinées d’un peuple est une affaire beaucoup plus sérieuse…
D’autre part, il urge que l’opposition nous propose une alternative nouvelle et que nous ayons une diversité de choix.
Bien sûr nombre de points sur les règles et l’environnement du jeu restent discutables, mais il faut se battre pour trouver un compromis plutôt que de s’engager dans des débats stériles et infantilisants ou de s’engouffrer dans un dédale de supputations jouissives.
Le peuple doit exiger plus de sérieux aux politiques: des faits anecdotiques, des arrangements obscènes, des styles vestimentaires ou des invectives à tout-va ne sauraient tenir lieu de programmes politiques.
Il faut exiger des offres politiques objectives qui contiennent des propositions d’actions gouvernementales constructives.