Le locataire de la Maison-Blanche, larbin officiel de Netanyahou, a frappé vendredi ce qu’il croît être un coup de maître, en faisant assassiner un responsable iranien de premier plan, le général Qassem Soleimani.
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Général Qassem Soleimani

Par Euro-Palestine

Soleimani, patron des forces spéciales iraniennes (la force « Al Qods des Gardiens de la Révolution), a été tué par un tir de drone américain, alors qu’il venait d’atterrir à l’aéroport de Bagdad, la capitale de l’Irak.

Le meurtre de Soleimani s’inscrit dans la continuité de la stratégie d’agression visant la République Islamique d’Iran, mise en place par Trump depuis son accession à la présidence états-unienne, et ce sur commande des dirigeants israéliens.

S’alignant à 100% sur l’agenda du régime d’apartheid -avec transfert de l’ambassade U.S. à Jérusalem, reconnaissance officielle de la colonisation de la Cisjordanie, entre autres-, l’administration Trump cherche ainsi parallèlement à abattre le régime iranien.

En même temps qu’il a déchiré sans la moindre justification, sinon celle de complaire à Netanyahou, le compromis sur le nucléaire iranien signé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama et d’autres puissances (France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne, Union Européenne) avec l’Iran, Trump a imposé un embargo total sur les exportations iraniennes, notamment celles de pétrole, qui sont vitales pour l’économie de ce pays.

Et la plupart des autres signataires de l’accord sur le nucléaire, France comprise, se sont aplatis devant les ordres de Washington.

Chez nous, les médias mettent l’accent sur « la volonté expansionniste » de l’Iran, régulièrement présentée comme la « menace chiite » qui pèserait sur le Proche- et Moyen-Orient, en omettant sciemment de dire que la région est en premier lieu envahie et occupée militairement par les puissances occidentales, les Etats-Unis en particulier.

De même qu’ils sont prolixes sur le soutien apporté par l’Iran au régime de Bachar al-Assad en Syrie, ils taisent le plus souvent la contribution militaire des forces iraniennes et pro-iraniennes (Hezbollah libanais, milices chiites irakiennes…) au combat contre l’Etat islamique et al-Qaeda, deux monstres créés par les puissances occidentales elles-mêmes et les pétro-monarchies du Golfe.

Pas un mot non plus pour rendre compte, ne serait-ce que pour les démentir, des accusations récentes, lancées par Téhéran, sur le transfert, par les Américains, de survivants de Daech vers le territoire de l’Afghanistan, d’où ils pourraient se livrer à des attaques contre l’Iran voisin.

Le dessin satirique ci-dessous illustre parfaitement l’hypocrisie de la propagande visant à présenter l’Iran comme l’agresseur et les Etats-Unis en position de légitime défense.

Et maintenant ? Les dirigeants iraniens et leurs alliés ont réagi à la mort de Soleimani (et avec lui du chef de la milice irakienne des Brigades du Hezbollah Abou Mahdi al-Mohandis), qui représente manifestement pour eux une perte substantielle, par des discours enflammés, promettant « une terrible vengeance ».

En ont-ils les moyens ? Trump n’attend apparemment qu’un geste, ou un semblant de geste, pour déchaîner un bain de sang généralisé, même si ses propres généraux semblent plus enclins à la prudence. Le ministère américain de la guerre (le « Pentagone ») a d’ailleurs pris le soin de préciser dans un communiqué que la décision de tirer sur Soleimani émanait du Président et de lui seul.

Netanyahou lui aussi ne demande qu’à utiliser ses bombardiers, surtout dans la période actuelle où il doit faire face, sur la scène politique israélienne, à la gestion compliquée de ses affaires de corruption en période pré-électorale.

Ne les laissons pas faire ! Liberté pour tous les peuples du Moyen-Orient !

CAPJPO-EuroPalestine