Par Pierre Aly SOUMAREY

La gouvernance OUATTARA peut-elle être objectivement considérée comme la source principale de la pauvreté en Côte d’Ivoire, des déséquilibres constatés dans la participation aux fruits de la croissance, du retard économique accusé par notre pays et de la dégradation des mœurs? La cause des différentes formes d’aliénation qui pèsent sur les libertés publiques et individuelles, l’état de droit, la souveraineté nationale ? Est-elle responsable de la corruption, de l’indiscipline, de l’insécurité et des atteintes à la démocratie dans le pays ? Cette perception ou encore cette campagne de dénigrement a-t-elle un fondement scientifique? Possède-t-elle une base factuelle, des données historiques et statistiques ?

A l’inverse, la gouvernance OUATTARA a-t-elle permis à la Côte d’Ivoire de réaliser un développement économique assez significatif, de combler les déficits accumulés dans de nombreux secteurs, de repositionner le pays à l’international ? A-t-elle apporté un nouvel élan à la société, un espoir dans le futur, un progrès social, une avancée démocratique et amélioré le fonctionnement de l’Etat et des pratiques administratives ? Comparativement à celles qui l’ont précédé peut-on soutenir objectivement qu’elle est l’une des meilleures que le pays ait connu et sous quels aspects ou que son bilan est irréprochable ? Cette présentation ou auto-célébration ou encore ce discours propagandiste correspond-t-elle à une réalité ou à une illusion? Possède-t-elle réellement une base factuelle, des données historiques et statistiques assez solides pour l’étayer ?

Quelles sont les forces et les faiblesses de ce régime ? Quelles sont les perspectives qu’il offre pour le futur ? Les objectifs proposés dans les différents plans élaborés par sa gouvernance sont-ils pertinents ? La trajectoire qu’ils dessinent pour le futur allant jusqu’en 2050 est-elle suffisante pour répondre aux ambitions et besoins des Ivoiriens? Un autre mode de gouvernance est-il nécessaire pour atteindre ces objectifs ou au contraire faut-il en définir d’autres ? Lesquels et avec quels moyens ? L’équipe gouvernementale actuelle est-elle qualifiée pour conduire ce projet ou est-il nécessaire de faire appel à une autre équipe pour le faire ? Pourquoi ? Existe-t-il une alternative crédible en CI, tant au plan de l’offre que des moyens humains et financiers ?