Certains compatriotes le pensent et l’écrivent. Pour moi, il faut plutôt parler de rapprochement, affirmer que les deux hommes se sont rapprochés et c’est heureux car on a besoin aujourd’hui, non pas de division, mais de l’union de tous les patriotes pour arrêter ceux qui sont en train de brader la Côte d’Ivoire et veulent que l’Ivoirien devienne un étranger sur la terre de ses ancêtres. Pourquoi peut-on estimer que ceux qui parlent d’alliance vont vite en besogne ? Parce qu’une alliance suppose que les parties en présence regardent dans la même direction, soient d’accord sur un certain nombre de choses. Or deux exemples montrent clairement que ce n’est pas encore le cas entre Bédié et Gbagbo : 1) L’épouse de Bédié a pris part aux obsèques de Chirac après que le président du PDCI a rendu hommage à l’ancien président français dont l’armée tua 64 Ivoiriens désarmés en novembre 2004. Gbagbo, lui, s’est gardé de pleurer celui qui faillit le renverser en 2004. 2) Dans “ Le Nouveau Réveil ” d’hier, Bédié n’hésitait pas à féliciter Youssouf Bakayoko d’avoir “su donner le meilleur de lui-même” à la tête de la Commission électorale alors que le FPI accuse ce dernier d’avoir proclamé des résultats partiels hors-délai dans le QG du candidat Dramane Ouattara.
Bédié est-il pour la sortie de notre pays du franc CFA et le départ du 43e BIMA ? Une alliance sérieuse et crédible ne saurait occulter ces questions essentielles.
Jean-Claude DJEREKE