Ils sont si incultes, tellement ignorants, qu’ils sont incapables de faire le distinguo entre “avoir démissionné de son propre chef pour ne pas cautionner une injustice et une forfaiture” et “avoir été excommunié”; ils ont usé et abusé du nom du chef pour escroquer des gens de bonne foi avec des paroles du genre (“le chef n’a plus de vêtements ou bien il a besoin d’un appartement équipé de ceci ou de cela à Bruxelles, il faut donc cotiser”) ou imposer des vauriens prêts à s’agenouiller devant eux parce qu’ils ont offert à ces derniers un vieil ordinateur ou une tablette de seconde main. Complices de Alassane Ouattara et de la France qui les auraient mis auprès du chef pour contrôler tous ses faits et gestes (c’est pour cette raison qu’ils n’ont pas été inquiétés et que leurs comptes n’ont pas été gelés), ils n’avaient pas prévu que Simone Ehivet Gbagbo sortirait de prison. Entendre son nom ou la voir drainer du monde leur donne des insomnies. Ils ont tout essayé pour l’humilier et la marginaliser mais la grande dame ne les calcule pas. Chaque jour, elle leur oppose un calme olympien et une popularité que même ses adversaires dans le parti lui reconnaissent.
Last but not least, l’un d’entre eux piqua une grosse colère le jour où je lui dis que Sangaré, en réponse à la question de savoir ce que le FPI comptait faire si Gbagbo n’était pas libéré en 2019, m’avait assuré qu’il existait bel et bien un plan B et que ce plan B, c’était Simone. “Sangaré ne peut pas faire ça. Il n’existe ni plan B ni plan C. Le seul plan, c’est Laurent Gbagbo”, m’avait-il répliqué. Certains pensent que Sangaré aurait signé son arrêt de mort, ce jour-là. Le temps nous dira si “le gardien du temple” a été assassiné ou s’il est mort de mort naturelle. Pour l’heure, je constate que quiconque parle de Simone ou lui parle aujourd’hui est considéré comme une personne à abattre. Et pourtant, en plus d’être co-fondatrice du parti et 2e vice-présidente, l’ex-première Dame a fait ses preuves en tant que présidente du groupe parlementaire FPI et a quelque chose dans la tête.
Bref, ceux qui n’excellent que dans le faux, les rodomontades et les menaces ont un seul objectif : garder le chef loin du pays jusqu’à ce que leur partenaire termine ses dix ans.
Ce qu’on fait subir à Laurent Gbagbo est grave. Il faut même craindre pour sa vie car il est vraiment pris en otage par des mafieux qui sont en train de tuer le parti. Une personne normale, digne et sérieuse peut-elle laisser faire de tels individus ?
Jean-Claude DJEREKE