I – LES FAITS :

Le lundi 10 juin 2019, le premier responsable de la JFPI, le camarade Dahi Nestor et trois (3) membres de la direction de la JFPI que sont : Wodja Suzanne épouse Essané, Dassé Claude Désiré et Badé Benjamin ont été enlevés nuitamment près du domicile du camarade Dahi Nestor à Yopougon et conduits à la préfecture de Police désormais située dans la commune d’Abobo.

A l’invitation de leur Secrétaire National Dahi Nestor, les trois (3) responsables étaient en concertation avec lui pour préparer la réunion des membres du Bureau National et l’Assemblée Générale de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien prévue pour le samedi 15 juin 2019.

Il nous revient des éléments de la Police, qu’il est reproché à nos camarades de se réunir constamment ces jours-ci. Sur instruction de leur hiérarchie, les policiers souhaiteraient savoir au juste de quoi les camarades parlent et quels sont leurs projets.

II – NOTRE ANALYSE :

– Le FPI rappelle que la Côte d’Ivoire, sous la gouvernance Ouattara demeure membre de la CEDEAO et de l’Union Africaine. Par ailleurs, elle n’a pas non plus dénoncé ni renoncé à ses engagements se rapportant aux traités desdites organisations relatifs à la liberté d’expression, de réunion et d’association des citoyens des Etats parties.
– Le FPI rappelle également que la Constitution ivoirienne, loi fondamentale du Pays, réaffirme dans son préambule, la détermination du peuple ivoirien « à bâtir un Etat de droit dans lequel les droits de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance tels que définis dans les instruments juridiques internationaux auxquels la Côte d’Ivoire est partie […] sont promus, protégés et garantis. »

Toujours dans cette même Constitution ivoirienne en son article 7, il est écrit : « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, poursuivi ou détenu. » ;
– Le FPI fait observer que les camarades de la JFPI ont été enlevés et séquestrés en dehors de toute procédure légale.
– Le FPI fait, avec les démocrates de tous bords et le peuple de Côte d’Ivoire, le constat d’échec de la gouvernance du régime Ouattara. Cet échec le met aujourd’hui aux abois, dans la peur, dans la tourmente et dans la panique à seize (16) mois de la prochaine élection présidentielle ;
– Le FPI fait observer qu’en plus de ce constat d’échec du régime Ouattara, les Ivoiriens, dans leur très grande majorité, l’interpellent sur des sujets essentiels du pays à savoir : • La réconciliation nationale ; • La réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ; • La fraude massive sur la nationalité ivoirienne ; • L’identification • Les conflits intercommunautaires ; • Le foncier ivoirien ; • L’école ; • La santé • La pauvreté généralisée • La sécurité • La dégradation de l’écosystème
– Le FPI constate que sur ces sujets soulevés par le peuple de Côte d’Ivoire et rappelés récemment à juste titre par le PDCI-RDA, le régime Ouattara n’a, hélas, qu’une seule solution formulée en termes d’arrogance, de mépris, de menace, de répressions, d’arrestations, bref, de violence sous toutes formes comme à son habitude.

III – LA POSITION DU FPI :

Le Front Populaire Ivoirien : – Indigné, condamne ce énième enlèvement et séquestration d’honnêtes citoyens et des opposants politiques depuis l’avènement brutal et sanglant de monsieur Alassane Ouattara au pouvoir, – Exige la libération immédiate et sans condition des camarades de la JFPI et de tous les prisonniers politiques (civils et militaires) encore détenus malgré le vote de la loi d’amnistie ; – Invite instamment le pouvoir à abandonner ces vieilles méthodes répressives qui n’effraient plus personne et qui ne pourront en aucun cas distraire les démocrates et le peuple de Côte d’Ivoire de leur marche pour la quête de liberté, de démocratie, de réconciliation nationale et de réforme de la CEI ; – Tient le pouvoir Ouattara responsable de tout dérapage qui pourrait survenir dans ce pays ; – Déclare qu’il n’entend plus se laisser martyriser indéfiniment. Fait à Abidjan, le 11 juin 2019 Pour le Front Populaire Ivoirien Le Secrétaire Général, Dr ASSOA ADOU