L’Ouganda devient le premier pays africain à minimiser les risques des projets d’énergie renouvelable de taille petite et moyenne dans le cadre de l’initiative allemande RLSF soutenue par l’ACA
L’Ouganda est vu comme un marché idéal du fait de son nombre relativement élevé de Producteurs d’électricité indépendants (PÉI) viables
KAMPALA, Ouganda, 27 juillet 2018/ — L’Ouganda devient le premier pays africain à signer un accord avec la Facilité régionale de soutien à la liquidité (RLSF), une initiative conjointe entre l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) (www.ATI-ACA.org), un garant multilatéral panafricain, et KfW, avec un financement du Ministère allemand de la coopération et du développement économiques. Dans le cadre du programme, la RLSF offrira une protection aux nouveaux projets d’énergie renouvelable de taille petite et moyenne (jusqu’à 50 MW) en Afrique subsaharienne.
La Banque mondiale estime que le continent a besoin de générer une capacité annuelle de 7 000 MW, mais une telle hausse de la capacité de production ne peut être atteinte sans une participation du secteur privé. La RLSF, en tant qu’option pragmatique, pourrait par conséquent devenir une solution plus largement utilisée pour résoudre le défi du déficit énergétique de l’Afrique.
La RLSF a une capacité initiale équivalente à 74 millions USD et protégera les Producteurs d’électricité indépendants (PÉI) contre le risque de retard de paiements par les acquéreurs publics. Ce type de garantie est une exigence courante de la part des banques qui financent les projets. De nombreux projets ont par le passé été dans l’incapacité d’accéder à des financements car cette garantie n’était pas disponible.
Cette mesure reflète l’engagement de l’Ouganda pour garantir la viabilité des projets d’énergie renouvelable de taille petite et moyenne. S’exprimant lors de la cérémonie de signature, l’Honorable Matia Kasaija, Ministre des finances, de la planification et du développement économique de l’Ouganda, a commenté l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions pour les investisseurs dans le secteur de l’énergie – « L’Ouganda a de solides antécédents de soutien à notre concession publique, avec plus de 500 millions USD dépensés au cours de la dernière décennie pour des améliorations du réseau. Avec cet accord, nous voyons la RLSF offrir un complément parfait à notre stratégie continue d’accélération de la fourniture d’une énergie propre au réseau national. »
L’Ouganda est vu comme un marché idéal du fait de son nombre relativement élevé de Producteurs d’électricité indépendants (PÉI) viables. Le pays a également bénéficié du programme GET FiT, qui est une initiative en cours de la KfW pour le secteur de l’énergie au nom du gouvernement ougandais, apportant un soutien aux pays pour développer un ensemble standardisé de contrats pour des projets énergétiques et un cadre réglementaire favorable pour les PÉI. Cela procure le confort nécessaire aux développeurs et aux prêteurs pour investir dans des projets d’énergie renouvelable. GET FiT a connu un beau succès en Ouganda, attirant 19 PÉI au cours des cinq dernières années.
Dans le cadre du programme RLSF, tous les PÉI n’ayant pas atteint la clôture financière, ainsi que les nouveaux PÉI, sont éligibles au produit.
« La RLSF est un outil qui peut garantir que davantage de projets d’énergie renouvelable bouclent leur montage financier. Pour l’Afrique, les projets de taille petite ou moyenne peuvent mieux correspondre à l’actuel environnement nécessitant moins de financement et ils peuvent être mis en œuvre bien plus rapidement. Cela pourrait être un modèle qui fonctionne sur de nombreux autres marchés africains pouvant simplement ouvrir la voie à une expansion de l’installation ou d’autres initiatives du genre », a expliqué George Otieno, chef de la direction de l’ACA.
L’accord a été signé par l’Honorable Matia Kasaija, Ministre des finances, de la planification et du développement économique, l’Honorable Irene Nafuna Muloni, Ministre du développement énergétique et minéral, M. Willy. K. Kiryahika, directeur général et chef de la direction d’Uganda Electricity Transmission Company (UETCL), et M. George Otieno, chef de la direction de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA).
Contacts presse :
Sheila.Ongas@ATI-ACA.org
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À propos de la KfW :
La KfW est l’une des plus importantes banques de promotion et aussi l’une des plus expérimentées au monde. Fondée en 1948 comme établissement de droit public, la KfW appartient à 80 pour cent à la République fédérale d’Allemagne et à 20 pour cent aux états fédéraux (« Länder »).
Partie intégrante du groupe KfW, la Banque de Développement KfW est la plus importante banque de développement d’Allemagne. Elle est chargée de l’exécution de la Coopération financière de l’Allemagne avec des pays en développement pour le compte du gouvernement fédéral. Son personnel, qui compte 600 collaborateurs au siège et 370 spécialistes dans ses 68 bureaux locaux, coopère avec des partenaires dans le monde entier. Ses objectifs comprennent la réduction de la pauvreté, la sécurisation de la paix, la protection de l’environnement et du climat et la promotion d’une mondialisation équitable. La KfW est un conseiller compétent et stratégique par rapport aux enjeux de développement actuels.
https://www.kfw-entwicklungsbank.de
À propos de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique :
L’ACA (www.ATI-ACA.org)a été fondée en 2001 par des États africains pour couvrir les risques commerciaux et les risques liés aux investissements des entreprises opérant en Afrique. L’agence couvre les risques politiques, les cautionnements, l’assurance-crédit et la violence politique, le terrorisme et le sabotage. Fin 2017, l’ACA a facilité pour 35 milliards USD de transactions et d’investissements dans toute l’Afrique, dans des secteurs comme l’agroalimentaire, l’énergie, les exportations, le logement, la fabrication d’infrastructures, l’exploitation minière et les télécommunications. Depuis 2008, l’ACA a conservé une notation ‘A/Stable’ de Standard & Poor’s pour sa solidité financière et le risque de contrepartie.
SOURCE : African Trade Insurance Agency (ATI)