Le président Sud-africain à la Sg du Rdr : « Alassane Ouattara est un bel exemple pour l’Afrique et pour nous…»

  

C’est une grande première pour une responsable politique, de premier plan en Afrique de l’Ouest. En effectuant les déplacements du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud, Kandia Kamissoko-Camara était loin d’imaginer qu’elle vivrait des moments d’intenses émotions, au point, de ‘’toucher du doigt’’ la réalité concrète de ce que vécurent les Noirs sous les coups de boutoir du joug des colons racistes, ségrégationnistes et partisans de l’apartheid pur et dur. Qui ne se souvient de la résistance des Noirs en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe) notamment avec l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (The Zimbabwe African National Union – Patriotic Front (ZANU–PF) fondé par Robert Mugabe, et le Kanada monumental Joshua Nkomo ? Qui, ne garde pas en mémoire, les grands espoirs naturalistes suscités par John Dube, Pixley Ka Isaka Seme, Solomon Plaatje les fondateurs du SANNC qui deviendra, par mutation, l’ANC avec la lutte féroce et sans pitié que subirent leurs leaders et chefs historiques tels :Anton Lembede, Walter Sisulu, Oliver Tambo, Albert Lutuli et la figure emblématique Nelson Rolihlahla Mandela ainsi que, l’icône féminine Winnie Madikizela qui devint épouse Mandela ?

UNE AMAZONE SUR LES TERRES DES ANCIENNES HEROÏNES

Que de batailles épiques et d’épisodes tragiques. Que de luttes, que de péripéties. Que de répressions. Que de méchancetés.

Les femmes ne furent pas en reste dans la lutte contre la colonisation, l’assujettissement des Noirs ou l’apartheid. Nombreuses sont les héroïnes de ses batailles, gravées dans le sang des martyrs et les sacrifices, dont l’histoire retient les noms en lettre d’or.

Charlotte Maxeke, première femme africaine qui obtint un diplôme d’études supérieures aux USA, et qui se battit notamment contre l’introduction du ‘’passeport intérieur’’ pour les femmes.

Helen Joseph et Lillian Ngoyi qui furent interpellées pour « haute trahison ». La première, enseignante et travailleuse sociale blanche, fut l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat pour avoir été notamment l’une des instigatrices de la première manifestation multiraciale organisée par la Fédération des femmes d’Afrique du Sud le 27 octobre 1955, réunissant 2000 femmes à Pretoria devant le siège du gouvernement ; puis celle du 9 août 1956 réunissant près de 20.000 femmes. La seconde, noire, fut présidente de la Ligue des femmes de l’ANC.

Frances Baard, syndicaliste, fut maintenue en cellule d’isolement durant un (1) an à cause de son appartenance à la Ligue des femmes de l’ANC et du fait qu’elle fut co-rédactrice de la ‘’Charte de la liberté’’, en 1956. La parlementaire‘’ Helen Suzman’’, est perçue comme un grand symbole de la lutte des Blancs contre l’apartheid, Albertina Sisulu, l’épouse de Walter Sisulu, fut, comme ‘’Madiba’’, condamnée à perpétuité sur Robben Island.

Winnie Mandela, épouse du mythique Nelson Mandela en secondes noces, présida aussi la Ligue des femmes de l’ANC. Oui, nombreuses furent les héroïnes (parfois anonymes) de la dignité et de la liberté.

KANDIA EST ALLÉE À … LA SOURCE

La Secrétaire Générale du Rassemblement des Républicains, Kandia Kamissoko épouse Camara, est allée dans l’’’antre’’ où existent les vestiges de ces luttes, la ‘’source’’ à laquelle on va s’abreuver et qui lui forge aujourd’hui une personnalité encore plus forte qu’aucun responsable politique au RDR n’avait eu l’insigne privilège avant elle.

La génération d’aujourd’hui, mise sur orbite par le Président Alassane Ouattara,(dont elle est l’un des ‘’fers de lance’’ avec le maître à penser, le chef d’orchestre Amadou Gon Coulibaly) est unique et sans commune comparaison dans l’engagement doctrinal, idéologique et politique du mentor.

De Harrare à Johannesburg comme sur d’autres lieux mythiques où eurent lieu de grandes batailles et où trônent, malgré le temps, de façon majestueuse, les domiciles des ‘’figures de proue’’ de la lutte de libération à Soweto, dont la mythique résidence de Mandela 8115 Vilakazi St Orlando West. Voir cette résidence. La toucher. Immortaliser cette image est tout simplement  ’historiale’’…

FACE A FACE, KANDIA-RAMAPHOSA

C’est un grand rendez-vous avec l’histoire. Un souvenir impérissable. Ce n’est pas arrivé souvent, mais cela existe et cela a existé. D’abord avec le père fondateur, le visionnaire éclairé, le sage oint par les valeurs de paix et de concorde contre les xénophobes blancs et afrikaners. Que Kandia se soit retrouvée à ce ‘’rendez-vous avec l’histoire’’ de ces grands peuples de décolonisation en Afrique australe, qui,(outre l’Afrique du Sud), comprend des Etats tels que la Namibie, le Zimbabwe, le Lesotho, le Botswana, le Mozambique, le Swaziland, c’est un événement historique qui façonne la vision et la conduite des hommes.

Et, c’est à juste titre que, mettant à profit ce ‘’pèlerinage’’ en terre de résistance et de lutte contre les exactions et persécutions, Kandia Kamissoko Camara a été reçue par le président nouvellement élu, Cyril Ramaphosa. Une rencontre comme pour ‘’oindre’’ La ‘’Péré nationale’’ de l’onction de toutes les militantes et héroïnes qui, à travers le continent, ont oeuvré pour la liberté, la dignité, l’honneur et la grandeur de leurs peuples et des tours. Une onction qui nous rappelle celle donnée par le Président Alassane Ouattara d’abord pour diriger les hommes du RDR, puis comme deuxième vraie femme de diriger le Ministère de l’Education Nationale de la Côte d’Ivoire et, cerise sur le gâteau, sa nomination en qualité de Secrétaire Générale du Rassemblement des Républicains, pour succéder pleinement, à cette autre icône, conscience morale du RDR, qu’est le Pr Henriette Dagri Diabaté, lors du 3e Congrès ordinaire du parti à la case qui prône le Vivre ensemble. Le Président Sud-africain Ramaphosa n’a pas tari d’éloges à l’égard du Chef d’Etat ivoirien : « Alassane Ouattara est un bel exemple de réussite pour un homme d’Etat en Afrique », a-t-il souligné devant la Secrétaire générale du parti de l’emblématique président d’honneur du RDR. Un compliment qui a naturellement fait chavirer de bonheur ‘’La Péré Nationale’’.

Dans l’histoire des partis politiques, généralement, en Afrique et singulièrement pour la Côte d’Ivoire, c’est pratiquement une grande première. Aussi, nous plaît-il d’amplifier le message de la ‘’grande ouverture’’ que la nouvelle direction du RDR, (avec à sa tête la Présidente Henriette Dagri Diabaté) et, sous l’impulsion effective de Madame la Secrétaire Générale, Kandia Kamissoko-Camara prône et vulgarise. C’est un véritable pèlerinage sur les lieux mythiques où se déroulèrent les grandes batailles de la lutte pour la liberté, l’honneur et la dignité des peuples Noirs qui y étaient assujettis, brimés, martyrisés, humiliés et, à la limite de la déshumanisation ; en un mot comme en mille, les Noirs traités comme des sous-hommes chez eux, sur leurs propres terres. Cela était inacceptable.

Les luttes, les résistances qui furent menées par les ‘’indignados negro’’ à la fois pour la ‘’jouissance’’ de leur propre liberté et, surtout, la grande aspiration qui était la leur, de disposer de leur dû : les richesses de leurs terres. De leurs biens.

TOUCHER DU DOIGT LES AFFRES ET LES BLESSURES DU PASSÉ

Elle y est allée. Elle a vu les traces des ignominies et des abjections, des vilénies et des immoralités. Elle a touché du doigt les affres et les blessures du passé. Elle a vu comment les Noirs ont touché le fond ; comment ils ont pu changer le cours de l’histoire et de leur destin sur ces terres chargées de larmes, de douleurs et, dont les traces des grands combats sont encore gravées dans le marbre, pour témoigner au passé, au présent et au futur. Indiquer la voie de la justice, de l’égalité et de la dignité à la postérité. C’était une autre race d’hommes et de femmes.

Pour une ‘’amazone comme Kandia rompue’’ au combat ; d’abord au corps à corps, ensuite, à la tête des ‘’grandes colonies’’ de militantes sans peurs et sans reproches, elle aura sans doute été à la fois, très touchée, très affectée par la méchanceté humaine de ces temps infligée aux résistants dignes.

EXISTER OU DISPARAÎTRE

Naturellement, en guerrière intrépide, elle s’est reconnue dans ces combats, soit pour exister, soit pour disparaître. Mais, pour elle, (pour qui c’était un pèlerinage), un retour vers le futur, toutes ces luttes, guerres et batailles de la dignité étaient pour exister. C’est assurément, l’une des très grandes leçons, parmi tant d’autres, qu’elle aura retenues pour hier certes, mais plus encore pour aujourd’hui et demain.

HOMMAGE AU DÉLÉGUÉ DU RDR D’AF-SUD

Partie au Zimbabwe en sa qualité de Ministre de l’Education dans un cadre de coopération et d’échanges d’expériences dans le domaine des cantines scolaires, la Secrétaire Générale du RDR, accompagnée d’une forte délégation, n’a pas hésité à répondre favorablement à l’invitation de la délégation du RDR en Afrique du Sud, tenue de main de maître par le dynamique Koné Zacharia (Un brillant intellectuel et Homme d’affaires à Pretoria) qui a profité de la présence en cette zone australe de ces responsables politiques de premiers plans, pour les inviter sur le ‘’périmètre territorial des Zoulous’’, des Xhosas et autres peuplades qui dirent NON à la capitulation et à l’humiliation devant l’assujettissement voulu par les blancs. Que de souvenirs multiples ont donc pu habiter une femme telle que Kandia Kamissoko-Camara, dont la vie n’a été jusqu’à l’avènement du président Alassane Ouattara, (que luttes et résistances) sur ces lieux chargés de symboles et de mémoire.

Le délégué du RDR, Koné Zacharia, a su flairer le ‘’bon coup’’ d’une part et, capitaliser le séjour de la Secrétaire Générale sur cette terre d’Afrique australe, jadis foyer de tensions et de convulsions. Mais aussi et surtout, d’éveil de conscience des ‘‘masses laborieuses’’, d’autre part. Un bel exemple de dévouement et d’esprit entrepreneurial. Assurément, une excellente opportunité politique saisie avec intelligence et altruisme politique par la Secrétaire Générale du RDR.

Bamba Alex Souleymane

In le Nouveau Réveil du lundi 02 juillet 2018 – N°4910