Mme Antoinette KOUKOUGNON-NOGBOU, Présidente du CCJD

Ivoiriennes, Ivoiriens

Chers amis de la Côte d’Ivoire

Chers compatriotes,

Nous sommes heureux en ce jour d’élever la voix pour me prononcer, en tant que présidente du CCJD, le Conseil pour la Cohésion, la Justice et le Développement, sur la situation sociale et politique qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.

Vous savez comme moi que la Côte d’Ivoire, notre pays, depuis plus de 20 ans connait de profonds soubresauts sociopolitiques faisant d’elle un pays instable.
D’une situation politique stable avant la mort d’Houphouët-Boigny, le pays a traversé de multiples crises qui prennent leur ancrage dans les questions foncières, identitaires et la lutte pour le pouvoir d’Etat entre les différentes chapelles politiques et idéologiques. L’élection présidentielle de 2010 était censée mettre fin à la plus meurtrière de ces crises. Hélas a trahi tous les espoirs. Un conflit armé a endeuillé tout le pays. La signature de plusieurs accords en vue de pacifier le climat sociopolitique et renouer avec les principaux partenaires au développement n’a pas suffi pour consolider la fraternité ivoirienne.
Depuis peu, l’on parle partout de grève, de mutineries, de dépossession de terre, de conflits fonciers de déguerpissement de populations, de pénurie d’eau, de licenciements abusifs, de textes de loi piétinés, de cherté de la vie, etc. Et la réconciliation des cœurs et des esprits pourtant prônée partout en Côte d’Ivoire, n’a pas elle aussi, convaincu certains cœurs parce que présentée comme la célébration des vainqueurs qui eux, continuent de blâmer et d’opprimer les vaincus. Les comptes et les avoirs des vaincus sont gelés, les prisonniers de la post crise sont encore en prison et pas encore jugés.

Ivoiriennes et ivoiriens, nous connaissons les causes profondes qui ont meurtries les familles dans ce pays. N’attendons pas que les mêmes effets se reproduisent.
Chers compatriotes, dès la présentation officielle du CCJD à l’opinion nationale et internationale, nous avons en effet annoncé la REVOLUTION ECOLOGISTE qui est en réalité un concept qui englobe plusieurs thématiques. Il y a d’abord la destruction massive des forêts ivoiriennes et de ses conséquences sur la vie sociale, culturelle, politique et dans l’absolu, sur le développement durable de la Côte d’Ivoire, car il s’agit d’un phénomène dangereux que développe notre pays depuis plusieurs décennies. Les enquêtes les plus récentes du Ministère des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire font état de plus de 200.000 hectares de forêts détruits chaque année. Beaucoup de forêts sont rasées et elles ne sont pas remplacées. Du fait de l’exploitation abusive de la foresterie, de l’orpaillage clandestin et de la production agricole extensive, la déforestation touche dangereusement notre pays. Ensuite, le cas de nos eaux polluées au quotidien avec des produits chimiques manipulés par les gros et petits pollueurs, sans que des mesures drastiques ne soient appliquées par le Gouvernement. Des pesticides nocifs dont on ne sait la composition chimique ni la provenance sont utilisés dans la production agricole extensive, à une proportion vertigineuse dans les zones rurales, dégradant ainsi la texture du sol sans omettre que la nappe phréatique en est souillée. Enfin, l’air qui est vraiment pollué par l’émission de gaz à effet de serre. Alors, le rôle du CCJD, notre Parti, sera de dire aux ivoiriens que d’ici 2020, l’ivoirien nouveau va développer des cancers jamais traités dans notre pays. L’heure est donc tragique. C’est pourquoi nous avons créé ce concept de la REVOLUTION ECOLOGISTE en Côte d’Ivoire pour interpeller tout le monde.
Cette REVOLUTION ECOLOGISTE sera conduite à travers les rencontres communautaires avec toutes les couches socioculturelles et professionnelles, et des visites de sites dégradés sur toute l’étendue du territoire ivoirien seront organisées. Nous nous engageons donc à informer, mobiliser et rassembler les ivoiriens pour lutter contre tous les fléaux liés à l’écologie en vue de toujours garder à l’esprit la sauvegarde et la protection de l’héritage naturel et le cadre de vie des ivoiriens. Le CCJD va remettre sur la table des débats tous ces sujets pour non seulement bien informer les populations ivoiriennes mais aussi pour aiguiller les décideurs. L’un des cas les plus graves est celui de la forêt du Banco au cœur d’Abidjan. Qu’en est-il exactement à ce jour ? Cette partie du territoire de la ville d’Abidjan est devenue Parc National avec pour enjeux de protéger la nappe phréatique du terminal continental afin d’approvisionner en eau potable la ville d’Abidjan, de valoriser le potentiel touristique et d’y préserver la diversité biologique, est dévastée au quotidien.
Dernièrement le CCJD a conduit une mission dans la forêt du Banco et y a remarqué une hyper activité humaine à la périphérie de cette forêt dite classée. Des activités économiques et immobilières s’y sont développées au vu et au su de certaines mains sournoises. D’ailleurs, il nous est fait remarquer que les parcs et réserves sur toute l’étendue du territoire national sont pris d’assaut par des populations clandestines au nom de la production cacaoyère extensive, à la recherche du gain rapide. Ce n’est pas normal tout ça. Que des ivoiriens s’adonnent à braver la règlementation administrative de la sorte est révoltant. Nous prions toutes les populations de faire très attention car le phénomène de la déforestation, la dépossession des terres, l’expropriation injuste, l’occupation clandestine et massive des forêts sont des sujets crisogènes partout dans le monde. Est-il besoin d’évoquer encore, dans ce registre, la situation alarmante dans l’immense forêt du Mont Péko dont la biodiversité est détruite ?
Une étude de cas effectuée sur 5 000 agriculteurs, de 2014 à 2016 par le Comité de Veille Réconciliation et Cohésion Sociale (Comité de Veille Réconciliation et Cohésion Sociale), dans les Sous-préfectures de Sago et Dakpadou (Région du Gbôklè), nous a dévoilé que 70% de la déforestation dans cette zone forestière est liée à la paupérisation accentuée, au phénomène de la transhumance massive et clandestine, à la production agricole extensive et à la vente illicite des terres par des tiers sans s’en tenir à la loi sur le foncier ni au droit coutumier. Certainement, cette situation est perceptible dans toutes les régions du pays. C’est pour cela, chacun de nous ici présent devra activer ses réseaux car si l’on n’y prend garde sous peu, la cohésion intercommunautaire sera impactée dangereusement alors qu’elle est déjà fragile suite aux différentes crises sociopolitiques que la Côte d’Ivoire a connues.

Nous l’avons dit à l’instant, les fléaux liés à l’écologie les plus en vue que nous développons en Côte d’ivoire sont la déforestation, la destruction du sol, la pollution des eaux, l’émission des gaz nocifs, pour ne citer que ceux-là. Et c’est ce qui a nécessité la création du CCJD comme parti écologiste. Tout le monde le sait. Les forêts de Côte d’Ivoire disparaissent à un rythme alarmant. La Côte d’Ivoire qui était verte au départ est devenue à coups d’humeurs mercantiles un pays de savane, sans que des mesures appropriées ne soient prises. Aujourd’hui, les forêts naturelles primaires ne représentent plus qu’un demi-million d’hectares et les parcs naturels existants sont menacés par une occupation massive clandestine, un abattage illégal de bois et une agriculture expansive. Toute chose qui annonce une insécurité foncière menaçant nos communautés rurales. Il est bon de le souligner, la perte du couvert forestier s’est accentuée depuis les crises successives en Côte d’Ivoire. L’occupation illégale des réserves forestières par les paysans allogènes, allochtones et autochtones, à la recherche de terres arables a conduit à la destruction de plusieurs milliers d’hectares de forêt, au sud, à l’est et à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Rien n’est épargné.
Le fait est que les différents comportements des populations ivoiriennes observés nous montrent également que le manque de clarté juridique autour des droits fonciers en Côte d’Ivoire provoque continuellement une dégradation rapide des ressources naturelles. Le dernier cas enregistré en matière de manque de clarté juridique lié au foncier est l’affrontement récemment entre Wè (autochtones) et Baoulé (allochtones) d’une part, et d’autre part entre Baoulé (allochtones) et Burkinabés (allogènes), dans les forêts classées, à l’ouest du pays. L’occupation des terres fertiles crée un désordre saumâtre dans les relations intercommunautaires, opposant les ivoiriens entre eux et les ivoiriens aux populations allogènes.
Face à cette situation qui perdure, il est bon de mettre en évidence la problématique de l’écologie et l’occupation des terres urbaines et rurales en Côte d’Ivoire.

Chers Compatriotes, il est bon de vous faire remarquer que les régimes qui se sont succédés à la magistrature suprême de notre pays, ont indubitablement négligé la mise en place d’une législation roide sur la gestion et l’exploitation des terres par des mécanismes judiciaires et institutionnels inviolables. Ils ont délibérément négligé le rôle des chefs de terre et des chefs de Tribus, véritables cadastres, dont le rôle ancestral peut permettre d’aider les politiques dans la protection et la gestion des forêts et des terres. C’est pourquoi notre pays vit depuis une série de crises profondes.
Une profonde crise morale et éthique qui a enregistré la dégradation de l’Homme Ivoirien avec la perte des valeurs humaines, tels la dignité humaine, le respect de la vie humaine pourtant sacrée, le respect et la considération de l’autre comme le consacre la Constitution Ivoirienne en ses articles 2, 3 et 4. Une crise sociale et culturelle, véritable problème de cohésion sociale, lié à la perte des fondamentaux de notre culture. Plus aucune culture de la fraternité, de la discipline, de la solidarité, de l’amour et de la paix comme pour bafouer notre Hymne National. En lieu et place de véritables vertus, la suspicion est devenue un mode de vie de nos compatriotes, alors que tous espèrent un mieux-être et un bien-être afin de garantir aux générations à venir un rayonnement certain. Une profonde crise identitaire qui a entaché les relations Intercommunautaires. Une profonde crise du savoir qui a été relevée dans un rapport d’une institution sous régionale de développement récemment, étalant clairement que le système éducatif ivoirien est l’un des moins performants dans le monde. Une crise économique avec le paupérisme inquiétant des populations ivoiriennes et enfin, une crise écologique profonde qui consacre la destruction massive du patrimoine naturel que sont la forêt, les eaux, l’air et la terre. Toute chose qui apparait comme la conséquence naturelle de toutes les déclinaisons que nous venons de mentionner.

Voilà pourquoi le CCJD va aborder la question du foncier de façon appropriée et inclusive. Il s’agit, dans un premier temps pour nous, de parcourir l’ensemble du territoire ivoirien à la rencontre des différentes communautés pour leur expliquer les dangers de la déforestation massive et la destruction du sol pour les amener à devenir la police écologique de Côte d’Ivoire. Notre action permettra à coup sûr de protéger efficacement la faune et la forêt.
Pour ce qui est des conflits intercommunautaires, la récurrence des affrontements liés au foncier est inquiétante pour les populations locataires dans ces sections de forêt, mais surtout pour les populations hôtes. Et nous avons remarqué avec consternation que le Gouvernement baragouine sur la question liée aux conflits fonciers dans le pays. Ici, il n’est plus question de trouver des solutions superficielles à cette situation. Parce que la grande majorité des communautés ivoiriennes n’a pas, en pratique, de droits juridiquement protégés sur les terres alors le CCJD suggère la réduction rationnelle du coût de l’immatriculation des terres pour offrir aux propriétaires terriens ivoiriens la possibilité d’évacuer l’impôt sur le foncier sur cinquante (50) années au lieu de fixer une date butoir de l’immatriculation à 2023. Nous disons que la terre de Côte d’Ivoire appartient aux chefs de terre, par conséquent, elle doit d’abord revenir aux propriétaires terriens avant toute spéculation politico-juridique.
Vaillant Peuple de Côte d’Ivoire, la question relative aux conflits fonciers en Côte d’Ivoire doit être réglée définitivement en faisant une mise en l’état car la cohésion nationale tant souhaitée pourrait en être sérieusement impactée. Une injustice sociale muette menée dans la gestion du foncier ivoirien va récréer des tensions inutiles. Au commencement, les Tribus de ce pays ont de tout temps disposé, avant l’arrivée du colon, des droits naturels coutumiers sur leur propriété foncière. Chacun savait à qui appartient la terre sur des milliers d’hectares, et cela était respecté de tous. L’arrivée du colon a bouleversé l’ordre naturel des choses et à la naissance de l’Etat ivoirien, dès l‘indépendance de notre pays, le modèle importé de l’occident a été reproduit, avec en prime la possession de la terre par l’Etat. Ce bouleversement violent est la source des nombreux conflits et ce n’est qu’en 1998 que le législateur a tenté d’apporter des solutions à travers l’adoption d’un code foncier rural dans lequel il est fait mention d’un nouveau titre de propriété foncière. Voyez-vous, pour les chefs des terres et chefs de tribus ivoiriens ce bouleversement est injustifiable. Les chefs des terres, authentiques propriétaires de la terre de ce pays, cadastres avérés depuis toujours, n’ont pas été associés à la rédaction des textes de loi relative au foncier rural et urbain ivoirien. Pour eux, la terre n’a pas besoin d’être immatriculée à partir du moment où dans l’esprit des membres de la tribu cette terre est depuis la nuit des temps leur propriété, et leurs droits multiples sur elle n’est pas démontrables. Il est utile de faire retenir que, pour les chefs de terre et chefs de Tribu, le premier droit naturel d’une Tribu, c’est la possession de la terre pour la léguer ensuite aux membres de la communauté, et non à l’Etat ou au premier venu. Le problème que pose la loi de 1998 sur le foncier rural, avec sa modification plus tard par décret, est perçu par nombre d’ivoiriens comme une pensée écrite par des juristes pour des juristes, une norme imposée par des bureaucrates aux chefs des terres. En effet, cette loi s’adresse à des populations souvent analphabètes et pauvres, pendant que les formalités administratives exigées pour identifier une terre ne sont pas souples pour les chefs de terres et de tribus. Ces démarches sont également coûteuses et les services sont éloignés géographiquement. Sans oublier que l’enquête de propriété repose sur un système de droit écrit. Ce qui reste une difficulté supplémentaire. Dans ces conditions, il est donc difficile d’apporter la preuve de sa propriété. L’on a entendu en 2013 dans le milieu politique ivoirien que «Ceux qui ne sont pas Ivoiriens pensent que cette loi est faite contre eux, or en réalité elle assure la protection de leurs droits d’exploitation…, qu’il ne suffit pas d’être simplement ivoirien pour être propriétaire. Il faut avoir des droits coutumiers dument constatés ». En fait, après analyse du contenu du propos, nous avons relevé deux points très important à retenir.
Premièrement, ce que l’on ne veut pas s’hasarder à dire aux populations, c’est que, pour ce qui concerne ‘’ceux qui ne sont pas ivoiriens’’, la loi foncière ivoirienne ne peut protéger leurs droits d’exploitation des terres ivoiriennes tant que les droits fonciers coutumiers des chefs de terres ivoiriens autochtones ne sont pas garantis au préalable. Et les rassurer au sujet de leurs droits d’exploitation relève du chimérique. Nous risquons gros par ce propos quant à l’impact négatif de la cohésion nationale tant souhaitée. Deuxièmement, s’il ne suffit pas d’être ivoirien pour être propriétaire d’une terre, alors pourquoi donc la quasi-totalité de ceux des locataires des terres ivoiriennes qui ne sont pas ivoiriens ont en leur possession des cartes nationales d’identité ivoirienne à bon marché. De qui les ont-ils obtenues ? Par ailleurs, le titre foncier du domaine foncier rural tient-il compte de la Constitution Coutumière des peuples de Côte d’Ivoire, c’est-à-dire les droits coutumiers conformes aux traditions de ces peuples qui indiquent que la terre appartient à la Tribu ou au clan et non à un individu ? Pourquoi la question du foncier est utilisée trop souvent à des fins électorales. Et c’est là une autre difficulté. Voilà pourquoi le CCJD recommande de la vigilance accrue aux chefs des terres et chefs des tribus, et à leurs ayants-droits car il y a vraiment raison de croire que le Gouvernement a tout mis en œuvre pour spolier les chefs des terres de leurs propriétés foncières.
Ivoiriennes et Ivoiriens, pour revenir à l’affrontement intercommunautaire à l’ouest du pays, nous appelons au calme et à la raison les communautés autochtones qui ont accueilli leurs frères allochtones et allogènes. C’est ça l’esprit de l’ivoirien. L’esprit de l’hospitalité, de tolérance et du partage. Nous savons que le code foncier actuel ne correspond pas à l’ensemble socioculturel ivoirien. D’autant plus que la Côte d’Ivoire regroupe des populations très différentes avec des coutumes différentes et la loi ne tient pas compte des règles coutumières diverses du pays. Par exemple pour le transfert des terres, certaines régions utilisent le système matriarcal tandis que d’autres conservent un système patriarcal comme mode de succession. Il est donc difficile, voire impossible, de vouloir imposer un droit commun à des populations ayant des systèmes différents. C’est pour cette raison, le CCJD est en pleine relecture de la loi foncière avec son décret d’application. Selon cette loi de 1998 relative au domaine foncier rural, les droits coutumiers n’ont aucun statut juridique permanent s’ils n’ont pas été formellement immatriculés. Nous travaillons à corriger les vices politiques qui y ont été insérés.
La loi foncière ivoirienne a été imposée aux ivoiriens et cela constitue un nœud véritable quant au droit de propriété foncière. Cela devra être traité comme une urgence par le Gouvernement. Ensuite, le Gouvernement, qui est en réalité, le bras exécutant de l’Etat, devra considérer que, reconnaitre le droit de propriété aux chefs de terres et de tribus ivoiriens, assurera dans l’absolu, le développement rural certain. C’est pourquoi le CCJD réclame fermement une mise en l’état pour restituer les terres ivoiriennes à leurs véritables propriétaires et remettre au gout de la cohésion nationale et de la réconciliation, les textes de lois relatifs au foncier, à l’environnement, à l’eau, aux mines, à l’énergie, à l’urbanisation et la forêt. Nous appelons à cet effet tous les chefs de terre et de tribus à une consultation nationale pour statuer sur la question de la rétrocession des forêts classées aux chefs de terres et de tribus. C’est parce que l’état ne sait que faire de ces forêts arrachées aux tribus de Côte d’Ivoire, qu’il laisse les planteurs clandestins y pénétrer et dévaster le bien commun. Ce n’est pas impossible au Gouvernement de rétrocéder les terres rurales à leur propriétaire. C’est juste une décision politique et le tour est joué. À situation extrême, mesure extrême.

Chers Compatriotes, nous devons faire ensemble le geste écologiste qui sauvera notre pays, la Côte d’Ivoire, et le reste viendra. C’est grâce à une telle perspective que les populations ivoiriennes pourront être fières et s’enorgueillir d’avoir pu créer, dans la solidarité active et participative, une Côte d’Ivoire émergente, dans laquelle l’air que ses populations respirent est pur grâce à la sauvegarde de nos forêts et de nos eaux, un pays dans lequel les produits alimentaires, l’eau, le riz, le poisson, la viande et le vivrier ne sont plus nocifs pour l’homme. Une Côte d’Ivoire fondée sur les principes fondamentaux de la République en concordance avec la Révolution Ecologiste du CCJD.
Oui, c’est possible de voir une Côte d’Ivoire riche de ses écosystèmes forestiers, aquatiques, éoliens et de sa biodiversité, où il fait bon vivre pour les Mandé, les Malinké, les Krou, les Akan et tous les autres peuples que ce grand et beau pays a accueillis avec enthousiasme.
Voilà pourquoi, nous allons, avant toute chose, pour réussir cette Révolution Ecologiste, sensibiliser les Chefs des terres et des tribus de Côte d’Ivoire à travers des rencontres communautaires, de sorte à engager leur responsabilité dans cette action pour une vie plus verte en Côte d’Ivoire.
Le CCJD, notre Parti, envisage également de procéder au réexamen de la règlementation sur l’investissement dans le foncier et les activités d’urbanisation pour savoir comment les ivoiriens doivent exploiter ou gérer le foncier. Et vous conviendrez avec moi que, vu l’ampleur de la tâche, l’esprit dans lequel nous devons l’accomplir, celui de la solidarité agissante autour de la Côte d’Ivoire, commande que nous en appelions à toutes les sensibilités de notre société par l’éclosion et l’affirmation de la conscience écologiste en Côte d’Ivoire.

Chers Ivoiriennes et Ivoiriens, à l’approche des élections présidentielles de 2020, nous vous invitons à regarder dans le même sens que le CCJD. Les capitalistes sont passés et ont tout ravagé. Les socialistes sont passés et ont eux aussi tout mélangé. Face à la précarité de la situation sociopolitique dans notre pays, nous vous offrons l’option d’une transition politique vers une société plus écologiste pour la Côte d’Ivoire en vue d’une révolution écologiste plus socialisante parce que la classe ouvrière est la majoritaire.
En effet, face à la boulimie du pouvoir incarnée par des acteurs voraces, nous avons un peuple, le peuple de Côte d’Ivoire, de plus en plus désabusé et abandonné à la précarité que l’on lui a imposée. Le taux de chômage reste des plus élevé. L’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, et la qualité de l’éducation de nos enfants ne semblent pas être une priorité pour le pouvoir qui espère un pays émergent à l’horizon 2020.

Chers compatriotes, voilà deux ans que le CCJD, notre parti écologiste, s’est invité dans le débat politique ivoirien. Sa création a obéi à une éthique, celle que nous imposait de façon funeste et ténébreuse le jeu politique.
Après deux ans, les choses ne se sont pas améliorées. Les prisonniers de la crise postélectorale ne sont pas encore jugés. La cohésion sociale n’est pas digne d’intérêt pour les dirigeants du pays. La paupérisation de la population, saupoudrée par des discours creux et sans fondement donne du vertige. Le clientélisme politique, véritable gangrène, fait partie des pratiques de gouvernance à tel point que des élections justes et transparentes sont rares.
Tout ce qui précède pour dire qu’en réalité le social et l’écologie ont foutu le camp des cœurs. C’est pourquoi, nous voulons nous engager fermement et solennellement à travailler au bien-être et au mieux-être du peuple de Côte d’ivoire. C’est aussi pour cela que nous vous invitons ivoiriennes et ivoiriens à croire en notre politique écologiste qui consiste à mettre les populations ivoiriennes au travail, en acteurs de cohésion en vue de préserver et sauvegarder le patrimoine naturel de notre pays, la Côte d’Ivoire.

Par conséquent, pour que tout ce que nous voulons pour notre Nation puisse se réaliser, le CCJD, aujourd’hui et maintenant décide de présenter un candidat, digne et capable de relever les défis majeurs qui s’imposent à notre Nation, aux prochaines élections présidentielles.

Vive le CCJD

Vive la forêt ivoirienne

Vive la Nation ivoirienne

Vive la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie

Antoinette KOUKOUGNON-NOGBOU
Présidente du CCJD