Publié par Sous la Voûte étoilée

Sans distinction de genre. C’est par ces quelques mots qu’une réforme profonde et essentielle a été accomplie par les Convents du GODF qui confirme ainsi sa vocation à rejoindre l’universalité de la fraternité maçonnique.

Au moment où la parole de femmes s’impose pour dénoncer les violences dont elles sont victimes, agressions sexistes et sexuelles, violences conjugales et qu’une loi de protection est en discussion au Parlement, il était important que les loges du GODF puissent être en phase avec l’ensemble de la société.

L’initiation des femmes et l’affiliation des Sœurs, rendus possibles par les décisions des convents de 2010 et 2011, donnent la liberté aux loges de ne plus rester l’écart de la moitié de l’humanité. C’est le couronnement du projet de Frédéric Desmons qui déposait le premier vœu en ce sens en … 1869.

Aujourd’hui, nous sommes en situation pour conjuguer les réflexions de femmes et d’hommes engagés dans la vie sociale car placés les unes et les autres dans la même réalité. Cette observation de la vie profane nous place, en loge, devant le devoir impératif de comprendre les raisons de ces violences et d’élaborer les moyens de leur éradication. Marcher sur ses deux jambes, à la fois dans et hors de la loge, “améliorer, à la fois, l’Homme et la société“.

L’éducation, outil des mixités, sexuelle et sociale.

La voie de l’humanisme n’est pas celle de la répression. Même s’il est nécessaire, nous ne pouvons-nous satisfaire du seul dispositif sécuritaire ou d’interdiction même assorti d’une modification du droit pénal en conséquence.

Nous savons que pour Vivre-Ensemble, il faut y être préparé. L’éducation reste la première “arme” pour préparer les jeunes, quelles que soient leurs origines, à accepter les règles élémentaires, néanmoins indispensables, pour vivre en société. La sociabilisation est un objectif prioritaire du système éducatif. Il passe par l’apprentissage de la mixité garçon-fille, de la mixité sociale aussi.

Ces deux mixités sont les objectifs prioritaires.

Elles doivent le rester pour les loges de l’obédience. Comment répondre en ouvriers constructeurs de la société républicaine sans se donner les moyens de comprendre ses dysfonctionnements ? La démarche de compréhension n’est réellement possible qu’en appréhendant directement, par un lien concret avec le réel, une situation sociale donnée.

Se donner comme objectif d’influer sur la société pour en modifier le cours suppose que les francs-maçons soient, un tant soit peu, représentatifs de la société.

Gérard Contremoulin