Nous saluons et remercions les compatriotes, les résistants, nos artistes et les démocrates qui sont mobilisés pour l’Heure Gbagbo. Ils ont été braves par leur compréhension dans l’esprit de l’Heure du Grand Combattant qui a sonné. Nous félicitons les activistes, animateurs de REZOPANACOM et autres anonymes qui ont relayé les informations relatives au report du “lancement de l’Heure Gbagbo”. Ce n’est que partie remise.

Dans le sillon de la vision de l’Homme

L’Heure c’est l’heure et tous les soutiens de Laurent Gbagbo la prendront d’une manière ou d’une autre. Hier, nous nous sommes rendus sur les lieux prévus pour le lancement du 3 mars 2018, avant l’heure indiquée dans l’invitation ; après nous, nos relais sont passés. Nous nous excusons encore une fois pour les personnes qui n’ont pas eu à temps l’information du report, pour une raison ou une autre. Mais au total, la déperdition de l’information sur le report a été minime. Une dame m’a appelé hier et m’a dit : “Claude, je suis en colère, pourquoi cette annulation ? Bon ; mais pour tout ce qui est pour le pays, je suis prête à pardonner”. Je lui ai dit : ” vous m’excusez. Il ne s’agit pas d’annulation. C’est plutôt un report. Mais retenons la deuxième partie de votre propos ; c’est la contradiction principale”. Combien de personnes ont intégré quelle est notre contradiction principale ?

Hier, nous avons rencontré des dames. Et nous leur avons demandé que tout le monde se remobilise. Elles ont répondu : “Nous allons nous remotiver. Nous nous étions retirées chez nous parce que certains à Paris ici, pensent qu’on est là pour eux. Des gens sont morts au pays. Par des comportements que nous voyons, on se demande s’ils sont au courant des atrocités que notre pays a connues.”. J’ai donné acte à ces propos forts.

De la personnalisation du combat et la légèreté de certains acteurs

Montre “HEURE GBAGBO”

Souvent, derrière des sourires, il y a la malice, de la mesquinerie gratuite, de la jalousie tenace, de l’hypocrisie indigne et tout simplement de la méchanceté. Et des cadres du parti participent parfois à ce qui ressemble à du sabotage. Ils ont tempêté pour être nommés Secrétaire Nationaux, Vice-présidents. Mais pourquoi ne se font-ils pas confiance ? Ils estiment que certaines initiatives leur feraient ombrage. Mais sommes-nous là pour leur personne ? Au lieu de dire qu’est-ce que mon pays ou mon parti a fait pour moi, il faut prioritairement se demander qu’est-ce que j’ai fait pour mon pays et pour mon parti ? Aussi, l’auteur et comédien Philippe Néricaul n’imaginait-il pas en 1732 : ” La critique est aisée mais l’art est difficile. Quand on est de gauche et on est contre des débats, on finit comme le parti socialiste français. Et parce que nous ne voulons plus de ce qui nous a mis dans cette situation, rien ne nous arrêtera dans le vrai combat qui est le nôtre : l’observation de la transparence et des débats démocratiques dans le respect mutuel.

En tout état de cause, quels que soient le rang et la position des acteurs de cet esprit malsain et inapproprié, ils seront combattus. Quand nous lancions hier des alertes sur de tels comportements, on nous traitait d’aigris. On ne sait trop quelle aigreur et pourquoi ? Quelqu’un qui travaille et qui a de quoi vivre va être aigri. Pourquoi ? Mais oui, c’est le raccourci qu’empruntent ceux qui veulent étouffer les débats. Hier, nous avions manqué de vigilance en minimisant les dérives de nombre d’entre nous. Mais comme demain ne sera pas comme hier, les écarts doivent être traités à la hauteur de leur gravité. Est-ce par la délation, le dénigrement et la méchanceté gratuite que nous avancerons collectivement ? La réponse est évidente. Elle est non. A cause de comportements d’accaparement et d’étouffement, des petits partis politiques se sont multipliés. Ceux qui mènent le noble combat pour le rassemblement ne doivent pas se laisser distraire et se décourager. Trop c’est trop ! Les adorateurs de l’immobilisme vont être déçus car ils seront combattus dans leurs derniers retranchements. Nous y mettrons toute notre énergie.

Militants, sympathisants et autres combattants de la souveraineté et de la liberté des pays africains en général et de la Côte d’Ivoire en particulier, nous allons nous dresser contre les imposteurs qui sont parmi nous et qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à ce que nous nous retrouvons là où nous sommes. Chacun connaît le niveau des sacrifices qu’il consent. Et pour tout ce que chacun et chacune a enduré et continue d’endurer, on ne peut pas laisser le manque de responsabilité prospérer. Ceux qui se battent pour garder des positions sans rien faire vont être déçus. Car ils seront combattus quel qu’en soit le prix. Devons-nous arriver au point de publier les échanges qui ont donné lieu à l’accord en amont des préparatifs de lancement ? Il faudra que chacun se ressaisisse. Et de retenir qu’un peu de fluidité dans la pratique en lieu et place d’un centralisme inutile a montré son efficacité ailleurs.

Dr Claude KOUDOU