Mes chers compatriotes,
Au seuil du nouvel an, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux.
Je voudrais d’abord, en pareille circonstance, prier avec vous pour que nos chers disparus reposent en paix. Aux malades, j’adresse mes souhaits de prompt rétablissement.
Je pense à tous ceux et à toutes celles qui, face aux épreuves de la vie, méritent notre soutien agissant et solidaire.
Je redis notre gratitude à nos compatriotes de la diaspora pour leur contribution inestimable à nos efforts de développement et de solidarité nationale.
Je salue et encourage nos Forces de défense et de sécurité, engagées sur différents théâtres d’opérations au service de la paix et de la sécurité internationales.
A notre équipe nationale de football, je renouvelle mes chaleureuses félicitations et mon soutien. L’Etat restera aux côtés de nos braves Lions pour une préparation optimale sur le chemin de la Coupe du monde de football.
Mes chers compatriotes,
L’année 2017 s’achève sous de bons auspices pour notre pays.
Grâce à nos efforts soutenus, notre économie progresse année après année dans tous les secteurs.
Avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2017, et une perspective de plus de 7% en 2018, nous enregistrons pour la 3e année consécutive une des meilleures performances économiques en Afrique.
Nos performances seront encore meilleures quand l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières de notre pays viendra en appoint aux autres secteurs stratégiques pour amplifier la croissance et le développement. Ces ressources feront l’objet d’une gouvernance rigoureuse et transparente, pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Un projet de loi sera soumis à cet effet à l’Assemblée nationale au cours de l’année 2018 après concertation avec les forces vives de la Nation.
Mes chers compatriotes,
Suivant la feuille de route que je lui ai assignée, le gouvernement, toujours à votre écoute et à votre service, restera dans le temps utile ; le temps du travail ; le temps de l’action et du résultat.
Ce soir, j’ai surtout à cœur de vous entretenir de ce qui nous rassemble et nous unit en tant que Nation. Au-delà de nos convictions et choix individuels, le récit de notre histoire et la fibre émotionnelle qui relie chacun de nous à cette histoire nous rappellent, en effet, que nos sorts sont indéfectiblement liés.
Pour ma part, je reste disponible et ouvert à toutes et à tous, sur le chemin qui nous mène vers notre destin commun, dans l’unité et la paix.
Voilà pourquoi je lance, à nouveau, un appel solennel à tous nos compatriotes du MFDC pour la consolidation de la paix.
Consolidons la paix, car nos progrès sont déjà substantiels, par le dialogue confiant que nous avons poursuivi toutes ces années avec le soutien constant des facilitateurs, que je salue et apprécie.
Consolidons la paix, pour que les mesures d’accompagnement déjà initiées par le gouvernement soient confortées et produisent leur plein effet.
Consolidons la paix, parce qu’une meilleure prise en charge des besoins de développement, dans l’équité territoriale et la justice sociale, s’offre à nous.
Faisons enfin le pas décisif vers la paix définitive ; une paix sans vainqueurs, ni vaincus.
Mes chers compatriotes,
J’ai évoqué le chemin de notre destin commun. Ce chemin, nul ne l’incarne mieux que la jeunesse de notre pays ; parce que pleine d’espérance, d’ambition et de générosité, elle est la force vitale qui inspire notre marche vers le Sénégal de nos rêves. Et dans le temps long de la Nation, c’est la jeunesse d’aujourd’hui qui entretiendra demain le legs de notre histoire partagée.
Certes, les défis sont nombreux. Le monde est devenu plus complexe, et, à bien des égards, la compétition encore ardue et les risques d’exposition à toutes sortes de tentations encore plus pesants.
Il n’y a pas de meilleur viatique que l’éducation et la formation de qualité pour préparer notre jeunesse à dominer l’adversité et baliser la voie de la réussite.
C’est l’exemple que nous donne le Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, dont je suis fier des premières performances ; tout comme je suis fier du parcours de deux jeunes compatriotes ingénieurs en aéronautique, employés à des postes stratégiques d’une grande firme multinationale, que j’ai rencontrés il y a quelques jours.
Leur parcours, parmi tant d’autres, témoigne de la fiabilité de notre système éducatif si nous continuons nos efforts pour que l’école reste un espace d’émulation et d’apprentissage dans la quête de l’excellence.
Dans cet esprit, le gouvernement entamera, dès ce mois de janvier, une nouvelle phase d’élimination des abris provisoires avec la construction et l’équipement de 6400 salles de classe et 4730 blocs administratifs.
La réhabilitation des lycées Lamine Guèye, NGalandou Diouf, Blaise Diagne, Delafosse, Parcelles Assainies Unité 13 et Abdoulaye Sadji de Rufisque, sera poursuivie.
Sept lycées seront érigés à Ngor, Yoff, Grand Yoff, Pikine-Dagoudane, Tivaouane Peulh, Diamniadio et Sangalkam.
L’école doit aussi poursuivre sa mutation pour qu’au moins 30% des élèves issus du cycle fondamental soient orientés vers la formation professionnelle et technique qualifiante aux métiers.
Avec le démarrage prochain du Projet formation-école entreprise financé à hauteur de 5 430 000 000 FCFA, l’Etat soutiendra la formation de 10 000 jeunes, en versant une allocation mensuelle de 40 000 F à chaque apprenant enrôlé par une entreprise durant toute la durée de l’apprentissage.
S’agissant de l’Enseignement supérieur, 2018 verra la réception de plusieurs projets dont :
➢ Un complexe de diverses infrastructures à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ;
➢ 3 bâtiments de la Cité du Savoir à Diamniadio ;
➢ la 1ère phase de l’Université Amadou Makhtar Mbow ;
➢ 100 laboratoires entièrement équipés ;
➢ Et des équipements pour 20 espaces numériques ouverts.
Quant à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse, ses travaux débuteront au cours du premier trimestre de l’année 2018.
Je me réjouis d’annoncer qu’en reconnaissance des efforts de notre pays en faveur de l’école, le Partenariat Mondial pour l’Education tiendra sa 3e Conférence de reconstitution de fonds le 2 février prochain à Dakar. Cette rencontre internationale est co parrainée par le Sénégal et la France.
Il s’agira de mobiliser 3,1 milliards de dollars en vue de soutenir la scolarisation de millions d’enfants à travers le monde pour les années à venir.
Comme l’éducation et la formation, l’emploi des jeunes reste une priorité nationale. C’est l’objet de la nouvelle initiative d’insertion professionnelle dotée d’un Fonds national pour l’Entreprenariat Rapide. Pour l’exercice 2018, 30 milliards de FCFA seront ainsi dédiés à l’auto emploi des jeunes et des femmes, selon des procédures et modalités simplifiées, pour accompagner et soutenir leurs projets.
Ce soir, mes chers compatriotes, je veux aussi renouveler mon engagement aux côtés des couches sociales les plus vulnérables de notre pays. La lutte contre les inégalités sociales reste au cœur de mes priorités. Je me ferai toujours le devoir de mobiliser la solidarité nationale pour aider les moins favorisés à desserrer l’étau de la solitude face à la précarité et au besoin.
Ainsi, 40 milliards de FCFA par an seront désormais consacrés au Programme national de Bourses de Sécurité familiale, pour porter le nombre des bénéficiaires de trois cent mille à quatre cent mille ménages.
Ces familles, de même que les personnes vivant avec un handicap, titulaires de la carte d’égalité des chances, continueront de bénéficier de la Couverture Maladie Universelle.
Avec le PUDC et le PUMA, nous poursuivrons nos efforts en faveur des zones déshéritées de notre pays.
Au cours de l’année 2018, 251 systèmes d’adduction d’eau potable seront livrés en milieu rural et 35.000 branchements sociaux réalisés en milieu urbain.
En plus de sa vocation d’équité territoriale et de justice sociale, le PUDC est devenu un catalyseur d’activités génératrices de revenus avec des milliers d’emplois durables créés grâce à ses réalisations en infrastructures et équipements.
Je suis heureux de constater comment les conditions de vie des populations bénéficiaires du PUDC et du PUMA changent radicalement pour le meilleur.
On le voit de Touba-Trankil à Ngoufatte ; de Négué Wolof à Halwar ; de Saréliou à Saré Bamol ; de Niakhar à Dialacoro ; et de Niassanté à Ndiosmone, entre autres localités d’un Sénégal des profondeurs trop longtemps abandonné à lui-même et dépourvu d’un minimum de services sociaux.
C’est en revitalisant le Sénégal des profondeurs que nous ferons éclore tout le potentiel de notre pays.
C’est ainsi que nous mettrons fin à l’appel illusoire et dangereux de l’émigration clandestine.
Et c’est ainsi que nous réaliserons pleinement le développement inclusif et solidaire de notre pays : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Voilà pourquoi j’ai alloué 300 milliards de fcfa pour le financement du PUDC sur quatre ans.
Parallèlement, le Programme de Modernisation des Villes, à hauteur de 175 milliards, couvre désormais toutes les régions du pays.
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, afin de conforter la vitalité démocratique de notre pays, j’ai pris l’initiative d’une concertation sur le processus électoral entre la majorité, l’opposition et la société civile. J’ai désigné un facilitateur à cette fin.
Je renouvelle à toutes les parties prenantes mon appel au dialogue, parce que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous oppose.
La Nation sénégalaise est à l’image de notre baobab géant, multiséculaire et solidement enraciné, dont la sève nourricière irrigue et entretient toutes les composantes.
Quant à nous, éphémères voyageurs dans le temps, nous parcourons tout juste le bout de chemin qui nous réunit sous l’ombre apaisante de cet arbre. Nul n’est assez fort pour prétendre s’y établir tout seul. Et nul n’est trop faible pour y être privé de sa place. C’est cela le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Ainsi va la Nation sénégalaise, notre abri commun. Ce qui fait notre honneur, c’est d’entretenir, à l’image des anciens, ce qui nous unit sous l’aile protectrice de notre grande Nation. Il y va de notre propre bonheur et du bonheur des générations futures.
A tous et à toutes, mes chers compatriotes, j’adresse mes vœux les meilleurs, de bonne santé, de réussite et de prospérité pour l’année nouvelle.
Bonsoir et Déwenéti.