Quelle est la place et l’image des femmes dans les médias ?
La conférence inaugurale sera prononcée par Aminata Touré, Militante des droits de l’homme, ancienne Première Ministre du Sénégal (Photo AFP)
Les Assises de la presse francophone se dérouleront à Lomé (Togo) du 25 au 29 novembre. Le thème choisi pour cette 44e édition est “La place et l’image des femmes dans les médias francophones”. Une trentaines d’intervenants, professionnels et experts des médias et de la question genre tenteront de répondre à plusieurs questions. Quel pouvoir médiatique au féminin ? Quelle influence éditoriale des femmes ? Qui fait les médias et pour qui ? Quelle est l’image de la femme véhiculée par les médias ?
Un programme riche en débats, qui se dérouleront sous formes de tables-rondes et d’ateliers, attend les 300 participants des quatre coins du monde qui prendront part aux assises de la presse francophone à Lomé.Pourquoi parler des femmes dans les médias ? D’abord pour répondre à la forte demande exprimée par nos adhérent(e)s lors des précédentes assises, en novembre 2014 à Dakar. Ensuite, pour apporter la contribution de l’UPF au débat actuel sur la place qui est faite aux femmes dans les médias. Un débat qui dépasse le cadre strict des associations de défense des droits de femmes pour investir des institutions à l’image de celle des régulateurs des médias audiovisuels.
En France, au Maroc, au Sénégal ou encore au Congo, les régulateurs des médias audiovisuels ont initié la réflexion sur la question de l’égalité des genres au sein des radios et télévisions de leurs pays respectifs. Une réflexion qui a trouvé écho au sein du réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM). Dépassant le simple constat sur la prédominance de l’expression masculine sur les ondes et à l’antenne, ces régulateurs se sont investis dans l’action de démonstration – grâce aux outils de monitoring des programmes mis en place – et de la sensibilisation des acteurs au sein du secteur médiatique sur la nécessité d’assurer plus de visibilité aux femmes. Mais pas à n’importe quel prix. Un double objectif est en effet assigné à cette opération. Le premier est de donner plus de visibilité aux femmes expertes. Le second est de combattre les stéréotypes sexistes. Le pari, en définitive, est de « traduire la politique en faveur de la promotion de l’égalité homme-femme en instruments de régulation des médias audiovisuels ».
Mettre en lumière ces expériences, les faire partager et surtout les confronter à d’autres expériences existantes dans d’autres régions du monde parait utile. L’ambition derrière cet échange-critique des expériences est d’aboutir à des propositions concrètes et à des solutions adaptées pour chaque région et pays.
Il nous parait évident, par ailleurs, lorsqu’on parle de l’image des femmes dans les médias d’aborder la situation propre des professionnelles de ces médias. Sont-elles à l’abri des stéréotypes ? Quelle place occupent-elles au sein de la hiérarchie médiatique ? Disposent-elle d’un réel pouvoir éditorial lorsqu’elles arrivent à briser le plafond de glace ? Quelles risques encourent-elles lorsqu’elles investissent des terrains de l’information dans des zones de crise ?
Pour répondre à ces questions nous avons choisi de donner la parole à des professionnelles, à différents échelons de la hiérarchie éditoriale, pour apporter des témoignages vivants et amorcer une réflexion sur les chemins possibles pour réhabiliter voire améliorer la place et l’image des femmes dans les médias. |
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LE PROGRAMME
Arrivées le 25 novembre.
Réunion du comité international
Jeudi 26 novembre
8h30 Séance solennelle d’ouverture
11h00 Conférence inaugurale : Mme Aminata Touré, militante des droits de l’Homme, ancienne premier ministre (Sénégal)
Modérateur : Jean Kouchner, Secrétaire général international de l’UPF
15h00 1ère Table-ronde. Séance plénière : LE POUVOIR MEDIATIQUE AU FEMININ
- De la place des femmes dans la hiérarchie professionnelle et de l’influence éditoriale des femmes dans les médias
Modérateur : Loïc Hervouët, journaliste, professeur d’éthique professionnelle, ancien directeur de l’ESJ-Lille
Tidiane Dioh, responsable des programmes médias, représentant de Mme Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’OIF
Germaine K. ANATE, directrice de l’institut supérieur des sciences de l’information, de la culture et des arts à l’université de Lomé, ancien ministre de la communication (Togo)
Pamela Morinière, Responsable des programmes sur le droit d’auteur et l’égalité Homme-Femme, FEJ, (Belgique)
Mouna Mtibaa, Rédactrice en chef, Agence tunisienne de presse, TAP (Tunisie)
Rahamata Diaoure, Directrice associée du bi-hebdomadaire «
22 Septembre»(Mali)
17h00
Travail en ateliers
ATELIER 1 : JOURNALISTE OU FEMME JOURNALISTE ?
- Du sexisme, de l’égalité des chances et de la sociologie de la profession
Modératrice : Eugènie Rokhya AW, Journaliste ancienne Directrice du CESTI (Sénégal)
Christiane MUNOKI EKAMBO, éditrice Journal des Nations (RDC)
Nadia Lamlili, Responsable de la section Maghreb/Moyen Orient à Jeune Afrique (France/Maroc)
Axelle Kaulanjan, journaliste-auteur (Caraïbes)
Dorothée TABIOU, journaliste-présentatrice à la télévision nationale (Togo)
Marthe FARE, journaliste-blogueuse, chargée de communication à l’agence du volontariat national (Togo)
ATELIER 2 : FEMMES JOURNALISTES DANS LES ZONES DE CRISES
- De l’accès au titre de reporter de guerre, des risques et de la protection sur le terrain.
Modératrice : Ariane Lavrilleux, journaliste-reporter, Europe1
Sophie Marsaudon, Rédactrice en chef adjointe, Radio France Internationale (France)
Solange Lusiku Nsimire, Editrice du journal le «Souverain» à Bukavu (RDC)
Samah Soula, journaliste-reporter, France 2, (France)
Pauline Beugnies, photographe-reporters, fondatrice de « Out of focus », (Belgique)
ATELIER 3 : FEMMES JOURNALISTES DE L’ESPACE FRANCOPHONE : AVANCEES ET OBSTACLES A L’EGALITE
- Du journalisme, du genre, des spécificités culturelles et des moyens de faire tomber les barrières
Modératrice : Fatou Jagne Senghor, directrice régionale article 19, (Sénégal)
Martine Simonis, Secrétaire générale de l’AGJPB (Belgique)
Delphine Koudossou Dodji, Présidente du Réseau International de Femmes de l’Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires section Togo (RIF-AMARC),(Togo)
Kadiatou T. Diallo, journaliste-reporter, Vice présidente de l’AJG (Guinée)
Maiga Mahamatou Talata, Maison de la presse (Mali)
Vendredi 27 novembre
9h00 2e Table ronde. Séance plénière : FEMMES JOURNALISTES ET RESEAUX SOCIAUX : PRISE DE PAROLE ET LIBERTE D’EXPRESSION
- Du pouvoir d’internet, de la prise de parole des femmes journalistes sur des questions politiques et sociales, de l’exposition des femmes à travers les réseaux sociaux
Modératrice : Luce Julien, ancienne directrice des nouvelles multiplateformes et de l’information numérique de Radio-Canada
Sana Sbouai, rédactrice en chef Inkyfada (Tunisie)
Micheline Tobia, Co-fondatrice du site Mashallah News (Liban)
Mariya Ladji Traoré, Secrétaire Générale ajointe du SJM (Mauritanie)
Arnaud Bihel, journaliste, militant de l’égalité homme-femme, site d’informations Les Nouvelles News
Fatou Jagne Senghor, directrice régionale article 19, (Sénégal)
11h00 Reprise des travaux des ateliers15h00 3e Table-ronde : L’IMAGE DES FEMMES DANS LES MEDIAS : CONSTAT & ACTIONS POUR L’EGALITE
- De l’image des femmes véhiculée par les médias, des stéréotypes et des actions possibles pour les combattre.
Modératrice : Ariane Lavrilleux, journaliste-reporter Europe1, membre du collectif «Prenons la Une»
Luce Julien, ancienne directrice des nouvelles multiplateformes et de l’information numérique de Radio-Canada
Espérance Nijembazi, présidente de l’association burundaise des femmes journalistes (Burundi)
Amina Lemrini, Présidente du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, CSCA (Maroc) (Sous réserve)
Fatou Sow Sarr, Maître de Conférences (Sénégal)
Eugènie Rokhya AW, Journaliste ancienne Directrice du CESTI (Sénégal)
16h30 COMPTE RENDU DES ATELIERS
Samedi 28 novembre :9h00 SEANCE DE CLOTURE
14h00 Excursion sur le lieu historique de Togoville