« Ces voyous escrocs qui se font passer pour des sages actuellement est une grossière usurpation »

« Ce sont des sa(in)ges sans sagesse »

vieillard

« Il y a trois manières, disait-il, de connaître le fleuve: – Il y a d’abord l’homme qui a entendu parler du fleuve et qui devient capable, par imitation et répétition, de le décrire sans l’avoir lui-même jamais vu. C’est un premier degré de connaissance. – Il y a ensuite l’homme qui a entrepris le voyage et qui est arrivé au bord du fleuve. Assis au bord de la rive, il le contemple de ses propres yeux et est témoin de sa majesté. C’est-un deuxième degré de connaissance. Enfin, il y a l’homme qui se jette dans le fleuve et devient un avec lui. C’est le troisième et suprême degré de la Connaissance. » Amadou Hampaté Bâ , « Vie et enseignement de Tierno Bokar »
 

Voici la définition du sage afin que vous ne vous laissez pas manipuler par les faux sages

Marie-Carmelle

Par Marie-Carmelle Mankou

Un SAGE est un être qui a atteint l’état spirituel de la paix intérieure et extérieure.

Son regard et son sourire en font foi. Il voit au delà des formes et sait la futilité de nos ambitions.

L’homme sage est proche de DIEU. Il vit pleinement la vie, il est puissant, il est plein d’amour.

Ainsi l’homme doit chercher à devenir un sage pour pouvoir se rapprocher de DIEU. Car DIEU veut que l’homme progresse et s’élève vers lui. Accomplir ce progrès est essentiel.

Pour acquérir la sagesse, l’homme doit :
-apprendre la connaissance essentielle,
-utiliser cette connaissance pour le bien des autres et de lui-même,
-transmettre la connaissance aux autres.

Le SAGE applique ses connaissances au bon moment, dans le bon lieu, avec les bonnes personnes.Le sage est un individu qui « possède » pleinement, qui accomplit, voire dépasse les facultés ou dispositions de la nature humaine, tant en ce qui concerne la connaissance que l’action. Il représente l’idéal de vie humaine la plus haute, l’excellence dans le savoir ou dans la disposition au savoir, et aussi dans la justesse du jugement sur toutes choses, en particulier dans ses jugements de valeurs morales et dans sa puissance à accomplir les actions qui sont liées à ces jugements.

La connaissance est une condition de la sagesse
La connaissance essentielle est la connaissance sur DIEU, la vie et l’homme. C’est la connaissance qui élève et libère l’homme.
Pour être en harmonie avec la Création et DIEU, il faut connaître et comprendre la Création et DIEU. Tout comme il faut se connaître et se comprendre pour être en harmonie avec soi-même. La connaissance spirituelle est donc essentielle à l’homme. C’est la religion qui a pour rôle de dispenser cette connaissance spirituelle.
DIEU a donné à l’homme la faculté de réflexion, de logique et de raisonnement pour qu’il s’en serve. DIEU demande donc à l’homme d’observer et de comprendre son monde et l’univers qui l’entoure. La science fait donc partie du plan de DIEU pour l’élévation spirituelle de l’homme. Car la science cherche à connaître et comprendre la création de DIEU.
Utiliser la connaissance pour le bien est une autre condition de la sagesse

Avoir la connaissance fondamentale et l’utiliser pour le bien de la création, c’est se rapprocher de DIEU. Car toute action bonne pour la création va dans le sens de DIEU. Elle rapproche donc de DIEU, Créateur de tout ce qui existe.
Utiliser la connaissance pour le bien et le progrès est un signe de sagesse. Celui qui se sert de la connaissance pour nuire à lui-même ou à autrui n’est évidemment pas un sage. La connaissance est destinée à aider les hommes et doit donc être utilisée dans ce sens.
L’apprentissage de la connaissance et sa mise en pratique rendent l’homme pur et propre dans le cœur. Elle lui dicte les bons comportements à avoir dans la vie envers son Créateur et envers ses semblables. La connaissance essentielle conduit l’homme à maîtriser ses pensées, comprendre ses émotions et améliorer ses comportements.
La connaissance conduit aussi l’homme à participer à la vie de la communauté, comprendre et aider ses semblables. Elle l’incite à tout faire pour faciliter la vie de chacun, tout en amenant chacun à devenir libre et autonome. La mise en pratique de la connaissance amène des comportements de solidarité et de fraternité.
Transmettre la connaissance est aussi une condition de la sagesse
Le savoir ne doit pas être caché. Il est destiné à tous les hommes. Il faut donc le diffuser en le rendant accessible. Il faut dispenser à chacun l’enseignement qu’il est capable de comprendre et d’assimiler. Chacun doit pouvoir bénéficier de la connaissance utile à sa vie et à son salut.
L’homme a le devoir de transmettre sa connaissance à ses semblables et aux générations futures. Cette transmission fait grandir celui qui reçoit la connaissance et celui qui la donne. En effet, les hommes sont en interaction. Et c’est par l’entraide qu’ils progressent plus vite.
Devenez un sage par la connaissance

Apprenez la connaissance essentielle. Cherchez à comprendre la vie. Découvrez, analysez et comprenez les choses de la vie. Car découvrir de nouvelles données et les expérimenter est ce qui instruit et fait progresser.
Cherchez à développer des attitudes positives et à accomplir vos capacités. C’est la condition pour améliorer et achever votre personnalité.
Et partagez votre connaissance et votre compréhension avec vos semblables. Aidez-les à comprendre et à évoluer comme vous.

En pratique, le sage peut être défini comme celui qui manifeste sa pensée non seulement par sa parole, mais surtout par son agir, c’est ainsi qu’il « démontre » le bien-fondé de sa pensée. Ainsi, la vie du sage est à elle seule la démonstration de sa pensée, la force du sage est dans ses actes, et non dans le verbe, réservé au philosophe (voir Thalès et les moulins à huile, pour comprendre ce qu’est la sagesse, ou la vie de Gandhi, pour comprendre comment par l’action, le sage « démontre » concrètement la pertinence de sa philosophie). Socrate à ce titre, est un des archétypes du sage antique, sa pratique de la maïeutique sur l’agora et sa manière de mourir valent toutes les démonstrations rhétoriques et verbales. Si le sage agit, c’est qu’il sait que seule la « démonstration » en acte de sa pensée fait école, alors que les mots eux, s’envolent.